Le Rwanda est situé en Afrique centrale et partage ses frontières avec le Congo, l’Ouganda, la Tanzanie et le Burundi.
Le Rwanda a une superficie de 26.340 Km², une population de 9.008.000 habitants en 2005 et a pour capitale Kigali.
L’origine de la guerre du Rwanda remonte à la période coloniale où les Allemands ont établi une classification des rwandais en considérant les Tutsis, éleveurs minoritaires originaires du Nord du Rwanda qui ne représentaient que 14 % de la population rwandaise comme des personnes intelligentes et aptes à faire de longues études pour gouverner le pays.
Les Hutus majoritaires à 80 %, cultivateurs originaires de l’Ouest du Rwanda ont été chargés de servir les Tutsis et les Twas bons à exercer les fonctions subalternes.
En 1916, lorsque les Belges parviennent à chasser les Allemands du Rwanda, ils délivrent des cartes d’identité différentes aux rwandais et cette distinction des colons a créé la division des frères Tutsis, Hutus et Twa.
Mwami Yuhi Muinga, d’thnie Tutsi désigné par les belges pour diriger le pays et son fils Mwami Mutara Rudahigwa lui succède.
Après la mort de Mwami Mutara Rudahigwa en 1956, un autre Tutsi, Kigeli V. Ndahindurwa est désigné pour prendre les règnes du pouvoir.
Les Hutus refusent cette autre succession et exigent d’être intégrés au nouveau gouvernement et pendant la manifestation de protestation, un responsable Hutu est tué.
Les Hutus attaquent les Tutsis et en massacrent plusieurs.
Craignant pour leurs vies, plus de 250.000 Tutsis quittent le Rwanda pour l’Ouganda.
Les membres du gouvernement du dirigeant Kigeli V. Ndahindurwa quittent également le Rwanda pour l’Ouganda.
Le référendum organisé en 1961 proclame le parti Hutu vainqueur et Grégoire Kayibanda devient le premier Président Hutu du Rwanda.
Le 1er juillet 1962, le Rwanda obtient son indépendance et les Tutsis exilés qui tentent de rentrer par la force au Rwanda provoquent le massacre des Tutsis restés au pays.
Le 5 juillet 1973, le Général Juvénal Habyarimana, né en 1937 à Gasizi, dans la province du Gisenyi au Rwanda, ministre de la Défense et d’ethnie Hutu fait un coup d’Etat.
Le Général Juvénal Habyarimana devient Président du Rwanda.
Le nouveau Président met fin aux dérives du Président Grégoire Kayibanda avec sa politique anti-Tutsi qui consistaient à exclure les Tutsis de toutes les activités civiles et professionnelles du pays. Pourtant, le Président Juvénal Habyarimana continue les discriminations de son prédécesseur en empêchant les Tutsis d’occuper des postes de responsabilité. Il instaure un quota et seulement 10 % des Tutsi sont autorisés à faire des études universitaires.
Le Président Juvénal Habyarimana dirige le pays de façon solitaire, interdit toute activité politique, emprisonne l’ex-Président Grégoire Kayibanda et tout son gouvernement.
En 1986, faute de soins, l’ex-Président et tous les membres de son gouvernement meurent en prison.
Avec l’aide des dirigeants ougandais, les Tutsis exilés en Ouganda et des Hutus modérés opposés à la politique du Président Juvénal Habyarimana forment le Front Patriotique rwandais (FPR) dirigé par Emmanuel Gisa dit Fred Gisa Rwigema, d’ethnie Tutsi.
En 1990, le FPR attaque le Rwanda à partir du Nord de l’Ouganda et Fred Gisa Rwigema est tué par les Forces armées rwandaise pendant les combats.
L’un des créateurs du FPR, Paul Kagamé, Tutsi exilé en Ouganda depuis l’âge de deux ans est choisi par le Président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni pour diriger le FPR.
La France, la Belgique et le Zaïre apportent leurs soutiens au Président Juvénal Habyarimana et en etour, la France exige du Président Juvénal Habyarimana l’instauration de la démocratie.
En 1991, le multipartisme est admis au Rwanda et les partisans du FPR demandent au gouvernement rwandais de reconnaître leur mouvement comme un parti politique.
A la suite des Accords d’Arusha, une centaine de soldats du FPR est acceptée au Parlement et le ministre de l’Education nationale Agathe Uwilingiyimana, opposante au régime du Président Juvénal Habyarimana, est nommée Premier ministre.
Le 6 avril 1994, pendant l’atterrissage de son avion à Kigali, le Président Juvénal Habyarimana est abattu par des personnes non identifiées.
Le lendemain de sa mort, les Hutus massacrent les opposants au régime de l’ex-Président, y compris le Premier ministre, Agathe Uwilingiyimana.
Les Hutus tuent des milliers de Tutsis et le génocide des Tutsis dure trois (3) mois, du 6 avril 1994 au 4 juillet 1994.
Les Hutus modérés sont massacrés également pour leur soi-disante traîtrise.
Pendant le massacre des Tutsis, une radio, la « Radio Télévision Libre Mille Collines » apporte son soutien aux assassins Hutus en diffusant des propos haineux et en indiquant le domicile des personnes à massacrer.
La France, elle, viole l’embargo sur les armes à destination du Rwanda et en livre aux Forces armées rwandaises (FAR) le 9 avril 1994 alors que les rebelles du FPR étaient sur le point de gagner la guerre.
Le génocide du Rwanda fait plus de 800.000 morts dans les rangs des Tutsis et des Hutus modérés.
La communauté internationale feint d’ignorer le génocide du Rwanda qui se déroule sous ses yeux et n’intervient pas.
Du 22 juin 1994 au 15 août 1994, la France déclenche une opération baptisée « Opération Turquoise » ; Opération qualifiée officiellement « d’opération humanitaire » mais, selon les rescapés du génocide, l’opération Turquoise a été mise en place pour faire fuir les responsables du génocide rwandais.
Entendu par la Commission rwandaise qui enquête sur le rôle de la France dans le génocide du Rwanda, Martin Marschner von Helmreich, partenaire de la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) indique que des sociétés de l’Etat français ont financé l’achat d’armes utilisées par les forces génocidaires, par l’entremise de la BNP-Paris. Le nom du Président français, Nicolas Sarkozy a été cité dans le financement du génocide rwandais.
Le 19 juillet 1994, sur la base des accords d’Arusha et de la fuite de quelques éléments des FAR pour le Zaïre, le Pasteur Bizimungu, un Hutu, adepte puis opposant au Président Juvénal Habyarimana est nommé Président du Rwanda et Paul Kagamé Vice-président.
Le Président Bizimungu œuvre pour réconcilier les Hutu et Tutsi mais lui et son Vice-président ne s’entendent pas car, le Président estime que le Vice-président Paul Kagamé est dur envers la dissidence.
Bizimungu démissionne en 2000 et crée le Parti Démocratique pour le Renouveau (PDR).
Paul Kagamé est désigné Président de la République du Rwanda par le Parlement.
Accusé de diriger un Parti radical Hutu, de former une milice et de détournement de fonds, le Pasteur Bizimungu est arrêté, emprisonné en 2002 et condamné en 2004 à quinze (15) ans de prison mais, la contestation des ONG finit par obliger le Président Paul Kagamé à gracier le Pasteur Bizimungu le 7 avril 2007.
Le 8 novembre 1994, le Tribunal pénal international (TPI) installe le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) afin de juger les auteurs du génocide.
En janvier 1995, le TPIR fait arrêter en Zambie, Jean-Paul Akayesu qui était détenteur d’un pouvoir exécutif communal.
En 1997 au Kenya, Jean Kambanda, Directeur de l’Union des banques populaires du Rwanda est arrêté.
Arrêté également au Kenya en juillet 1997, Georges Ruggiu, Journaliste et animateur à la « Radio Télévision Libre Mille Collines » est condamné en 2000 a douze (12) ans de prison.
L’un des fondateurs de cette radio, Ferdinard Nahimane écope de trente (30) ans de prison en 2007.
Le Directeur et rédacteur en Chef du Journal de Kangura, Hassan Ngeze est condamné en 2007 à trente cinq (35) ans de prison.
Le Pasteur Jean-Bosco Uwinkindi recherché depuis 2001 a été arrêté le mercredi 30 juin 2010 en Ouganda dans la localité d’Isingiro lorsqu’il revenait de la République Démocratique du Congo sous un nom d’emprunt.
Jean-Bosco Uwinkindi âgé de cinquante neuf (59) ans, Pasteur dans une église Pentecôtiste avait ordonné le massacre des femmes et enfants Tutsi qui avaient trouvé refuge dans son église.
Le TPIR dit continuer traquer les auteurs du génocide du Rwanda.