Christiaan Neethling Barnard est né le 8 novembre 1922.
Il était un chirurgien cardiaque sud-africain, qui devint célèbre pour avoir réussi la première transplantation cardiaque en 1967.
Barnard, d’origine modeste, fils d’un pasteur de l’Eglise réformée hollandaise est né et a grandi à Beaufort West, en Afrique du Sud.
Alors qu’il n’était encore qu’un très jeune enfant, un de ses frères mourut des suites d’une pathologie cardiaque. Cet événement affecta profondément la famille Barnard et influença le choix de carrière du jeune Christiaan.
Il étudia à la Faculté de Médecine de l’Université du Cap et fit son internat puis son résidanat au Groote Schuur Hospital du Cap. Il commença ensuite une carrière de médecin généraliste à Ceres, une petite ville de l’ouest de la province du Cap. C’est pendant son exercice là-bas qu’il épousa en 1948 une infirmière, Aletta Louw.
En 1951, il retourna travailler dans deux hôpitaux du Cap pour obtenir sa maîtrise en 1953 de l’Université du Cap. Il obtint plus tard le titre de Docteur en médecine de la même université après une thèse intitulée « Le traitement de la méningite tuberculeuse ».
A partir de 1956, il étudia la chirurgie à l’Université du Minnesota. C’est en participant à des opérations de chirurgie cardio-thoracique à Minneapolis qu’il décida d’en faire sa spécialité.
Il devint l’élève de Norman Shumway, pionnier de la chirurgie cardiaque mais ce dernier, après une dizaine d’années d’expérimentations de transplantations de cœur sur les animaux, ne pouvait les réaliser sur l’homme car la législation américaine définissait la mort par l’arrêt du cœur sans reconnaître la mort cérébrale.
Christiaan Barnard profitera de ses travaux et de la législation Sud-africaine plus souple pour le faire.
Il fut nommé chirurgien cardiothoracique au « Groote Schuur Hospital » en 1958, créant ainsi le premier service cardiologique de l’hôpital.
Après le succès de la première greffe de rein en 1954, il se lança dans l’expérimentation sur des modèles animaux de la transplantation cardiaque.
Barnard effectua la première greffe de rein en Afrique du Sud en 1959. Il devint alors professeur à l’Université du Cap et en 1961 il devint responsable du département de chirurgie cardiothoracique de l’université.
La première transplantation cardiaque eut lieu le 3 décembre 1967 pour une opération d’une durée totale de neuf heures et demie, nécessitant une équipe d’une trentaine de personnes.
Le patient âgé de 55 ans, Louis Washkansky, souffrait de diabète et d’insuffisance cardiaque. Le greffon provenait d’une jeune femme, Denise Darvall, décédée lors d’un accident de la route.
Washkansky survécut à l’opération et vécut encore 18 jours avant de succomber à une pneumonie massive bilatérale induite par le traitement immuno-suppresseur.
Il existe une controverse autour de cette opération.
Ainsi certains considérèrent Barnard comme un opportuniste ayant injustement volé la gloire et les honneurs à Norman E. Shumway, chirurgien cardiaque à Stanford.
Sans les recherches effectuées par ce dernier, la transplantation n’aurait pas été possible. Barnard effectua son opération historique peu après avoir observé les travaux de recherches de Schumway à Stanford.
Barnard, homme photogénique, prit rapidement goût à l’attention que lui portèrent les médias dans les suites de l’opération, ce qui contribua à en faire un personnage mondialement connu.
Il continua à effectuer des greffes de cœur : le 2 janvier 1968 il opéra Philip Blaiberg qui survécut 19 mois.
Dorothy Fisher, transplantée en 1969 survécut 24 ans et devint la greffée la plus âgée de l’histoire.
En 1969, Barnard divorça pour épouser la jeune et glamour Barbara Zoellner.
Barnard fut aussi un pionnier dans de nouvelles techniques à risques avec par exemple, les doubles transplantations de 1974, les valves mécaniques et l’utilisation de greffons cardiaques animaux pour les traitements en urgence en 1971.
Il effectua 10 transplantations orthotopiques de 1967 à 1973 et avec son équipe, 48 transplantations hétérotopiques de 1975 à 1983.
L’introduction de la ciclosporine comme traitement immunosuppresseur entraina une reprise dans les greffes orthotopiques.
Source : fr.wikipedia.org