Né le 28 décembre 1936 à Yamoussoukro, l’actuelle capitale de la Côte d’Ivoire, celui qui se nomme Kacou Konan à la naissance préfère bientôt se faire appeler Charles Zégoua Gbessi Nokan : Charles, en hommage à l’un de ses auteurs favoris, Baudelaire, Zégoua Gbessi pour reprendre le nom de son grand-père, Nokan, anagramme de son propre nom.
Il est Docteur en philosophie et Docteur ès lettres et sciences humaines. À ce titre, il a longtemps enseigné à l’Université de Cocody d’Abidjan.
Son long itinéraire intellectuel l’a amené à arborer une forme expression intégrale, libre, délivré de toute peur et de toute frayeur, hors des genres littéraires classiques.
Il est également l’auteur de nombreux romans (Le soleil noir point, 1962 ; Violent était le vent, 1966 ; Les petites rivières, 1983 ; etc.), pièces de théâtre (Les malheurs de Tchako, 1968 ; Abraha Pokou, 1970 ; Les affres de l’existence, 2000 ; etc.) et poèmes (Les voix de tous les peuples, 1984 ; L’être, le désêtre et le non-être, 2000 ; etc.). Chacun de ses écrits littéraires est à la mesure de son engagement politique dans les mouvements communistes, tendu vers la liberté des peuples.
De fait, ses productions apparaissent tant comme les refuges de ses utopies que comme des manifestes révolutionnaires qui ne font toutefois pas l’impasse sur l’esthétique et le travail du style.
Charles Nokan est aujourd’hui membre de l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas (ASCAD) basée à Abidjan.
Source : www.africultures.com