SYLVANUS OLYMPIO DU TOGO…

Le Togo est un Etat situé en Afrique de l’ouest qui partage ses frontières, au nord, avec le Burkina Faso ; Au sud avec le golfe de Guinée ; A l’est avec le Bénin et à l’ouest avec le Ghana.

Au 19ème siècle, lors de la première guerre mondiale, les togolais s’opposent à l’occupation de leur pays par les allemands et lorsque ceux-ci sont défaits à la guerre, les vainqueurs, les français et les britanniques s’approprient le Togo et le divise en deux (2).

Une partie occupée par les français appelée Togo-français et l’autre gérée par les britanniques, Togo-britannique.

C’est à cette époque que Sylvanus Épiphanio Kwami Olympio naît le 6 septembre 1902, à Kpando au Togo-britannique, d’Epiphanie Elpidio Olympio et de Fidelia Afé.

Epiphanie Elpidio Olympio, le père de Sylvanus Olympio est un riche commerçant, né en 1873 d’une princesse nigériane d’Abéokuta et d’un père brésilien, Francisco da Silva Olympio, trafiquant d’esclaves établi à Agoué.

Epiphanie Elpidio Olympio, avait une trentaine d’enfants.

La mère de Sylvanus Olympio, Fidelia Afé, togolaise de l’ethnie Mamprusi, de la région de Dapaong, au nord du Togo vendue comme esclave à la famille Olympio attire le père de Sylvanus Olympio qui la prend pour femme après son affranchissement.

Sylvanus Olympio débute ses études primaires à la Mission catholique allemande de Lomé et à dix-huit (18) ans, il part à Londres, en Angleterre, pour poursuivre ses études et obtient la London Matriculation, l’équivalent du Baccalauréat dans le système français.

De 1922 à 1926, il entame son cursus universitaire à la section Economie politique de la London School of Economics et décroche son diplôme en Economie.

Intéressé par le Droit, Sylvanus Olympio se rend à Dijon en France et suit des cours de Droit international et lorsqu’il achève cette spécialité à Vienne en Autriche, il est embauché en 1927 par la société Lever Brothers Company de Londres.

En 1928, Sylvanus Olympio rentre en Afrique et est muté à Lagos, au Nigéria, comme adjoint à l’agent général de la compagnie Unilever de Lagos, puis à Hô au Ghana comme Chef de la représentation d’Unilever.

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En 1930, Sylvanus Olympio épouse Dinah Grunitzky, une métisse née de Hodjinga et de Harry Grunitzky, un officier allemand d’origine polonaise, reconverti dans le commerce.

Le père de Dinah Grunitzky, Harry Grunitzky a onze (11) enfants de mères africaines. De sa première femme, Dame Ayoko, originaire d’Aného Legbanou, il a cinq (5) enfants qui sont Walter Grunitzky, Maria Grunitzky, Eleck Grunitzky, Berta Grunitzky et Pazian Grunitzky.

Sa deuxième femme, Dame Hodjinga, originaire de Keta, lui donne deux (2) enfants, Dinah Grunitzky et Félix Grunitzky.

Dame Otodopé, originaire d’Eoué lui donne une fille, Victoria Agnès Grunitzky.

Sa quatrième femme, Dame Nadou, originaire d’Aného, a une fille nommée Paulina Grunitzky, la cinquième Dame Dédé, originaire de Lomé, donne vie à un garçon, Friedrich-Franz Grunitzky et enfin, sa sixième femme, Dame Sossimè, originaire d’Atakpamé, donne naissance à garçon baptisé Nicolas Grunizky.

Sylvanus Olympio et Dinah Grunitzky donnent naissance à cinq (5) enfants dont deux (2) filles et trois (3) garçons, Kwassi Bonito Herbert, Ablavi Rosita Olympio, Kwami Gilchrist Sylvanus Olympio, Ayaba Sylvana Olympio et Kodzo Elpidio Fernando Olympio.

Affecté en 1932 au Togo, à United Africa Company (UAC), une filiale du groupe Unilever, Sylvanus Olympio occupe le poste d’Agent général.

Respecté de ses pairs, il devient Président de la Chambre de commerce de Lomé et occupe le poste de Conseiller technique du Conseil des notables, un groupement pré-politique créé par les colons français pour permettre aux togolais d’administrer le Togo, à leurs côtés.

En 1934, pour contribuer à la formation politique de ses compatriotes, Sylvanus Olympio prend part au Comité de rédaction du Guide du Togo, un journal du togolais Savi de Tové.

Nicolas Grunitzky, beau-frère de Sylvanus Olympio, qui a suivi des études d’ingénieur en Travaux Publics en Europe rentre au Togo en 1938 et s’installe chez le couple Olympio.

Nicolas Grunitzky rejoint l’Administration coloniale française mais démissionne plus tard pour créer sa propre entreprise.

Sylvanus Olympio est désigné Vice-président du Cercle des Amitiés Françaises et participe, le 13 mars 1941, avec son beau-frère Nicolas Grunitzky à la mise en place du Comité de l’Unité Togolaise (CUT) ou UNITOGO.

Le CUT créé par Lucien Montagné, Gouverneur du territoire, à la veille de son retour définitif en France a pour mission de resserrer les liens entre les habitants du Togo sous tutelle de la France et veiller au bien-être moral, social et matériel de la population togolaise.

Pour beaucoup, le CUT est créé pour contrecarrer les actions du Deutsche Togo Bund.

Fondé et enregistré en 1924 à Accra au Ghana, le Deutsche Togo Bund réclame la reconstitution initiale du territoire togolais avec le respect des limites fixées par les allemands.

De ce fait, le Deutsche Togo Bund exige la suppression du partage du Togo entre français et britanniques.

En somme, le Deutsche Togo Bund revendique la réunification du Togo.

Lors de la signature de l’Armistice du 22 juin 1940 entre le Troisième Reich d’Adolphe Hitler et du dernier gouvernement de la Troisième République menée par le Maréchal Philippe Pétain, un pacte impose à la France de faire des britanniques un ennemi commun.

Et, pour avoir travaillé avec une entreprise britannique, Sylvanus Olympio est inculpé avec six (6) de ses collègues et arrêtés à Djougou au Bénin en 1942.

Après trois (3) semaines de détention, Sylvanus Olympio est libéré et il lui est intimé l’ordre de quitter la prison, la nuit, sans moyen de déplacement. Il marche sur plusieurs kilomètres pour atteindre la ville.

En 1946, Sylvanus Olympio et Nicolas Grunitzky ne s’entendent plus.

Nationaliste, Olympio Sylvanus souhaite l’indépendance immédiate du Togo et Nicolas Grunitzky, Pro-français, penche pour une indépendance progressive sous tutelle de la France.

Le 9 avril 1946, Nicolas Grunizky et un cousin de Sylvanus Olympio, Pedro Olympio créent le Parti Togolais du Progrès (PTP).

Lors du Conseil d’administration du CUT du 27 avril 1946, Sylvanus Olympio joue de tout son poids pour transformer le CUT en Parti politique dans le but de favoriser la réunification du peuple Ewé et obtenir l’indépendance du Togo.

Le peuple Ewé est dispersé et se retrouve au Sud-est du Ghana, au Sud-ouest du Bénin et majoritaires au sud du Togo. Un intellectuel ghanéen, Daniel Chapman, professeur au Collège d’Achimota du Ghana lutte pour la réunification du peuple Ewé avec son association All Ewé Conférence.

Le 8 décembre 1946, Sylvanus Olympio est élu député et, en remportant la majorité des sièges de l’assemblée représentative, il est désigné Président de l’Assemblée nationale.

Sylvanus Olympio devient le représentant au Togo de l’association All Ewé Conférence et part le 8 octobre 1947 pour l’Organisation des Nations Unies (ONU) afin de défendre le projet d’unification du peuple Ewé.

Pour cette cause, il intervient aux tribunes de l’ONU chaque année.

Convoqué par les dirigeants du groupe Unilever à Paris en 1951, il est demandé à Sylvanus Olympio de choisir entre démissionner du groupe Unilever ou demeurer au groupe Unilever et partir en croisière dans un Etat européens aux frais de la société.

Pour beaucoup, le but inavoué de cette proposition est d’empêcher Sylvanus Olympio de prendre part à la session de l’ONU de 1951 où il profite de cette audience pour critiquer les manœuvres des français au Togo.

Sylvanus Olympio dépose sa démission et revient au Togo.

En dépit des menaces et des manœuvres des autorités françaises, le CUT remporte les consultations électorales et le 25 septembre 1951, Sylvanus Olympio suscite la création du mouvement de la jeunesse togolaise, Justice, Union, Vigilance, Education, Nationalisme, Ténacité, Optimisme (Juvento).

Le Juvento, plus radical pour l’indépendance immédiate du Togo s’allie au CUT de Sylvanus Olympio.

Antoine Méatchi, un politique togolais, ressortissant du Nord du Togo partenaire des colons français, quitte le CUT et créé son propre Parti politique, Union des Chefs et des Populations du Nord (UCPN) afin de constituer un soutien pour Nicolas Grunitzky par rapport à sa base du nord du Togo.

En 1954, pour éloigner Sylvanus Olympio de la scène politique, l’Administration coloniale française le fait condamner par le Tribunal correctionnel pour Non-déclaration de revenus à l’étranger.

Sylvanus Olympio perd ses droits civiques pour cinq (5) ans et est condamné à payer la somme de cinq millions de Francs (5.000.000 F) CFA comme dommages et intérêts.

En fait, Sylvanus Olympio fait peur aux colons et dans un rapport secret signé de P. Pauc, il est mentionné : « (…) seul Sylvanus Olympio est dangereux. Sans lui, « l’Unité Togolaise » sera facilement orientable et réductible. »

Entretemps, le PTP de Nicolas Grunizky et Pedro Olympio et l’UCPN d’Antoine Méatchi gagnent les consultations électorales.

Un autre jeune togolais Gnassingbé Eyadéma, d’ethnie Kabyè du nord du Togo qui fera parler de lui au Togo, est exclu de l’école primaire pour fainéantise et voyoucratie en 1951 et s’engage dans le métayage chez un agriculteur de Kabou avant de rentrer dans les rangs de l’armée en 1954.

Dans les intrigues des colons pour écarter Sylvanus Olympio du jeu politique, la loi n° 56-619 du 23 juin 1956, présentée à l’Assemblée nationale française par Gaston Defferre, ministre français d’Outre-mer, dite Loi cadre Defferre et défendue par le Président ivoirien Félix Houphouët-Boigny offre l’autonomie aux colonies françaises d’Afrique noire avec l’instauration des Conseils de gouvernement et un collège unique.

Sur la base de la Loi cadre Defferre, Nicolas Grunizky et Antoine Méatchi crient victoire et le 30 août 1956, la République autonome du Togo-Français est proclamée.

La division Togo-Français et Togo-Britannique est définitivement consommée avec la naissance de la République autonome du Togo-Français.

Le 10 septembre 1956, Nicolas Grunitzky est investi Premier ministre et forme le premier gouvernement autonome du Togo-Français. Il est installé le 18 septembre 1956 par le ministre de la France d’Outre-Mer.

L’autre partie du Togo, le Togo-Britannique est annexé au Ghana le 6 mars 1957.

Très en colère de perdre une partie du territoire de son pays avec cette annexion, une grande tension naît entre le Premier ministre togolais Sylvanus Olympio et le Premier ministre ghanéen, Kwame NKrumah.

Les élections législatives pour la désignation d’une nouvelle assemblée devant affranchir le Togo-Français de sa tutelle française sont programmées pour le 27 avril 1958 mais, estimant que la France est capable d’organiser des fraudes, les indépendantistes exigent que les opérations soient supervisées par l’ONU.

La requête est acceptée et une mission de l’ONU conduite par l’hawaïen, Max Dorsinville est dépêchée au Togo.

Déchu de ses droits civiques, Sylvanus Olympio ne peut prendre part à ces élections mais les indépendantistes ou Ablodé, rassemblés autour du CUT remportent les élections avec 33 sièges sur les 46 à pourvoir.

Sur la base des recherches de l’historien togolais Godwin Tété, membre de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), l’Ablodé est assimilé à : Indépendance ; Liberté ; Libération ; Affranchissement (d’un esclave) ; Délivrance ; Paix ; Tranquillité ; Démocratie ; Auto-détermination ; Etat de droit ; Droit de l’homme ; Souveraineté ; Dignité…

Ce mot, de l’ethnie Ewé, prononcé pour la première fois par le Révérend Pasteur Samuel Ataklo qui officiait à la Mission Protestante de Lomé et expliqué aux colons, a provoqué le courroux de l’Administration coloniale.

Après que son parti politique ait remporté les élections législatives, le pouvoir colonial accorde l’amnistie à Sylvanus Olympio et lui restitue ses droits civiques.

Le 16 mai 1958, Sylvanus Olympio est proclamé Premier ministre de la République du Togo, à la place de son beau-frère Nicolas Grunitzky.

Sylvanus Olympio se rend en France en 1958 pour rencontrer le Général de Gaulle afin de discuter de l’indépendance de son pays. Dans les échanges, la France annonce au Premier ministre Sylvanus Olympio que les dépenses de sa tutelle pendant la colonisation s’élève à huit cent millions de Francs (800.000.000 F) CFA.

Surpris, Sylvanus Olympio reporte la proclamation de l’indépendance de son pays de deux (2) ans, le temps de rembourser la dette car, pour lui, un Etat endetté ne peut être libre.

Le 15 novembre 1959, pour les élections municipales, le CUT remporte 136 sièges sur 160 et Sylvanus Olympio est élu maire de la ville de Lomé.

Le 27 avril 1960, à minuit, Sylvanus OLYMPIO proclame l’indépendance du Togo et prononce ce discours :

« Sentinelle, que dis-tu de la nuit ?

La nuit est longue mais le jour vient !

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Le grand jour tant souhaité est enfin arrivé.

Notre pays, le cher Togo qui, depuis 1884, a été successivement protectorat allemand…

Ce 27 avril 1960 devant l’Assemblée nationale, il tient son discours programme : « Nous ne disposons pas actuellement de ces énormes capitaux indispensables à tout progrès matériel, mais nous disposons de nos bras et de nos têtes qui peuvent en tenir lieu. Mettez-vous à l‘œuvre, que la tâche qui incombe à chacun soit accompli de la manière la plus parfaite et le reste nous sera donné par surcroît… »

Cependant, le Premier Président du Togo, quoiqu’indépendant, ne souhaite pas rompre brutalement les liens avec la France comme l’avait fait le Président guinéen Sékou Touré. Il dit donc à l’AFP en mai 1960 : « Je vais faire mon possible pour que mon pays se passe de la France

Dans la guerre froide en cours entre les puissances mondiales, le Président du Togo refuse de s’immiscer et dit : « En morcelant l’Afrique en subdivisions économiques et commerciales, les forces coloniales lui ont fait le plus grand tort. La conséquence de cette politique a été l’isolation économique des peuples qui vivent côte à côte, dans quelques cas flagrants à quelques kilomètres seulement les uns des autres, tout en dirigeant le flot des ressources vers les métropoles. (…) Nous devons d’abord traiter ces problèmes. Alors nous serions sur la voie qui mène vers l’Unité Africaine. (…) Nous ne pouvons pas nous permettre d’être impliqués dans la guerre froide avec toutes ses conséquences. Les États africains se trouvent au stade le plus bas du développement économique et devraient sagement consacrer toutes leurs énergies et ressources au développement de leurs peuples. »

Aux élections présidentielles du 9 avril 1961, Sylvanus Olympio est élu premier Président de la République du Togo avec 560.938 voix sur 564.617 votants, soit 97 % des suffrages exprimés.

Nicolas Grunitzky du PTP et Antoine Méatchi de l’UCPN prennent la route de l’exil.

Au pouvoir, Sylvanus Olympio demande à la société minière, exploitante du phosphate du Togo de revoir le contrat pour que le Togo tire profit de l’exploitation de ce produit.

L’exigence du Président togolais déplaît aux actionnaires de cette société occidentale et lorsque Sylvanus Olympio sollicite les autorités françaises pour la construction d’un Port à Lomé, elles refusent, sous prétexte qu’un Port est en construction au Dahomey appelé aujourd’hui Bénin, Etat voisin au Togo.

Sylvanus Olympio se tourne vers l’Allemagne qui accepte de lui prêter des millions de Deutsche Mark et, en bon économiste, il gère convenablement ce prêt et le budget de son pays. Il limite tant que possible les aides extérieures et parvient, en 1960, à équilibrer les budgets déficitaires.

Sylvanus Olympio réprime le gaspillage des ressources de l’Etat et, pour montrer l’exemple, il vit modestement et se promène quelquefois à vélo dans les rues de la capitale togolaise. Pour se rendre chez son ministre des Finances, Dr Hospice Coco, il part de chez lui à vélo du 1 rue Vauban, sans escorte pour l’autre extrémité de la rue Vauban où réside ce ministre.

Le Président Sylvanus Olympio exhorte ses compatriotes à adopter un esprit citoyen, met un accent particulier sur le respect des biens publics et l’adoption de la propreté devant les habitations, au travail, dans les écoles, les services hospitaliers et dans l’ensemble des lieux aussi bien privés que publics.

La majorité du peuple togolais est informée du fait que, du retour de ses voyages officiels, le Président Sylvanus Olympio retourne dans les Caisses du Trésor public, la partie non dépensée des sommes reçues pour ses déplacements.

La politique d’austérité du Président Sylvanus Olympio ne plait pas à certains togolais mais, pour mobiliser la propre épargne du pays afin de ne pas s’endetter continuellement, il poursuit les réformes.

Pour le Président Sylvanus Olympio, la fin de la soumission de son pays à la France passe par l’acquisition de son indépendance économique. Il juge que l’endettement oblige les dirigeants africains à se plier au diktat des occidentaux.

Il diversifie les sources d’enrichissement et à une allocution à la nation de 1961, le Président Sylvanus Olympio est heureux de communiquer au peuple togolais, la participation du Togo, au capital social de la Compagnie Togolaise des Mines du Bénin (CTMB) à hauteur de 20 %.

Chaque mois, le Président togolais informe ses compatriotes de nouvelles réalisations ainsi que les étapes des programmes gouvernementaux importants notamment celles des écoles, des routes, des hôpitaux, des dispensaires, des organisations décentralisées et autres et va jusqu’à donner des conseils à ses homologues Présidents : « Les dirigeants africains doivent également prendre garde de pousser leur peuple trop loin. Le mécanisme du gouvernement national est nouveau, et nous devons enseigner sa signification à nos peuples avant qu’ils n’acceptent ses maximes. Les dirigeants qui proposent de financer leurs projets par des taxes lourdes doivent d’abord savoir si leurs peuples sont déjà prêts à les accepter, et si, à ce stade, il n’est pas plus raisonnable de réaliser des programmes préliminaires d’éducation avec une amélioration modérée du niveau de vie que d’envisager de vastes programmes de grands travaux. »

Le Président Sylvanus Olympio fait de l’indépendance monétaire un chantier primordial de sa gouvernance.

Inquiets des intentions du Président Sylvanus Olympio qui cherche à se défaire de l’emprise de la France, les médias occidentaux et les autorités françaises traitent le Président Sylvanus Olympio de tyran, de dictateur qui torture ses opposants et il est même qualifié de tribaliste qui déteste les Kabyè, une ethnie du nord du Togo.

Le 30 janvier 1962, un conflit éclate entre le CUT et la Juvento et le Président dissout ce mouvement de jeunesse, chasse du gouvernement ses membres et arrête, à Mango, dans la région des savanes, quelques partisans du Juvento.

Le Président Sylvanus Olympio part aux Etats-Unis d’Amérique le 22 mars 1962, pour une rencontre avec le Président américain John F. Kennedy.

Le 6 septembre 1962, le Président Sylvanus Olympio et son ministre des Finances et des Affaires économiques, Dr Hospice Dominique Coco entament la mise en œuvre de la nouvelle monnaie du pays.

Les pourparlers ne se passent pas bien avec son homologue français Valéry Giscard d’Estaing qui ne soutient pas le projet du Président Sylvanus Olympio qui se tourne donc vers les américains, les allemands et les anglais qui approuvent sa démarche d’indépendance monétaire. Ils vont plus loin, en accordant des fonds pour les réserves en devises internationales de la future Banque centrale du Togo.

Après consultation des députés, pour donner une force juridique au nouveau processus monétaire, la loi n° 62-20 du 12 décembre 1962, portant création d’une banque centrale du Togo et approuvant ses statuts est adoptée.

L’appel d’offre lancé par les autorités togolaises est remporté par l’Angleterre et la nouvelle monnaie est garantie par l’Allemagne.

Le français Jean de Menthon, chargé de rendre compte au Directeur général de la Caisse française de coopération sur les événements économiques au Togo, dit : « De plus en plus, les Français se méfiaient d’Olympio et souhaitaient s’en débarrasser. Non parce qu’il était devenu un autocrate, ce qui n’avait rien d’original, mais parce qu’il était toujours considéré à Paris comme un anti-français. Ne négociait-il pas d’ailleurs pour quitter la zone franc ? Est-ce grave pour la France ? En soi, bien sûr que non, mais d’autres pays auraient pu suivre. Car, là où Sékou Touré, peu habile financier et contraint à improviser, avait échoué, Olympio, gestionnaire qualifié et prévoyant pouvait réussir peut-être en accrochant sa monnaie au mark. »

Le 26 Octobre 1962, le Président togolais est fier de dire : « (…) La participation du Togo au titre de son adhésion aux quatre organismes précités s’élève à 6,7 milliards de francs CFA. Nous en avons payé 330 millions en devises fortes. Le reste étant engagé sous forme d’obligations au gouvernement. Je suis heureux de vous annoncer que le Togo a acquis mieux que jamais un standing international par son adhésion à ces quatre organisations qui nous aideront non seulement à financer notre développement économique, mais aussi à soutenir la stabilité et la force de notre monnaie nationale, ce qui nous permettra d’augmenter notre propre contribution à notre développement. Déjà, nous concentrons nos efforts pour rationaliser l’allocation de nos ressources financières, dans le bus de dégager de plus en plus un budget d’équipement. La banque nationale d’émission viendra appuyer cette orientation en nous permettant de mieux soutenir les objectifs économiques nationaux. »

Mais, la même année de sa visite aux Etats-Unis d’Amérique, le Président togolais est confronté aux démobilisés de la guerre d’Algérie mis à la disposition de leurs Etats respectifs par la France en 1962.

A l’annonce de cette nouvelle, le Président Sylvanus Olympio confie à son gendre : « C’est une bonne chose, mais je crains fort que les troupes africaines qui seront démobilisées ne viennent semer le trouble dans nos pays. »

Les craintes du Président se concrétisent lorsque les démobilisés appelés aussi Demi-soldes, avec le Sergent Gnassingbé Eyadéma en leur sein, émettent le souhait d’intégrer l’armée du Togo.

Le Président Sylvanus Olympio refuse et se justifie par la non-nécessité de doubler l’effectif de l’armée du Togo pour un jeune Etat de deux (2) ans d’indépendance seulement, incapable de payer tous ces démobilisés.

Pour le Président, ces soldats démobilisés qui ont reçu des indemnités de la France pour leur participation à la guerre d’Algérie gagneraient à investir dans des activités productrices de revenus pour eux et de développement pour le jeune Etat du Togo.

Les soldats démobilisés campent sur leur position et exigent d’être intégrés à l’armée togolaise.

L’ambassadeur de France au Togo, Henri Mazoyer, se propose de régler le conflit et entreprend des négociations. Il devient l’intermédiaire entre le Président Sylvanus Olympio et les démobilisés installés provisoirement à Cotonou au Bénin et à Niamey au Niger.

Par l’entremise d’un combattant démobilisé nommé Emmanuel Bodjolle, qui a choisi d’acheter un taxi, pour le transport Lomé-Cotonou, l’ambassadeur de France rentre en contact avec ces démobilisés.

Emmanuel Bodjolle leur communique la décision de Président Sylvanus Olympio de ne pouvoir les intégrer à l’armée togolaise.

La commission leur parvient quelques jours avant l’inauguration du Centre culturel français et le Président Sylvanus Olympio qui soupçonne l’ambassadeur de France d’être du côté des démobilisés ne se rend pas à l’évènement.

La tension est explosive au Togo en ce mois de janvier 1963 et beaucoup de togolais chuchotent déjà un coup d’Etat en préparation.

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Effectivement, le dimanche 13 janvier 1963, le Président de la République du Togo, Sylvanus Olympio est assassiné, deux jours avant la signature de l’Accord de rupture avec la banque de France pour la création d’une monnaie nationale togolaise, prévue pour le mardi 15 janvier 1963.

L’assassinat du Président togolais en 1963 est le premier coup d’Etat militaire en Afrique noire.

Le 14 Janvier 1963, le Président américain, John F. Kennedy déclare : « L’assassinat tragique du Président Olympio est un coup porté au progrès pour la stabilité des gouvernements en Afrique. C’est aussi une perte non seulement pour son propre pays, mais aussi pour tous ceux qui l’ont connu ici aux Etats-Unis. Sa visite, en mars 1962, a été utile pour accroître notre compréhension des problèmes de l’Afrique et de ses aspirations. Son rôle positif, en favorisant la coopération entre les pays anglophones et francophones a aidé à promouvoir la paix et le progrès en Afrique. Son jugement sage et ses qualités d’homme d’Etat seront regrettés par toutes les nations qui chérissent les valeurs humaines et les idéaux. »

Le 22 novembre 1963, soit onze (11) mois après la mort du Président Sylvanus Olympio, le Président américain John F. Kennedy est lui-même assassiné.

La France est accusée d’avoir commandité la mort du Président Sylvanus Olympio mais l’un des putschistes, l’Adjudant-chef Emmanuel Bodjollé, chef d’Etat-major âgé de trente-cinq (35) ans et ancien intermédiaire entre l’ambassadeur de France et les démobilisés dit : « Pourquoi incriminer la France dans une affaire visiblement afro-africaine ? »

Des personnes affirment que le projet de l’assassinat du Président a mûri bien avant le samedi 12 janvier 1963.

Les témoins relatent les conditions dans lesquelles le Président Sylvanus Olympio a été assassiné : « Ce samedi 12 janvier 1963, jour de l’attaque de la résidence du Président Sylvanus Olympio, aux environs de 23 heures, six (6) militaires dont l’Adjudant-chef Emmanuel Bodjollé et le Sergent Gnassingbé Eyadéma discutaient avec les deux policiers qui gardaient la résidence du Président Sylvanus Olympio. Le Président Sylvanus Olympio qui soupçonnait un danger en a profité, pour enfiler un bermuda et une chemise beiges et est descendu sans chaussures au-rez-de-chaussée. Il est sorti par la fenêtre, traversé le jardin et escaladé le mur qui sépare sa résidence à celle de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique. Les assaillants ont enfoncé le portail et tenu en respect l’épouse du Président Dinah Olympio, les enfants et les domestiques. Ils ont tiré partout sur les meubles et ont demandé où se trouvait le Président Sylvanus Olympio. Dinah Olympio avait répondu : « Il est descendu depuis plus d’une heure. J’ignore où il se trouve ». Les fouilles des démobilisés n’ayant rien donné, certains soldats, sont retournés à leur base après avoir volé tous les objets de valeur. Très tôt le matin du dimanche 13 janvier 1963, terrifié par l’absence du Président à sa résidence au cas où le coup d’Etat échoue, le Sergent Gnassingbé Eyadéma encore au sein de la résidence du Président a téléphoné à une tierce personne, en présence de Dinah Olympio et ses enfants et a dit : « Allo Monsieur Mazoyer ? Nous sommes chez lui. Il a disparu. » Aussitôt, l’ambassadeur de France au Togo a appelé son homologue américain, Léon Poullada pour vérifier si le Président Sylvanus Olympio ne se serait pas caché dans l’enceinte de son Ambassade du fait du mur mitoyen qui sépare les deux résidences. La fille du Président togolais, Sofia Olympio affirme qu’à 3H30 du matin, le téléphone avait sonné à la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique. A la suite de l’appel de l’ambassadeur de France, l’ambassadeur américain a quitté précipitamment, en voiture, sa résidence située à trois kilomètres de l’ambassade et à son arrivée, il est tombé nez-à-nez avec des putschistes togolais ivres et drogués qui l’ont menacé mais l’ambassadeur s’est frayé un chemin pour pénétrer dans l’enceinte de son ambassade, juste gardé par un veilleur de nuit. De sa cachette, Sylvanus Olympio qui a reconnu l’ambassadeur américain l’a interpelé doucement et lui a expliqué la tentative de son assassinat. Léon Poullada, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique lui a demandé de patienter, le temps pour lui d’ouvrir les portes de l’ambassade. Une fois à l’intérieur du bâtiment, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique Léon Poullada a téléphoné à l’ambassadeur de France Henri Mazoyer pour lui raconter la tentative d’assassinat du Président Sylvanus Olympio et lui a indiqué la cachette du Président togolais. L’ambassadeur de France Henri Mazoyer aurait dit à l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique de lui remettre Sylvanus Olympio et de se tenir hors du coup. L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique n’a plus agi et est resté caché dans le bâtiment. »

La fille du Président togolais, Sofia Olympio affirme que l’ambassadeur américain était mort de peur.

En 1964, le fils de Sylvanus Olympio, Gilchrist Olympio a été reçu pendant trois (3) heures à Washington par Léon Poullada qui a quitté le département d’Etat traumatisé, selon certaines personnes.

L’ancien ambassadeur lui a confié que c’était l’ambassadeur de France, Henri Mazoyer, qui l’avait prévenu cette nuit-là qu’un coup d’Etat était en cours et que le Président s’était peut-être réfugié dans son ambassade.

A 6H40, Léon Poullada dit avoir appelé au téléphone le Vice-consul nommé Richard L. Storch qui habitait en face de l’ambassade afin qu’il surveille, à partir de chez lui, tout ce qui pourrait se passer à l’extérieur.

Richard L. Storch dit avoir vu des hommes armés faire des va-et-vient et à 7H10, il a aperçu un civil en short et pieds nus au milieu des putschistes, certainement le Président Sylvanus Olympio.

A 7H15, lorsqu’il s’est déplacé pour se servir un café, il a entendu trois détonations, à intervalles réguliers et a dit le lendemain dans son rapport : « Des coups de feu trop espacés pour être des tirs contre un homme en fuite. »

Du coin de la rue, l’épouse de Sylvanus Olympio a surgit et a dit : « (Je) trouvai mon mari gisant au sol, criblé de balles et mutilé à coups de baïonnette. Me voyant arriver, les militaires se sauvèrent. Une française qui avait suivi la scène vint me raccompagner à mon domicile. Ainsi mourut mon mari. Jusqu’à l’ultime instant de son existence, il n’a jamais fait preuve de violence ; c’est ainsi que je l’ai vu mourir en homme digne et courageux, rendant son dernier soupir pour un pays dont il avait toujours été fier et qu’il aimait de toute la force de son âme. »

Une autre version indique que : « Quelques minutes après les échanges d’appels entre les ambassadeurs, des soldats ont pénétré dans l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, au Togo, et ont fait sortir Sylvanus Olympio de sa cachette et transporté dans une jeep au camp du Régiment inter-armés français dirigé par le Commandant de gendarmerie, Georges Maîtrier. Gnassingbé Eyadéma a demandé à un soldat de tuer le Président installé sous un arbre mais ce soldat nommé Kara, a tiré vers les pieds du prisonnier sans le toucher. Fâché, Gnassingbé Eyadéma s’est lui-même saisi du fusil-mitrailleur et a tiré à bout portant, deux balles dans sa poitrine et une dans son abdomen. Ensuite, il a sorti un couteau de sa poche, coupé les veines du Président et, avec la baïonnette de l’arme, lui a tailladé la cuisse gauche. Laissé au sol, le Président Sylvanus Olympio a agonisé pendant de bonnes heures, s’est vidé de son sang avant de mourir. Le Président Sylvanus Olympio est déclaré mort aux environs de 7H30 alors que la Radio France Internationale (RFI) avait déjà annoncé sa mort à 06 h du matin. Gnassingbé Eyadéma aurait été récompensé par le pouvoir colonial avec la somme de trois cents mille Francs (300.000 F) CFA. Il aurait raconté fièrement l’assassinat du Président à ses camarades et dit : « C’est comme ça que je faisais en Algérie pour m’assurer que mes victimes étaient bien mortes. »

Devant les reporters des magazines et journaux, Time Magazine, Le Figaro, Le Monde et Paris Match, Gnassingbé Eyadéma se rétracte et dit : « Je l’ai descendu parce qu’il ne voulait pas avancer. »

Le 15 janvier 1963, Gnassingbé Eyadéma raconte les faits à deux (2) journalistes, Chauvel du journal Le Figaro et Pendergast de Time-Life : « A l’aube, nous sommes allés vers le parking de l’ambassade américaine. L’homme, tout sali, était blotti sous le volant d’une Plymouth de l’ambassade, garée là. On lui a dit : « Nous t’avons repéré, sors de là ! ». Olympio a répliqué : « D’accord, j’arrive. Où m’emmenez-vous ? » « Au camp militaire », avons-nous répondu. Il est descendu de la voiture et a marché vers le portail de l’ambassade. Là, il s’est arrêté (réalisant sans doute que, s’il continuait, il perdait toute protection diplomatique), et nous a dit qu’il ne voulait pas aller plus loin. Je décidai : c’est un homme important, et il pourrait y avoir des manifestations de foule s’il restait ici. Aussi, je l’ai descendu. »

Cette version est rejetée en bloc par des personnes qui affirment que : « Gnassingbé Eyadéma se serait confié à des proches d’avoir reçu la somme de 300.000 FCFA pour avouer un crime qu’il n’a pas commis. Le Sergent-chef Gnassingbé Eyadéma n’était pas sur les lieux du crime et c’est plutôt le gendarme français, Georges Maîtrier et conseiller du Président Sylvanus Olympio qui lui a tiré deux (2) balles ; L’une dans sa poitrine et l’autre balle dans son bassin. Lorsque le Président togolais s’est écroulé, un soldat togolais a sectionné les veines de ses mains et de sa cuisse droite. Ce jour-là, samedi 12 janvier 1963, il y avait, autour de la résidence du Président togolais, les soldats Emmanuel Bodjollé, Janvier Chango, Robert Adéwui et le soldat français en question, Georges Maîtrier. Sur le champ, l’arme du crime est enterrée dans le jardin de l’ambassade en France au Togo puis transférée en France. »

Le Président Sylvanus Olympio assassiné, les soldats démobilisés font appel à Nicolas Grunitzky en exil pour prendre les règnes du pouvoir.

Le mardi 15 avril 1963, Sylvanus Olympio est inhumé à Agoué dans sa ville natale.

Dans une interview accordée le 16 avril 1963 à la Radio togolaise, Nicolas Grunitzky déclare : « Personne ne voulait tuer le président (Sylvanus Olympio). C’est un accident. »

Jacques Foccard ou Monsieur Afrique dit : « Avec lui (Sylvanus Olympio), mes relations n’ont jamais été cordiales comme celles que j’entretenais avec Nicolas Grunitzky »

Le 13 janvier 1967, Gnassingbé Eyadéma fait un coup d’Etat et chasse Nicolas Grunitzky du pouvoir qui s’exile à nouveau.

Le 27 septembre 1969, Nicolas Grunitzky meurt à Paris dans un accident de la circulation et son fils

Au pouvoir, Gnassingbé Eyadéma, proche des français, instaure un régime dictatorial pendant trente sept (37) ans, sans être inquiété.

Pour contenir la révolte de la population d’Agoué après l’assassinat du Président Sylvanus Olympio, le Président Gnassingbé Eyadéma, habilement et secrètement, avance sa frontière vers une autre ville togolaise appelée Hilacondji.

Par cet acte, le Président togolais Gnassingbé Eyadéma pour des raisons personnelles, lie gratuitement un ban de son territoire à l’Etat voisin, le Bénin.

La ville d’Agoué devient ainsi une ville du Bénin.

La dépouille du Président Sylvanus Olympio se trouve donc à cette date sur le territoire béninois et son fils, Gilchrist Olympio dit : « Nous n’avons jamais dit que le corps de mon père serait transféré quelque part. Nous ne croyons pas que cette question est si importante. Il y a des gens qui sont enterrés à des milliers de kilomètres de leur pays mais l’essentiel c’est leur esprit et âme qui veillent sur le pays. Cela fait partie des sujets sur lesquels on a eu à échanger plusieurs fois. Mais, personnellement, ce n’est pas un problème. Le corps et l’âme de Sylvanus Olympio se trouvent au Bénin, non loin de Lomé en paix. Bon ! Nous sommes contents, les Béninois aussi sont contents de l’avoir sur leur territoire, alors nous préférons le garder ici pour le moment (…) Peut-être nos progénitures pourront en débattre autrement mais déplacer le corps d’un lieu à un autre, ce n’est pas d’actualité pour le moment.»

Le 5 février 2005, à bord de l’avion qui le transporte en France, pour des soins, Gnassingbé Eyadéma décède et le 4 mai 2005, son fils Faure Gnassingbé devient Président du Togo.

Le 20 septembre 1964, environ vingt (20) mois après la mort de son mari, Dinah Olympio toujours affectée, décède à Cotonou au Bénin.

Dinah Olympio est enterrée aux côtés de Sylvanus Olympio à Agoué au Bénin.

PAROLE FORTE :
« Il n’est pas plus raisonnable de réaliser des programmes préliminaires d’éducation
avec une amélioration modérée du niveau de vie que d’envisager de vastes programmes de grands travaux »

Sylvanus Olympio

PUBLIÉ PAR LOIDICI.COM