La rupture abusive du contrat donne-t-il lieu à dommages-intérêts ?

Oui.

Toute rupture abusive du contrat donne lieu à dommages-intérêts. Les licenciements effectués sans motif légitime ou à partir de moyens discriminatoires ou les licenciements économiques collectifs, sans respect de la procédure requise ci-dessus ou pour faux motif, sont abusifs.

La juridiction compétente constate l’abus par une enquête sur les causes et les circonstances de la rupture du contrat.

En cas de licenciement, le jugement doit mentionner expressément le motif allégué par l’employeur.

Le montant des dommages et intérêts est fixé en tenant compte, en général, de tous les éléments qui peuvent justifier l’existence et déterminer l’étendue du préjudice causé et notamment :

a) lorsque la responsabilité incombe au travailleur, du préjudice subi par l’employeur en raison de l’inexécution du contrat dans la limite maximale de six (6) mois de salaire ;

b) lorsque la responsabilité incombe à l’employeur, le montant des dommages et intérêts, équivalent à un (1) mois de salaire brut par année d’ancienneté dans l’entreprise, ne peut être inférieur à trois (3) mois de salaire ni excéder vingt (20) mois de salaire brut.

Ces dommages-intérêts ne se confondent ni avec l’indemnité pour inobservation du délai de préavis ni avec l’indemnité de licenciement.

Articles 4 et 18.15 de la loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant Code du Travail