TAOUFIK MAKHLOUFI (ALGERIEN)

Né le 29 avril 1988 à Souk Ahras en Algérie d’une famille modeste de six enfants, Taoufik Makhloufi a découvert l’athlétisme à l’âge de 13 ans sous l’impulsion du technicien Ali Redjimi, aujourd’hui cadre des sports à la wilaya de Souk Ahras.

Naturellement doué et possédant des qualités d’endurance au dessus de la moyenne, le jeune Makhloufi s’est distingué dans les compétitions scolaires dans sa région natale avant d’être retenu en 2006 par la Fédération algérienne des sports scolaires aux Championnats arabes organisés à Alger.

Décrochant la médaille de bronze durant cette épreuve, il devient vice-champion d’Algérie de cross country l’année suivante puis remporte son premier titre de Champion d’Algérie Junior sur 1500m à Béjaia.

Cette ascension fulgurante lui permet alors d’être sélectionné parmi l’élite junior et dispute à Tunis en 2007 un meeting méditerranéen où il décroche la médaille de bronze. Sur recommandation de son entraineur Ali Redjimi, le junior Makhloufi doit voler de ses propres ailes pour continuer à progresser. Il rejoint alors le Groupement sportif des Pétroliers.

Rien n’a pu arrêter Taoufik Makhloufi dans son envie de réussir au plus haut niveau. Ni les remontrances de son père qui voyait son avenir dans les études et qui était capable de le renvoyer de la maison à cause de la course à pied, ni l’absence de moyens à Souk Ahras qui le contraignait à s’entraîner la nuit tombée grâce aux phares du véhicule de son entraîneur n’ont entamé le moral de cet athlète ambitieux qui a souvent pris des décisions importantes seul.

Comme celle de quitter Sonatrach et son entraîneur Ammar Brahmia.

C’était sans doute là le tournant de sa carrière.

On est en plein été 2011 et Makhloufi voyait sa progression fatalement bloquée avec une élimination sans gloire en demi-finale du championnat du monde où il termina 11e.

De retour à Alger, il est allé voir le président du Groupe Sportif des Pétroliers (ex-MCA) M. Mohamed Djouad pour lui demander de le laisser partir.

Lui-même ancien athlète et de surcroit natif de Souk Ahras comme son interlocuteur, Djouad savait qu’il ne servait à rien de le retenir contre son gré. Il l’a laissé partir et la carrière de Makhloufi a littéralement explosé.

Une fois libéré de Sonatrach, Taoufik Makhloufi a été pris en charge par un entraîneur somalien, Jada Adem. Stage bloqué dans les montagnes du Kenya, préparation en Suède, en Ethiopie et à Cuba pour mettre toutes les chances de son côté aux Jeux olympiques.

Les résultats ne se font pas attendre avec une brillante victoire au 800m aux championnats d’Afrique au Bénin puis un sacre sur 1500m à l’étape d’Oslo de la Ligue de diamant en juin et enfin un étonnant 3min 30sec 28 sur le 1500m du meeting de Monaco juste avant les jeux.

C’est ce jour-là que Makhloufi a su qu’il pouvait devenir une personnalité importante grâce à ces Jeux de Londres comme l’avait prédit son grand-père le jour de sa naissance.

La suite, tout le monde la connait avec trois courses exceptionnelles qui l’ont installé sur le toit du monde succédant à un certain Morceli dans le coeur des Algériens.

Et pourtant et par la faute de certains responsables fédéraux (encore eux), il a failli être interdit de courir en cette belle soirée londonienne du 7 août 2012.

A 24 ans, l’athlète algérien sort de l’ombre et se sait attendu par des millions d’algériens qui vont désormais suivre de près ses performances.

Pourquoi pas dès le 17 août prochain au meeting de Stockholm (Ligue de diamant).

La Makhloufimania ne fait que commencer !

Source : www.makhloufitaoufik.com