SON EXCELLENCE FESTUS GONTEBANYE MOGAE ANCIEN CHEF D’ETAT – BOTSWANAIS

Festus Gontebanye Mogae est né le 21 Août 1939.

Il fut le Président du Botswana du 1er Avril 1998 au 1er Avril 2008.

Après des études d’économie à l’Université d’Oxford, Mogae devient fonctionnaire dans des institutions financières telles le FMI et la Banque du Botswana.

Il devient vice-président du Botswana en 1992 et par conséquent dauphin du Président de l’époque, Ketumile Masire.

Il lui succède à la magistrature suprême le premier avril 1998.

Festus Mogae a dirigé le Botswana, qui est le seul Etat d’Afrique subsaharienne à avoir pratiqué la démocratie multi-partiste depuis son accession à l’indépendance au début des années 60 et où les Présidents civils se sont succédé par le jeu des urnes et non à la faveur de putschs militaires ou de scrutins tronqués.

Durant sa présidence Festus Mogae a fait de la riposte au sida l’une des priorités de son gouvernement.

Même si le Botswana est un petit pays prospère, 24 % des adultes âgés de 15 à 49 ans y vivent avec le VIH et le pays présente une prévalence du VIH parmi les plus élevées du monde et plus du tiers des décès d’enfants de moins de cinq ans est dû au sida.

La pandémie a fait chuter l’espérance de vie de 65 ans à moins de 40 ans dans ce pays comptant 270.000 séropositifs sur moins de deux millions d’habitants.

La population paie certes un lourd tribut au VIH mais le pays a réalisé des avancées importantes dans le cadre de la riposte à la maladie grâce à la bonne gouvernance des autorités et à l’attribution de ressources nationales considérables à la lutte contre le VIH.

« Dans un continent où trop souvent la richesse des sous-sols s’est transformée en malédiction, le Botswana a su démontrer qu’un pays doté de ressources naturelles pouvait, par une gouvernance de qualité, parvenir à un développement durable », a ajouté M. Kofi Annan.

Festus Mogae, 69 ans, a quitté le 1er avril 2008 la présidence du Botswana après une décennie à sa tête, au cours de laquelle son pays, premier producteur mondial de diamants, est devenu l’un des plus prospères d’Afrique, en dépit des craintes de voir ses progrès balayés par le sida.

Tandis que d’autres, comme la Sierra Leone ou la République démocratique du Congo (RDC), n’ont pas su tirer les bénéfices de ce genre de ressources précieuses, le Botswana a diversifié son économie, encouragé l’exploitation d’importantes réserves de charbon et développé le tourisme sur la base des paysages et de la faune sauvage spectaculaires du pays.

Le Botswana a aujourd’hui un PIB par habitant parmi les plus hauts d’Afrique.

Un produit intérieur brut au service de sa population par le biais d’investissement dans les trois secteurs prioritaires de l’éducation, de la santé et de l’action sociale.

La fausse note de la gouvernance de l’ex-président du Botswana a eu lieu en 2002 où les Bushmen avaient été expulsé de leurs terres ancestrales situées dans la réserve du Kalahari central. Il leur avait été interdit d’y pratiquer la chasse et la cueillette.

Les Bushmen ont poursuivi le gouvernement en justice jusqu’à ce que la Haute Cour du Botswana déclare en 2006 les expulsions « illégales et anticonstitutionnelles ».

Un des juges a affirmé que le refus du gouvernement de les laisser chasser « revenait à condamner les Bushmen à mourir de faim ».

L’ancien Président du Botswana, Festus Gontebanye Mogae, a reçu néanmoins le prix Ibrahim 2008 de la bonne gouvernance en Afrique pour avoir su faire bon usage des richesses, notamment en diamants, du sous-sol de ce pays d’Afrique australe miné par le sida.

Il a été proclamé lauréat du Prix Ibrahim 2008 de la bonne gouvernance en Afrique doté d’un chèque de 5 millions de Dollars ou 2 milliards 662 millions 474 mille 580 Francs CFA versé sur dix ans, complétée par la suite par une rente annuelle à vie de 200 000 Dollars ou 106 millions 495 mille 587 Francs CFA.

« Le remarquable leadership du Président Mogae a permis de garantir au peuple botswanais la poursuite de la stabilité et de la prospérité dans un pays confronté à une pandémie de sida dont l’ampleur menaçait gravement son avenir », a déclaré l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, en décernant le prix à Londres, devant un parterre de diplomates et journalistes.

Economiste habile, Mogae s’est fait le défenseur d’une gestion rigoureuse des dépenses publiques.

Dans un de ses derniers discours au Parlement, il avait déclaré : « Aussi sûr qu’un noceur paie ses excès d’une gueule de bois au réveil, un châtiment encore plus sévère attend une nation qui dépense sans compter pour satisfaire des plaisirs immédiats au lieu d’investir dans un développement durable ».

Dans son dernier budget en février dernier, Mogae avait alloué plus d’un quart des dépenses à la lutte contre le sida.

Festus Gontebanye Mogae a également été fait Grand Croix de la Légion d’Honneur française en 2008.

Source : www.africansuccess.org