Issue de Kisangani, dans le Haut Zaïre, Abeti Masikini naît dans une famille bourgeoise le et est décédée le 28 Septembre 1994 d’un cancer à l’hopital de villejuif.
Abeti Masikini est en 1954 à née à Kisangani au Congo belge, appelée aujourd’hui République démocratique du Congo.
Elle est une chanteuse congolaise et [ ]la fille du Belge Jean-Pierre Finant, le premier Gouverneur de la Province Orientale après l’accession du pays à l’indépendance et de Marie Masikini.
Considéré comme le futur lumumbiste, son père a été assassiné par Mobutu.
Très tôt, elle obtient l’aval de ses parents pour se consacrer à la musique. Alors qu’elle a tout juste neuf ans, son père lui offre pour son anniversaire un orgue sur lequel elle fait son apprentissage musical.
Abeti chante bientôt dans les boums et les fêtes de quartiers. A l’âge de treize ans, elle décide de concourir dans un festival de la chanson et remporte la troisième place, après avoir interprété des succès d’Edith Piaf, de Miriam Makeba et de Mireille Mathieu. Le Zaïre découvre alors cette petite fille à la voix prometteuse qui devient bientôt la coqueluche de toutes les fêtes du pays.
Sa carrière professionnelle se dessine avec la venue au Zaïre de la chanteuse togolaise Bella Bellow qui lui fait rencontrer son producteur , Gérard Akueson. En 1971, ce dernier , son futur mari, l’entraîne dans une tournée africaine où elle se fait remarquer par sa présence scénique et ses chorégraphies.
Elle puise son inspiration dans les contes et les musiques du folklore notamment de sa région qu’elle agrémente de rumba binaire et chante en swahili, sa langue maternelle, mais aussi en lingala. Ses origines swahili lui vaudront d’ailleurs quelques inimitiés dans la communauté lingala, à l’exception de Franco, un des seuls à la soutenir. Ses textes parlent bien sûr d’amour mais dénonce parfois les tares de la société zaïroise : le titre « Biso Basi » qui dénonce le machisme de la tradition sera même censuré.
En 1972, à l’Olympia, Abeti et ses « Tigresses » déclenchent l’enthousiasme du public : la chanteuse signe bientôt son premier contrat discographique européen avec Pierre Cardin. Sort alors Bibile, un 30 cm qui la révèle au public occidental. Deux ans plus tard, 3000 spectateurs l’acclament au Carnegie Hall de New-York où son soukouss rythmé fait un triomphe. Plusieurs propositions américaines suivent mais Abeti qui doit respecter les contrats signés en Europe retourne à Paris et enregistre un disque chez Pathé Marconi avant d’entamer une tournée africaine.
Pendant toute la période des années 1970. Abeti se produit régulièrement avec son Super Abeti Show au ciné Palladium de Kinshasa, enregistrant en 1977 l’album Motema Pasi repris plus tard par Chu Mi Yin, l’une des vedettes de la chanson chinoise, se définissant comme la « nouvelle Abeti ». En 1978, le titre « Kupekusa » devient le tube des footballeurs de l’équipe nationale du Zaïre.
Il lui faut attendre 1986 pour que se monte une véritable tournée internationale. Elle enregistre En colère et donne une série de concerts avec son groupe « les Redoutables » et ses « Tigresses ». Abeti donne son plus grand concert au Zenith en 1988 avec comme invités Nzongo Soul et Bernard Lavilliers avant d’effectuer une tournée dans toute la Chine l’année suivante. Elle a donné son dernier concert à Kinshasa le 15 Décembre 1990.
Source : www.afrisson.com