PHILIP MORY – CINEASTRE – GABONAIS

Né en 1935, Philippe Mory démarre sa carrière cinématographique en France. Comédien de théâtre et de cinéma, l’homme participe d’abord en tant que comédien au tout premier court métrage qui marque le début de la cinématographie officielle d’Afrique noire : Afrique sur Seine, de Paulin Soumanou Vieyra. (1954). Il est de nouveau acteur dans L’enfant au fennec de Jacques Dupont (1958)

Repéré par le cinéaste Michel Drach, Philippe Mory devient le premier comédien d’origine africaine, à tenir un rôle principal dans un film français, On n’enterre pas le dimanche (prix Louis Delluc 1959).

En 1962, il écrit le scénario de La cage réalisé par Robert Darène, avec Marina Vlady et Jean Servais dans lequel il joue. C’est le premier long métrage tourné au Gabon voire même en Afrique noire indépendante. Il joue ensuite adns Les filles sèment le vent de Louis Soulannes (1960).

En 1964 il participe à un coup d’Etat qui visait à renverser Léon Mba, le premier président gabonais. Il est vingt-quatre heures ministre de la Culture. Le temps pour la France de faire intervenir ses « marines », le 6ème BIMA. Ses trois années de prison n’ont nullement entamé son engagement et il n’a pas cessé d’apporter son énergie au développement du cinéma au Gabon et en Afrique.

En 1971, il réalise son premier et unique film Les tam-tams se sont tus. Il crée en 1975 avec d’autres pairs cinéastes africains la Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI), et la même année le Centre National du Cinéma gabonais (CENACI).

Il reprend sa carrière d’acteur avec Le grand blanc de Lambaréné de Bassek Ba Kobhio (1994), Orèga de Marcel Sandja (1997), Go zamb’olowi (Au bout du fleuve) de Imunga Ivanga (1999), Dolè de Imunga Ivanga (2000), Les couilles de l’éléphant de H-J Koumba Bididi (2000) et L’ombre de Liberty de Imunga Ivanga (2006).

Filmographie :

1972 : Les tam-tams se sont tus

Avec : Philippe Mory (Abraham), Amélie Joktane (Cecile), Gisèle Revignet (Josy), Jeanette Tchandi (Tante Adah). 1h20.

Un sculpteur africain assiste désabusé à la dérive d’une jeune villageoise qui s’occidentalise en ville.

Source : www.cineclubdecaen.com