SOTIGUI KOUYATE – COMEDIEN – BURKINABE

Sotigui Kouyaté est né le 19 Juillet 1936 à Bamako (Mali). Il décède le samedi 17 Avril 2010 à Paris (France).

Il est le père du réalisateur Dani Kouyaté, du conteur Hassane Kassi Kouyaté et de l’acteur Toumani Kouyaté.

Acteur burkinabé, il descend d’une longue lignée de griots. Selon la tradition familiale, il est devenu acteur, chanteur, danseur, musicien et compositeur.

Il a transmis ses talents de compositeur, de danseur, d’acteur, de conteur et de père à ses propres enfants et à une multitude  » d’enfants spirituels « , dispersés à travers le monde, dont il est le guide.

Kouyaté commence par être griot dans le pays mandingue avant de devenir joueur international de football (joueur professionnel jusqu’en 1966 et capitaine de l’Équipe du Burkina Faso de football), enseignant puis acteur.

En 1966, il accepte de jouer une pièce de théâtre à la demande de son ami Boubacar Dicko.

Longue silhouette filiforme, Sotigui Kouyaté a l’allure du patriarche à qui l’on demande conseil, celui qui sait tout de la vie et qui a mille et une histoires à raconter. Sa carrière au cinéma débute en 1968 dans PROTECTION DES RECOLTES (Jean David). Jusqu’à la fin des années 1970, il joue dans de petites productions, puis se révèle au grand public en 1985 dans le « Mahabharata », monté par Peter Brook. Le cinéma français lui ouvre alors ses portes, en lui offrant de petits rôles dans des films comme BLACK MIC MAC (Thomas Gilou, 1985),Y’A BON LES BLANCS (Marco Ferreri, 1987) ou encore UN THE AU SAHARA (Bernardo Bertolucci, 1989). En 1995, il joue dans KEITA, L’HERITAGE DU GRIOT, un long métrage de son fils Dani Kouyaté. En 2000, il tient le rôle principal de LITTLE SENEGAL (Rachid Bouchareb), l’histoire d’un Dakarois qui s’embarque sur les traces de ses ancêtres américains.

Sotigui Kouyaté mène une carrière parallèle au théâtre et à la télévision. On le voit notamment dans LE LYONNAIS, réalisé en 1990 par Cyril Collard.
Il a occupé le poste de directeur artistique des Ballets du Burkina Faso et de la compagnie théâtrale de la Volta. Avec Jean-Louis Sagot-Duvaroux et Habib Dembélé il a créé la compagnie du Mandéka théâtre.

Il meurt à Paris le 17 Avril 2010 des suites de problèmes pulmonaires.

Source : www.africultures.com