Les frères footballeurs Bonaventure et Salomon Kalou ont financé à hauteur de 300 millions de fcfa un centre de dialyse à Bouaké (379 km au nord d’Abidjan).
« Le peu qu’on peut faire, on le fait », lance la star ivoirienne du foot Salomon Kalou en discutant avec David Datcha, étudiant de 21 ans qui effectue une de ses deux dialyses hebdomadaires à l’hôpital d’Adjamé, un des grands quartiers populaires d’Abidjan.
L’attaquant du Hertha Berlin passé par Chelsea ou Lille profite de la trêve de Noël pour s’impliquer dans le caritatif avec sa fondation (Kalou Foundation, http://fondationkalou.com/) créée avec son frère, le jeune retraité Bonaventure Kalou (ex-Auxerre ou Paris SG).
Depuis 2010 la Kalou Foundation travaille principalement sur deux axes: l’aide à une centaine d’orphelines vivant dans un centre à Grand-Bassam (30 km d’Abidjan) et celle aux patients souffrant de problèmes de rein.
« Quand on a créé la fondation, on voulait être sûr d’avoir une action dans la durée et pas faire des choses sans lendemain », explique Salomon Kalou aujourd’hui âgé de 32 ans et qui était alors ambassadeur du SAMU (Service d’aide médicale d’urgence). En Côte d’Ivoire, le SAMU a en charge la mission de service public d’hémodialyse. La fondation entreprend alors de venir en aide dans ce secteur.
« On a notamment fait le constat qu’il n’y avait pas de centres (d’hémodialyse) en province. Il fallait que les gens viennent à Abidjan. Ça leur coûte du temps pour se déplacer, de l’argent, sans compter qu’il faut se loger ici… Pour travailler, c’est difficile », explique-t-il.
La Kalou Foundation a ainsi financé un grand centre à Bouaké (deuxième ville du pays située dans le centre) tout en offrant des équipements dans plusieurs localités du pays, sans oublier Abidjan où la demande est la plus forte. En tout, plusieurs centaines de patients sont traités à travers le pays grâce à la fondation.
‘Donner du sourire’
« C’est immensément avantageux pour nous parce qu’on paie 1750 francs (3 euros) et le minimum dans le privé, c’est 60.000 F (100 euros), la différence est là, donc ça nous arrange parfaitement », souligne David, l’étudiant content également de pouvoir serrer la main de la star du ballon rond. « Je suis un footballeur et dans la position où je joue, marquer un but c’est tout à fait normal c’est mon job… Mais donner du sourire, c’est pas évident et ça pour moi c’est plus important que marquer un but », assure Salomon Kalou.
« On parle souvent des footballeurs et de leurs grosses voitures. C’est la caricature… Mais beaucoup de footballeurs aident comme ils peuvent. On a de la chance de pouvoir aider et donc on le fait », précise-t-il, lui qui vient aussi en aide à une centaine d’orphelines de Grand-Bassam. La fondation a ainsi offert des « équipements sportifs au centre, des tenues, des trousses. On essaie aussi de faire venir des vedettes ou des femmes aux parcours exemplaires pour que ces jeunes aient de l’ambition et voient que tout est possible », explique Mamaudou Diawara, de la Fondation.
Guest-stars
Les jeunes filles ont pu profiter cette année d’un arbre de Noël dans les jardins d’un grand hôtel de la capitale en présence de Salomon et Bonaventure Kalou, mais aussi de la vice-championne du monde du 100 et 200 m Marie Josée Ta Lou, de la mannequin Melie Tiacoh ou de présentatrices vedettes de la télévision.
« C’est pour la bonne cause. On était censées terminer l’entraînement aujourd’hui mais j’ai pris une journée. Ça fait plaisir de voir toutes ces jeunes filles avec le sourire et j’espère qu’il y a beaucoup de petites Ta Lou parmi elles », explique la sprinteuse.
Crane rasé pour la plupart, T-shirt de la fondation et jupe en pagne, les demoiselles profitent des grands toboggans gonflables alors que certaines accourent au buffet de bonbons. « Ça fait chaud au coeur de voir ces enfants s’amuser. Pour moi, c’est spécial, sourit Salomon Kalou. On dit que la mère est le centre du foyer et là on aide et on éduque toute une génération. Alors, on le fait avec plaisir! »
Source : www.7sur7.be