RABEARIVELO JEAN-JOSEPH – POETE – MALGACHE

Joseph Rabearivelo est né à Joseph-Casimir le 4 mars 1901 à Tananarive aujourd’hui Antananarivo.

Il est un poète malgache, considéré comme le premier poète africain moderne.

Il naquit dans la capitale de Madagascar juste cinq ans après que la Grande Île fut devenue colonie française. Il était le fils unique d’une mère célibataire issue d’une famille ruinée.

A 13 ans, il fut renvoyé du Collège Saint-Michel pour avoir refusé de prendre part au service religieux. Après avoir été scolarisé brièvement dans une école privée, il abandonna toute éducation organisée et se mit à travailler aux divers « petits boulots » que proposait la société coloniale.

En 1924 il se fit correcteur à l’Imprimerie de l’Imerina ; il y travailla bénévolement les deux premières années, et garda ce travail mal payé jusqu’à sa mort.

Il est vrai que cette maison lui publia plusieurs de ses ouvrages en tirage limité.

En 1926, Rabearivelo épousa Mary Razafitrimo, fille d’un photographe, avec qui il eut cinq enfants.

Toute sa vie il fut endetté, jusqu’à être condamné à la prison : ses finances eurent à concilier bas salaires, passion du jeu, achats de livres et addiction à l’opium.

Lecteur vorace et autodidacte, il publia des anthologies de poésie malgache et collabora à deux revues littéraires, « 18 Latitude Sud » et « Capricorne ».

Au soir du 23 juin 1937, après avoir envoyé diverses lettres d’adieu, il se suicida au cyanure, notant ses derniers moments dans le dernier de ses Calepins Bleus, un journal de 1800 pages environ.

Des quelque 20 volumes qu’il produisit, notamment de poésie, théâtre, roman et critique littéraire, la moitié restait inédite à sa mort.

Son œuvre montre une affinité à la fois avec les poètes symbolistes et surréalistes, tout en restant fortement enracinée dans la géographie et le folklore de Madagascar.

Il se sentait également français et malgache, mais il lui fut refusé toute occasion d’aller travailler et vivre à Paris. Ce désespoir motiva son suicide.

Ses œuvres :

1°) La coupe de cendres (1924) ;

2°) Sylves (1927) ;

3°) Volumes (1928) ;

4°) Enfants d’Orphée (1931) ;

5°) Presque-Songes (1934) ;

6°) Traduit de la Nuit (1935) ;

7°) Imaitsoanala (1935) ;

8°) Chants pour Abeone (1936).

Sources : fr.wikipedia.org