La Société est à l’image des hommes qui la composent et des dirigeants qu’elle se donne. Les citoyens nouveaux dont nous saluerons l’émergence seront dévoués à Bâtir la Nation, une société de partage, de solidarité réelle, dans laquelle les uns sont des appuis pour les autres, les plus faibles portés par les plus forts, la responsabilité consciencieusement portée par tous, les dirigeants des facilitateurs, des stimulateurs de l’effort commun vers le bien-être collectif et individuel, dans la confiance et dans l’espérance.
2.1 Culture nationale et Religion
Dans cette société ivoirienne à sécréter, la diversité culturelle, dans la communion et non dans la confrontation, sera source d’enrichissement pour conduire à une culture de l’intégration des différences et de l’optimisation des points communs (positifs).
La Côte d’Ivoire avec ses soixante (60) ethnies constitue un melting-pot culturel, une richesse à valoriser. La vision de l’UDPCI est de réussir une synthèse et une symbiose entre les valeurs traditionnelles, et les exigences de la vie « moderne » afin de doter le pays d’une véritable culture nationale dans laquelle chacun se retrouve, source d’inspiration, lien sûr entre les différentes composantes de la société, facteur de rassemblement et de cohésion.
L’Homme sans transcendance devient lui-même le transcendant. Il nous faut conjuguer le spirituel et la laïcité de l’Etat : c’est-à-dire un Etat qui régule le spirituel et qui fait la promotion des valeurs morales, philosophiques et sociales dans l’impartialité, la justice et l’équité. La tolérance religieuse et la perception de la religion comme pilier d’une Société égalitaire s’en trouveront renforcées.
2.2 Droits et Libertés
L’UDPCI propose un Etat attaché aux droits humains, un Etat où la Justice sera la même pour tous, un Etat protecteur des Libertés et de l’Environnement. L’organisation d’un tel Etat et de cette Société, la promotion de notre savoir-être et de notre savoir-faire, commandent la conduite des actions, avec le charisme dont sera doté le Citoyen nouveau, en particulier le dirigeant de la Côte d’Ivoire nouvelle.
2.3 Autorité de l’Etat
Aujourd’hui, c’est peu de le dire, notre société désunie présente le visage hideux d’une communauté insouciante, peu travailleuse et immorale.
L’Administration ivoirienne inspirée de l’époque coloniale présente des insuffisances et des tares qui inhibent son efficacité.
Rétablir l’autorité de l’Etat partout et en tout temps est un impératif ; la modernisation de notre Administration, la lutte contre l’impunité, la lutte contre la corruption et la valorisation de la Chefferie Traditionnelle en sont d’autres.
Parmi les fonctions régaliennes de l’Etat, la Défense, la Sécurité et la Protection civile occupent une place de choix. La crise actuelle a noté la faillite de l’Etat dans la gestion de la politique de défense et de sécurité.
Bâtir un système de défense et de sécurité qui prenne en compte le droit de la Nation et des populations à être protégées contre les périls de toutes sortes doit être une priorité.
L’Armée nationale doit être capable de mettre en œuvre une telle vision tout en conduisant une mission de développement. Un système de sécurité intégrale doit compléter le dispositif. Nos jeunes doivent connaître l’armée et les Symboles de l’Etat auxquels ils devront respect.
Notre Appareil Judiciaire, est devenu depuis plusieurs années, en raison de nombreux et graves dysfonctionnements, un sujet de préoccupation pour l’ensemble de la Société.
Construire une Justice qui rassure les citoyens et les étrangers, protège les investissements, garantit les libertés publiques et s’attache au respect des droits de l’Homme constituent un idéal à atteindre.
La Décentralisation doit se poursuivre en se donnant les moyens d’un découpage juste et pertinent pour la viabilité des entités territoriales dont la gestion doit d’abord profiter aux populations. La mise en commun des moyens sera un atout majeur.
2.4 Le défi de la Femme et le défi de la Jeunesse
La Femme, partenaire indispensable de l’Homme pour le progrès social, doit faire l’objet d’une plus grande attention visant une meilleure représentativité dans la vie politique, administrative, économique, sociale et culturelle.
La protection des droits de la Femme sera une priorité pour l’UDPCI. Ainsi, la Femme sera dans les conditions requises pour apporter plus à la famille et à la Société. Plus spécifiquement, la femme rurale et celle des zones urbaines défavorisées doivent bénéficier davantage du soutien de l’Etat.
La Jeunesse Ivoirienne livrée à elle-même, vit dans la précarité, séduite par le goût du luxe et du lucre, exposée à la tricherie, attirée par le gain facile et à la portée de tous les périls qui lui confisquent sa capacité à être le moteur de la renaissance nationale et le pilier des actions en faveur de la chaine des générations.
Il faut redonner à notre Jeunesse de véritables repères et une âme, des ressources autant qu’il faut la responsabiliser face à son avenir et au devenir du pays. La création d’emplois sûrs et la promotion de l’entreprenariat-jeune seront au nombre des stratégies.
2.5 Relations internationales
L’interdépendance des Etats, la nécessité pour ceux-ci de coopérer dans le cadre de leur développement économique, social et culturel, tout comme la mondialisation de l’activité économique et l’impérieuse nécessité de régler tous les différends par la négociation, exigent la mise en place d’une diplomatie ivoirienne plus active et donc, plus forte.
La Nation ivoirienne doit œuvrer à se retrouver dans un monde qui la comprenne, respecte ses opinions et la dignité de son peuple et observe à son égard, solidarité mutuelle, équité et justice.
Ainsi, nous nous donnerons les moyens efficaces de restaurer l’image du pays, renforcer les relations avec les voisins et mobiliser les partenaires extérieurs. L’intégration régionale et la coopération permettront, dans le cadre d’un développement solidaire, de tirer le meilleur des opportunités qui s’offrent à nous.
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