CANDIDAT : ALASSANE OUATTARA

CARTE D’IDENTITE

DATE DE NAISSANCE

1er JANVIER 1942

LIEU DE NAISSANCE

DIMBOKRO

NATIONALITE

IVOIRIENNE

NOM DU PERE

DRAMANE OUATTARA

NOM DE LA MERE

NABINTOU CISSE

NOM ET PRENOMS DE L’EPOUSE

OUATTARA DOMINIQUE NOUVIAN FOLLOROUX

NOMBRE  D’ENFANTS

2 ENFANTS

FORMATION D’ORIGINE

ECONOMISTE

 

PARTI POLITIQUE

 

RASSEMBLEMENT DES REPUBLICAINS (RDR)

 

 

SITE OFFICIEL DU CANDIDAT

 

www.ado.ci

 

CURSUS SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE DU CANDIDAT

Ecole Primaire de  Dimbokro

1962

Lycée de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso (Bac série D)

Etudes Supérieures en Pennsylvanie aux Etats-Unis (Doctorat d’Etat en Sciences Economiques).

CURSUS PROFESSIONNEL

1968

Économiste Principal au F.M.I. à Washington D.C. (États-Unis)

1973

Chargé de mission au Siège de la Banque Centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest à Paris (France)

1983

Vice-Gouverneur de la Banque Centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest à Dakar

1984

Directeur du Département Afrique au F.M.I. à Washington

1988

Gouverneur de la Banque Centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest à Dakar

1990

Premier Ministre de la République de Côte d`Ivoire

1994

Directeur Général Adjoint du F.M.I.

PARCOURS POLITIQUE

1990

Premier Ministre de Côte d’Ivoire.

Militant du Parti  Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

1993

Mort du Président Félix Houphouët Boigny.

Démissionne de son poste de Premier ministre et le Président de l’Assemblée nationale, Henri Konan Bédié achève le mandat du Président Félix Houphouët Boigny.

1994

Ralliement au Rassemblement Des Républicains (RDR), Parti dissident du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) créé le 27 septembre 1994 par Djény Kobenan

Retourne au Fonds Monétaire International  (FMI).

1999

Coup d’Etat qui entraine le départ du Président Henri Konan Bédié et la remise du Pouvoir au Général Robert Guei.

Revient en Côte d’Ivoire et est nommé  Président du Rassemblement Des Républicains (RDR).

2000

Candidature à l’élection présidentielle rejetée sous le régime du Président Robert Guéï par la Cour suprême pour s’être prévalu d’une autre nationalité.

Candidature aux élections législatives est rejetée également par la Cour suprême.

2001

Revient en Côte d’Ivoire suite à l’appel du Président Gbagbo Laurent pour participer au Forum de Réconciliation nationale.

2002

 

Des rebelles attaquent la Côte d’Ivoire.

S’exile au Gabon puis en France.

 

2005

En usant de l’article 48, le Président Gbagbo Laurent annonce que tous les candidats, y compris le candidat Alassane Dramane Ouattara peuvent se présenter à l’élection présidentielle.

2006

Revient en Côte d’Ivoire pour participer aux élections présidentielles.

2007

Devient membre du Conseil permanent  de l’Accord de Ouagadougou.

PROGRAMME DE GOUVERNEMENT

1er  programme :

Rassemblement de la Nation

Nos origines ethniques et nos appartenances religieuses variées ont été utilisées ces dernières années pour nous diviser. Nous devrons tous être attentifs à ne plus jamais réveiller ces rivalités malsaines mais au contraire à mettre en valeur nos extraordinaires complémentarités.

Les nominations aux postes gouvernementaux et aux postes à responsabilité dans la fonction publique seront opérées sur la base de critères de mérite, en veillant toutefois à un certain équilibre géographique. Toutes les compétences, de l’ensemble des partis politiques et de la société civile, seront les bienvenues, pour autant que l’intégrité et la loyauté de ceux qui proposeront de se mobiliser n’aient jamais été prises en défaut. La politique divise à certains moment, inévitablement, mais les réalités du pays, de son économie, de sa société sont les mêmes pour tous, les défis à relever dans la compétition mondiale également. La gestion du pays peut et doit en conséquence rassembler. Nous construirons notre gouvernement dans cet esprit.

Nous y inviterons des jeunes. Ils n’ont pas vécu de près certaines vieilles querelles qui ont encore tendance à nous opposer. Ils sont lucides quant à la situation présente et ses risques, ils sont confiants dans les atouts du pays et pleins d’énergie. Leur avenir et celui de leurs jeunes enfants sont leur souci quotidien. Au gouvernement, ils n’en seront que plus responsables.

Un principe essentiel de l’action du gouvernement sera le suivant. Tout gouvernement se doit de justifier ses choix auprès des électeurs, de la population ; il doit notamment justifier pourquoi il agit ici et non pas là. En Côte-d’Ivoire à la fin de l’année 2000 et dans les années suivantes, même lorsque nous aurons surmonté nos divisions, nous ne serons pas à l’abri des suspicions : “Tel ministre réalise tel projet à tel endroit parce que c’est sa région, telle autre région est encore oubliée …”.

Notre gouvernement aura ainsi une obligation encore plus forte de justifier la localisation de ses actions. D’abord, nous proposerons clairement des grands critères, compréhensibles par tous, fondés sur l’équité et sur la nécessité de rattraper le retard pris par certaines zones dans leur développement. Ensuite, nous solliciterons le nouveau Conseil Economique et Social, dans lequel seront représentés les principaux partis et toutes les régions. Nous lui demanderons d’une part de valider ces critères et d’autre part d’en vérifier la prise en compte effective dans les choix du gouvernement.

Un second principe important de l’action du gouvernement sera de favoriser le brassage des groupes, ethniques ou religieux. Nous favoriserons la mobilité des fonctionnaires. Quand nous aurons recours aux mouvements associatifs pour la mise en oeuvre sur le terrain des actions concernant les grandes causes sociales nationales (la lutte contre le SIDA, l’alphabétisation et la scolarisation systématique dans le primaire, la détection des cas de grande détresse…). Nous encouragerons l’action conjointe de mouvements qui ont tendance à s’ignorer, par exemple l’action conjointe des associations de jeunes chrétiens et de jeunes musulmans qui ont déjà, chacune de leur côté, rendu d’éminents services à la société. La laïcité de l’Etat sera réaffirmée. Les différentes confessions seront traitées sur un pied d’égalité et chaque citoyen pourra vivre sa foi en toute liberté.

2ème programme :

Construction d’une démocratie tolérante et efficace

Notre jeune démocratie en est encore au stade des balbutiements, les dernières années et les derniers mois nous l’ont cruellement démontré. Rien de durable ne pourra être accompli si nous ne réussissons pas d’abord notre démocratie, si nous ne parvenons pas à faire primer les débats d’idées sur les querelles partisanes.

Apprenons ensemble à débattre des vraies questions. Apprenons à décider ensemble. Apprenons à accepter ensemble la décision de la majorité.

Chacun, de quelque bord qu’il soit, devra réapprendre la tolérance et rechercher l’efficacité, celle de sa propre contribution, celle de la collectivité à laquelle il appartient et, par là même, celle de la Nation toute entière.

Comment allons-nous procéder concrètement ?

1. Nous allons mettre en place des institutions qui favorisent les débats d’idées et la prise de conscience des défis à relever par toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens. Nous organiserons des grands débats nationaux, sanctionnés le moment venu par des référendums, essentiellement sur les deux grands sujets de société suivants :

  • Quel système de sécurité sociale (assurance maladie et retraite) voulons-nous édifier ?
  • Comment voulons-nous faire évoluer notre politique de l’immigration ?

2. Nous formerons à tous les âges des citoyens responsables, conscients de leurs droits et de leurs devoirs. Il nous faudra cultiver dès l’école en chacun de nos enfants le goût de la liberté de penser et de s’exprimer, le goût d’entreprendre et de se dévouer pour les autres. Nous mettrons le système scolaire et la formation permanente prioritairement au service de cette cause.
Tous les relais possibles seront mis à contribution :

  • la famille, base de l’éducation ; quel meilleur modèle pour un enfant que celui de sa mère peinant jour après jour pour boucler le budget du ménage, choisir les priorités, apaiser les conflits naissants ? Affirmons donc le rôle majeur de la famille et des mères de famille et aidons-les à surmonter les obstacles quotidiens ;
  • les mouvements associatifs ; nombreux sont ceux qui savent faire preuve d’élan, de générosité et d’efficacité sur le terrain ; aidons-les à animer une vie citoyenne ;
  • l’ensemble des médias, écrits ou audiovisuels, d’Etat ou privés, sans restrictions aucunes ; inculquons dans une école nationale de journalisme des bases professionnelles et déontologiques à nos jeunes ; par des mesures réglementaires et fiscales adaptées, aidons les journaux, les radios et les télévisions à jouer pleinement leur triple rôle de communication :
    • des gouvernants vers la base,
    • mais aussi de la base, tous milieux économiques et toutes couches sociales réunis, vers les gouvernants, à qui ils auront mission de faire remonter, par tous types d’enquêtes, les réalités du terrain, les aspirations et les idées concrètes,
    • et enfin de communication transversale entre toutes les forces vives du pays, dont les intérêts sur tel ou tel sujet ne sont pas forcément identiques mais qui pourraient par là en avoir une meilleure compréhension mutuelle, favorisant ainsi l’émergence de consensus ou facilitant les arbitrages finaux de l’Etat.

L’importance de la liberté de la presse écrite et audiovisuelle sera réaffirmée. Nous mettrons en place des modes de financements équitables et transparents de la vie politique.

Ce service des médias à la collectivité, essentiel en période d’apprentissage de la démocratie, et pour autant que les médias s’efforcent d’en offrir un de qualité, la collectivité, donc l’Etat, doit être prête à le payer. Par l’intermédiaire d’une autorité neutre, au-dessus des partis au gouvernement, et avec le souci de l’efficacité, des moyens financiers seront mis à la disposition des médias pour des actions de terrain dans le sens défini ci-dessus (enquêtes conjoncturelles sur des sujets d’actualité, enquêtes périodiques d’écoute des aspirations de l’ensemble des couches sociales, notamment des plus défavorisées…).

Dans le strict respect du principe intangible de liberté de la presse écrite et audiovisuelle, nous faciliterons ainsi l’émergence de médias toujours plus professionnels et plus responsables. A terme, les médias seront ainsi de plus en plus à même d’exercer le rôle de quatrième pouvoir dont les grandes démocraties occidentales ont apprécié à de nombreuses reprises le rôle régulateur, en cas notamment de certaines dérives dans le comportement des gouvernants (corruption, influence sur les systèmes judiciaires…).

3. L’importance de la liberté de la presse écrite et audiovisuelle sera réaffirmée. Cette liberté ne peut être que totale et l’Etat devra se garder de toute intrusion qui pourrait venir la restreindre d’une quelconque manière. Cependant, pour en réguler le bon fonctionnement matériel (pour attribuer par exemple les fréquences radio), pour contrôler l’équité de traitement des candidats au moment des campagnes électorales et, le cas échéant, pour corriger les excès par des rappels à un certain ordre déontologique, sera créée une Haute Autorité des Médias composée de professionnels du secteur, de personnalités reconnues pour leur indépendance, de représentants des confessions religieuses et de représentants des principaux partis politiques.

4. Nous mettrons en place des modes de financements équitables et transparents de la vie politique. Admettons en effet que la vie politique et donc la vie matérielle des partis politiques a un coût, que cette vie politique équilibrée est indispensable au bon fonctionnement de la Nation et que ce coût doit être clairement et ouvertement financé par la collectivité (par l’Etat), dans la neutralité et la transparence.

5. Nous nous donnerons les moyens institutionnels et matériels permettant de garantir durablement la mise en place d’une justice efficace, impartiale, au service de la société et des entreprises. Le statut de la Magistrature et le mode de désignation des membres du Conseil Supérieur de la Magistrature seront revus dans le sens d’une indépendance plus grande des magistrats. Un accent particulier sera mis sur la formation des magistrats et des autres personnels de la Justice. Une Ecole de la Magistrature et des Professions Judiciaires sera créée ; elle formera au droit mais également au monde des affaires, de manière à ce que les juges aient une meilleure connaissance de son fonctionnement.

Le développement des procédures d’arbitrage et la création d’un Tribunal de Commerce, doté de juges sélectionnés pour leur rigueur et leur expérience, permettra d’améliorer la qualité et la rapidité du traitement des contentieux. La simplification des procédures judiciaires, la création de nouveaux tribunaux de première instance, notamment dans l’agglomération d’ABIDJAN, et la rénovation des prisons viendront compléter ce dispositif.

6. Nous ferons appel à la communauté internationale pour nous aider dans tous ces projets, dans le cadre d’un programme d’appui au développement de la démocratie en Côte-d’Ivoire. De plus, au moment des élections, la venue d’observateurs étrangers pourra être salutaire :

  • elle rassurera les partis d’opposition quant à la transparence des élections et à la sincérité des résultats ; beaucoup de procès d’intention seront ainsi évités,
  • elle démontrera la bonne foi des partis au gouvernement,
  • enfin, elle rassurera la communauté internationale et l’incitera à aider la Côte-d’Ivoire dans son développement institutionnel, économique, social et culturel.

La Côte d’Ivoire apparaîtra aux yeux du monde comme un pays politiquement mûr, qui n’a rien à cacher et qui veut résolument reprendre toute sa place dans le concert des Nations.