La garantie de livraison couvre-t-elle le maître de l’ouvrage contre les risques d’inexécution ou de mauvaise exécution des travaux ?

Oui.

La garantie de livraison couvre le maître de l’ouvrage, à compter de la date d’ouverture du chantier, contre les risques d’inexécution ou de mauvaise exécution des travaux prévus au contrat, à prix et délais convenus.

En cas de défaillance du constructeur, le garant prend à sa charge :

1°) le coût des dépassements du prix convenu dès lors qu’ils sont nécessaires à l’achèvement de la construction, la garantie apportée à ce titre pouvant être assortie d’une franchise n’excédant pas 5 % du prix convenu ;

2°) les conséquences du fait du constructeur ayant abouti à un paiement anticipé ou à un supplément de prix ;

3°) les pénalités forfaitaires prévues au contrat en cas de retard de livraison excédant trente (30) jours, le montant et le seuil minimum de ces pénalités étant fixés par voie règlementaire.

La garantie est constituée par une Convention de cautionnement solidaire donnée par un établissement de crédit, une société de financement ou une entreprise d’assurance agréée à cet effet.

Dans le cas où le garant constate que le délai de livraison n’est pas respecté ou que les travaux nécessaires à la levée des réserves formulées à la réception ne sont pas réalisés, il met en demeure sans délai le constructeur soit de livrer l’immeuble, soit d’exécuter les travaux.

Le garant est tenu à la même obligation lorsqu’il est informé par le maître de l’ouvrage des faits sus-indiqués.

Article 218 de la loi n° 2019-576 du 26 juin 2019 instituant le Code de la construction et de l’habitat