SEMBENE OUSMANE – CINEASTRE – SENEGALAIS

Casamançais de coeur et de naissance Ousmane SEMBENE est né à Ziguinchor au Sénégal en 1923.

Avant de devenir un des deux plus grands cinéastes du Sénégal, il a été militaire en 1942 pendant la guerre.

Après un bref retour au Sénégal, il retourne en France juste après la guerre et pratique plusieurs petits boulots : mécano, docker, maçon, ouvrier, etc…).

Il adhère à la CGT et au Parti communiste français et milite contre la guerre en Indochine et pour l’indépendance de l’Algérie.

Dès le milieu des années 50, il commence à écrire des romans, sa première passion.

A la grande époque des Indépendances, il part en Russie faire des études de cinéma.

Dès son retour, il commence sa grande carrière cinématographique qui fera de lui un des premiers et des plus grands cinéastes du continent, récompensé par de nombreux prix sur tous les continents.

Le 9 novembre 2006, il reçoit les insignes d’officier de l’ordre de la Légion d’honneur de la République française.

Son film « Mandabi » ou « Le mandat » a reçu le Prix de la Critique Internationale au Festival de Venise. Il a été tourné en version française et en version wolof.

Sembène Ousmane est mort le 9 juin 2007 à Dakar.

Filmographie :

1°) Borom Sarett (1962) / Court Métrage (22mn) ;

2°) L’empire Shonghay (1963) / Non commercialisé ;

3°) Niaye (1964) / Court métrage (35mn) ;

4°) La Noire de… (1966) / Long Métrage (65mn). C’est le premier long métrage africain ;

5°) Mandabi (le Mandat) (1968) Long Métrage ;

6°) Polygamie (1969) / documentaire ;

7°) Problème de l’Emploi (1969) / documentaire ;

8°) Taw (Pluie) (1970) / Court métrage ;

9°) Emitaï (1971) / Long Métrage ;

10°) JO de Munich Documentaire ;

11°) Xala (1974) /Long métrage ;

12°) Ceddo (1977) / Long métrage ;

13°) Camp de Thiaroye (1988) / Long Métrage ;

14°) Guelwaar (1992) / Long métrage ;

15°) Faat Kiné (2000) / Long métrage ;

16°) Moolaadé (2000) / Long métrage ;

Romans :

1°) Ô Pays, mon beau peuple ;

2°) Guelwaar ;

3°) Niiwam ;

4°) Les bouts de bois de Dieu.

Résumé de l’oeuvre  » Le mandat  » :

Un homme, Ibrahima Dieng, respectable père de famille, reçoit dans son village un mandat de son frère parti travailler à l’étranger. Mais pour toucher ce mandat, il lui faut une carte d’identité. Pour avoir une carte d’identité, il faut avoir un extrait de naissance, pour avoir un extrait de naissance …. Bref les contraintes administratives sèment la zizanie dans la vie de cet homme tranquille et de sa large famille dakaroise si prompte à vouloir dépenser au plus vite le mandat. Mais c’était sans compter sur les arnaques et l’avidité des griots, arnaqueurs et lointain parents qui ont besoin d’argent. 500CFA par ci, 1500CFA par là, l’argent est vite dépensé avant de l’avoir vu. Vente de bijoux, disputes conjugales et crédit inconsidéré vont précipiter les ennuis du malchanceux citoyen. Et encore, si cet argent appartenait au pauvre Ibrahima Dieng…. Le personnage inspirera le personnage de BD « Goorgorlu » édité dans la presse sénégalaise et connu pour ses problèmes quotidiens à devoir gérer dans l’angoisse perpétuelle du lendemain et des reproches de l’épouse.

Source : www.senegalaisement.com