WANGARI MUTA MAATHAI – PRIX NOBEL – KENYANE

Wangari Muta Maathai est née le 1er avril 1940 à Ihithe.

Elle est une biologiste kényane et est professeur d’anatomie en médecine vétérinaire.

Wangari Maathai, 64 ans, Secrétaire d’Etat à l’Environnement kenyan et militante écologiste aussi connue sous le nom de Wangari Muta, a reçu, à Oslo, le Prix Nobel de la Paix « pour sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix ».

Elle est la première Africaine de l’Histoire à être honorée de cette distinction.

Biologiste, elle fut la première femme d’Afrique orientale à passer un doctorat, à devenir professeur et à diriger un département à l’Université de Nairobi.

Elue écologiste au Parlement kenyan depuis décembre 2002, devenue en janvier 2003, ministre-adjoint à l’Environnement, aux Ressources naturelles et à la Faune sauvage, elle fut également à la tête du plus grand projet de reboisement d’Afrique le « Green Belt Movement »ou « Mouvement Ceinture Verte », (GBM) depuis sa création en 1977.

Cette organisation se donne pour but de promouvoir la biodiversité, de créer dans le même temps des emplois et donner aux femmes une identité plus forte au sein de la société.

Wangari Maathai est, par ailleurs, une ardente avocate des droits de l’Homme, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être harcelée, calomniée et emprisonnée par le régime autoritaire de l’ancien Président Daniel Arap Moi, dans les années 1970 et 1980 : « L’Etat croit qu’en me menaçant et en me frappant, il peut me réduire au silence », dit cette mère de trois enfants, « Mais j’ai une peau d’éléphant. Et il faut bien que quelqu’un parle haut et fort ».

Wangari Muta Maathai, qui est membre du conseil consultatif pour les questions de désarmement auprès du Secrétaire général des Nations Unies, a reçu jusque-là 14 distinctions internationales, dont le prestigieux Right Livelihood Award. Ce prix, attribué par une fondation suédoise et souvent baptisé « Prix Nobel alternatif », lui a été décerné en reconnaissance de sa « contribution au bien-être de l’Humanité ».

Défense de l’environnement et promotion de la paix sont étroitement liées, a-t-elle rappelé,, le jour de sa nomination, à la radiotélévision publique norvégienne NRK : « L’environnement et les ressources naturelles sont un aspect important de la paix parce que, lorsqu’on détruit nos ressources, lorsque nos ressources se raréfient, nous nous battons pour nous les approprier », « Nous plantons les graines de la paix, maintenant et pour le futur », et de conclure : « En protégeant l’environnement, nous améliorons aussi la façon de gouverner ».

Grâce à l’action de son mouvement contre la déforestation, facteur de sécheresse et de pauvreté pour les populations locales, plus de 30 millions d’arbres ont été plantés au Kenya et des dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup de femmes, travaillent dans les pépinières du mouvement. Ses méthodes ont fait école en Tanzanie, en Ouganda, au Malawi, au Lesotho, en Ethiopie et au Zimbabwe.

« Son approche holistique (globale, ndlr) du développement durable embrasse la démocratie, les droits de l’Homme en général et les droits des femmes en particulier », a souligné le comité Nobel. « Elle pense au niveau mondial et agit sur le plan local », a-t-il ajouté. « La paix sur la terre dépend de notre capacité à améliorer notre environnement », a indiqué le comité Nobel.

Le prix comprenant une médaille d’or, un diplôme et un chèque de 1,1 million d’Euros ou 721 millions 552 mille 700 Francs CFA lui sera remis en mains propres le 10 décembre, 2004, jour du centième anniversaire de la mort de son fondateur, l’inventeur suédois de la dynamite et philanthrope Alfred Nobel.

Wangari Muta Maathai est morte le 25 septembre 2011 à Nairobi.

Source : www.afrik.com