LA GUERRE CIVILE OUGANDO-TANZANIENNE

L’Ouganda est situé en Afrique orientale et est situé entre le Soudan, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda et le Congo-Kinshasa.

L’Ouganda a pour capitale Kampala et sa superficie est de 241.038 km².

De 1971 à 1979, l’Ouganda est dirigé par Idi Amin Dada.

Sans certitude, il se dit que le Président Idi Amin Dada serait né pour certains entre 1923 et 1924 et pour d’autres, dont le Chercheur Fred Guweddeko de l’Université Makerere, il serait né le 17 mai 1928 à Idi Awo-Ongo Angoo à Kampala.

N’étant pas allé à l’école, Idi Amin Dada devient aide-cuisinier dans un régiment en 1946 mais avec son physique imposant, 1,91 pour 100 Kg, il est recruté comme soldat en 1947.

Pour avoir une main mise sur l’armée de ce pays après la colonisation, les britanniques optent pour la promotion des soldats analphabètes ou peu instruits.

En 1953, il est champion de boxe de l’Afrique de l’Est de la catégorie poids lourds. En rugby, il détruisait les défenses de ses adversaires.

En octobre 1962, l’Ouganda devient indépendante et Mutesa II, roi de la région bantoue du Sud depuis 1939, après la mort de son père le roi Daudi Chwa II devient le Premier Président de la République de l’Ouganda.

Le Premier ministre de la nouvelle République, Milton Obote, pour remercier Idi Amin Dada de son soutien le nomme Capitaine en 1963 et Commandant adjoint de l’armée en 1964.

Pour sa formation de parachutiste, Idi Amin Dada part en Israël et à son retour, il est soupçonné, avec le Premier ministre Milton Obote de contrebande d’ivoire, de l’or et du café en provenance de la RDC par le Président Mutesa II.

Une enquête parlementaire est demandée par le Président de la République Idi Amin Dada est nommé Chef d’Etat major avec le grade de Général.

En 1966, le Premier ministre mécontent fait un coup d’Etat avec l’aide de son Chef d’Etat major Idi Amin Dada et le Président Mutesa II s’exile au Royaume-Uni.

Le Chef d’Etat major recrute des hommes de son ethnie et des musulmans du Nord dans l’Armée Ougandaise.

Après un assassinat manqué du Président, les rapports s’effritent entre le Président Milton Obote et le Chef d’Etat major et alors que le Président se trouve le 25 janvier 1971 au Commonwealth à Singapour pour un Sommet, Idi Amin Dada fait fait un coup d’Etat.

La prise de pouvoir par la force par Idi Amin Dada est applaudie par la communauté nationale, la communauté internationale dont les Etats Unis d’Amérique en tête parce qu’ils n’appréciaient pas la politique socialiste de l’ex-dirigeant.

Quelque temps après son élection, Idi Amin Dada montre son vrai visage.

Il créé le « State Research Bureau » ou un « Escadron de la mort » pour pourchasser les partisans de l’ex-Président Milton Obote. Les intellectuels proches de ce Président sont emprisonnés et quelques fois exécutés.

L’exil devient la seule issue.

Le Président Idi Amin Dada finit par être considéré par beaucoup d’Observateurs comme une personne brutale, cruelle, un malade mental, un mégalomane et un xénophobe confirmé.

Plusieurs personnes l’assimilaient à un «diable» dont les âneries faisaient rire les Ocidentaux et restaient une honte pour les africains.

Au pouvoir, pour bénéficier de l’aide financière de la Lybie et de l’Arabie Saoudite, le Président Idi Amin Dada se fait passer pour un musulman pratiquant.

Or, Idi Amin Dada torture, tue et jette les corps des personnes massacrées aux crocodiles du Nil. Il fusille publiquement des personnes après les avoir habillées en blanc pour que le sang soit bien visible.

Ses actes criminels font plus de 300.000 morts.

Idi Amin Dada est perçu comme le prototype du mauvais chef d’Etat d’Afrique et ses compatriotes qui craignent pour leurs vies n’osent pas l’affronter et s’exilent.

En 1978, des éléments de son armée nationale font une mutinerie et se réfugient en Tanzanie et rejoignent les ougandais qui s’étaient rebellés un an auparavant et regroupés au sein de l’Uganda National Libération Front (UNLF).

Accusant le Président de la Tanzanie Julius Nyerere de financer les mutins ougandais refugiés en Tanzanie, l’armée ougandaise attaque la Tanzanie et annexe, une région de 1.800 Km² appelée « Saillant de la Kangera » à l’Ouganda, bien que cette région soit source de conflit entre les deux (2) Etats depuis de longues années.

Pour rire de la situation qui prévalait, le Président Idi Amin Dada invite le Président Julius Nyerere à régler le conflit sur un ring de boxe.

Le Président de la Tanzanie Julius Nyerere dont l’armée bénéficie de l’aide des mutins ougandais attaque à son tour l’Ouganda et s’empare du « Saillant de la Kangera » et une autre ville ougandaise appelée Mbarara.

Le Président de la Lybie, le Colonel Mouammar Kadhafi apporte son soutien à Idi Amin Dada mais l’armée tanzanienne et les rebelles ougandais entrent en Ouganda en 1979 et battent l’armée ougandaise.

L’armée tanzanienne se maintient en Ouganda pour rétablir la paix.

A la suite de sa défaite, le Président ougandais Idi Amin Dada se réfugie en Lybie.

Yoweri Kaguta Museveni, millionnaire et fils d’un riche propriétaire terrien retourne en Ouganda à la tête d’une guérilla soutenue par la Tanzanie.

La direction du pays est confiée à une Commission, la Commission présidentielle de l’Ouganda pilotée par les politiques Yoweri Kaguta Museveni, Paulo Muwanga, Oyite Ojok et Tito Okello.

En décembre 1980, il est organisé les élections présidentielles et Milton Obote rentré en Ouganda après son exil de dix (10) ans en Tanzanie déclare avoir remporté les élections organisées.

De l’autre côté, les troupes tanzaniennes se retirent définitivement de l’Ouganda le 30 juin 1981.

Au pouvoir, le Président Milton Obote fait massacrer une centaine d’opposants à son régime et accorde des faveurs aux membres de son groupe ethnique, les Langi.

Le 27 juillet 1985, le Président Milton Obote est renversé du pouvoir par le Général Tito Okello mais, le 25 janvier 1986, le Général Yoweri Kaguta Museveni met fin aussi au règne du général Tito Okello.

Ce dernier coup d’Etat entraîne des manifestations qui provoquent le massacre de plusieurs milliers de personnes ; Guerre baptisée « The war in the bush » ou « La guerre de la forêt ».

Jugeant que la démocratie est propre aux Occidentaux, le Président Yoweri Kaguta Museveni se constitue candidat unique à l’élection présidentielle de 1996 et la remporte.

De 1991 à 1992, il est désigné Président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).

En 2001, face à cinq (5) candidats, Yoweri Kaguta Museveni est réélu. Il révise la Constitution pendant son mandat afin de pouvoir se présenter à l’élection présidentielle de 2006.

L’ex-Président ougandais, Idi Amin Dada qui s’était réfugié en Lybie puis en Arabie Saoudite décède le 16 août 2003.

Yoweri Kaguta Museveni est réélu le 23 janvier 2006 mais un mouvement rebelle, le Lord’s Resistance Army (LRA) ou Armée de Résistance du Seigneur dirigé par Joseph Kony combat le régime du Président Yoweri Kaguta Museveni depuis 1988 et ce dernier enrôle des enfants de force pour combattre.

La LRA veut installer un Etat qui s’inspire des dix (10) commandements de la Bible bien qu’elle soit classée parmi les organisations terroristes des Etats-Unis d’Amérique depuis 2001. La guerre qui a eu lieu en Ouganda a fait plusieurs morts, près d’un million de déplacés et des personnes vivant dans des camps gérés par des Organisations humanitaires.

Le 4 août 2006, repoussée hors de l’Ouganda, la LRA annonce la cessation des combats mais il est confirmé qu’elle continue à commettre des attentats en Centrafrique, au Sud-Soudan et en RDC où elle a massacré plus de trois cent vingt (320) personnes en décembre 2009 dans la région de Makombo.

Face à son ancien médecin Kizza Besigye et rival de longue date, Yoweri Kaguta Museveni a gagné le scrutin présidentiel du 18 février 2011 avec 68 % des suffrages exprimés.