ASSIA DJEBAR – ECRIVAINE – ALGERIENNE

Assia Djebar, de son vrai nom Fatima-Zohra Imalyène est née à Cherchell en Algérie le 30 juin 1936 et est la première personnalité maghrébine à entrer à l’Académie française.

Après l’école coranique et l’école primaire à Mouzaïa, elle poursuit ses études secondaires à Blida, à Alger et entre en khâgne à Paris.

Elle est la première Algérienne à intégrer l’Ecole Normale Supérieure de Sèvres en 1955.

Elle interrompt ses études en 1956, en pleine guerre d’Algérie, au moment de la grève des étudiants algériens, et entame sa carrière littéraire : en 1957, à 21 ans, elle publie son premier roman, La Soif qui sera suivi en 1958 par Les Impatients.

Mariée à un résistant algérien, elle le suit dans son exil à Tunis, où elle travaille en tant que journaliste pour El Moudjahid. Elle part au Maroc en 1959 où elle enseigne l’histoire de l’Afrique du Nord à l’université de Rabat.

De retour à Alger en 1962, elle y sera également prof d’histoire à l’université. Parallèlement, elle poursuit son oeuvre d’écrivain.

De 1997 à 2001, elle dirige le Centre d’études françaises et francophones de la Louisiana State Institute avant d’enseigner à l’Université de New-York.

Traduite dans une quinzaine de langue, elle a été primée à plusieurs reprises.

Elle a notamment reçu en 2000 le Prix de la paix attribué par les éditeurs et libraires allemands pour une oeuvre littéraire qui plaide « en faveur des femmes des sociétés musulmanes ».

En 2004, elle est pressentie pour le prix Nobel de littérature aux côtés de l’Américaine Joyce Carol Oates. Docteur honoris causa des Universités de Vienne (1995) et de Concordia (Montréal, en 2000), elle a été élue en 1999 à l’Académie royale de Belgique, au siège de Julien Green, avant d’être nommée Commandeur des Arts et des Lettres en France, en 2001, et de recevoir la Grande médaille de la Francophonie, décernée par l’Académie française.

Son dernier livre, La femme sans sépulture (2002), est un hommage à une héroïne de la guerre d’Algérie dont les enfants n’ont jamais pu enterrer le corps…

Assia Djebar n’a pas fini d’être résistante.

La chercheuse et professeur de littérature Beïda Chikhi résume : « Ecrivain-femme porte-parole des femmes séquestrées, écrivain-témoin d’une époque historique, écrivain stimulant la mémoire des aïeules et secouant les archives, écrivain parcourant son corps et surprenant le couple, Assia Djabar est aussi écrivain-architecte qui éprouve les structures, confectionne des objets linguistiques ».

Elle a écrit également pour le théâtre, et elle réalisa plusieurs films.

Son œuvre a pour thèmes l’émancipation des femmes, l’histoire, l’Algérie considérée à travers sa violence et ses langues.

Assia Djebar est considérée comme l’une des auteurs les plus célèbres et influentes du Maghreb. Elle fut élue à l’Académie française en 2005.

Ses Oeuvres :

1°) La Soif (1957) ;

2°) Les Impatients (1958) ;

3°) Les Enfants du nouveau monde (1967) ;

4°) Rouge l’aube (1967) ;

5°) Femmes d’Ager dans leur appartement (1980) ;

6°) L’Amour, la fantasia (1985),

7°) Ombre sultane (1987)

8°) Loin de Médine (1987)

9°) Nulle part dans la maison de mon père ;

10°) Oran, langue morte ;

11°) Vaste est la prison ;

12°) La disparition de la langue française ;

13°) Les Alouettes naïves ;

14°) Les nuits de Strasbourg ;

15°) La femme sans sépulture.

Source : www.afaulxbriole.free.fr