FERDINAND OYONO – ECRIVAIN – CAMEROUNAIS

Né en 1929 à N’Goulémakong, près d’Ebolowa dans le sud du Cameroun, ce grand commis de l’Etat était d’abord connu pour son œuvre littéraire.

Diplômé de la Sorbonne et de l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Paris, Ferdinand Léopold Oyono sera d’abord haut fonctionnaire, puis ambassadeur, avant de rentrer au pays dans le milieu des années 1980.

Il y sera Secrétaire général de la présidence de la République, puis ministre des Affaires étrangères, ou encore ministre de la Culture. A ce dernier poste, il s’illustrera en mettant en place les sociétés de droits d’auteur.

Ferdinand Léopold Oyono est considéré comme l’un des grands écrivains d’Afrique.

A la fin des années 50, Ferdinand Léopold Oyono publie en langue française trois romans qui ont trait à la vie quotidienne en Afrique à l’époque coloniale et qui, mettant en cause aussi bien l’administration que la police ou l’Eglise des missionnaires, feront scandale en ces temps de domination peu propice à l’expression libre des noirs.

Son roman Le vieux Nègre et la médaille figure parmi les 100 meilleurs livres africains du XXe siècle, un ouvrage traduit dans le monde entier.

Le jeudi 10 juin 2010, Ferdinand Léopold Oyono, 81 ans, a été victime d’un malaise et est mort à Yaoundé, au palais présidentiel tout juste après le déjeuner offert au Secrétaire général de l’ONU par le chef de l’Etat Paul Biya.

Ses oeuvres :

1°) Une vie de boy (1956) ;

2°) Le vieux nègre et la médaille (1956) ;

3°) Chemin d’Europe (1960).

Résumé de l’oeuvre  » Le vieux nègre et la médaille  » :

Le vieux nègre et la médaille se concentre sur la date symbolique du 14 juillet, fêtée dans un district éloigné. Ce jour-là, Meka, personnage principal du roman qui a donné du terrain aux missionnaires pour leur église et dont les deux fils sont morts à la guerre, est d’abord heureux d’être honoré par une médaille de reconnaissance de la France, dans la pleine admiration de ses proches .En deux jours, après une cérémonie frisant le plus grand ridicule et une nuit d’humiliation, le vieil homme prend conscience que ce 14 juillet n’est en fait qu’une mise en scène hypocrite des pouvoirs coloniaux qui parlent d’amitié en maintenant une stricte subordination des colonisés. La solidarité africaine qui l’entoure à la fin du roman constitue un contrepoint politique et, avec la fierté retrouvée du peuple colonisé, une réponse à la domination des puissances coloniales. Récit d’un vieux nègre désabusé par le mensonge et la duplicité des colons blancs.

Source : www.ferdinandleopoldoyono.org / www.rfi.fr