ISAÏE BITON KOULIBALY – ECRIVAIN – IVOIRIEN

Isaïe Biton Koulibaly est né le 7 juin 1949 à Abidjan.

Il est l’écrivain le plus populaire et le plus lu de Côte d’Ivoire.

Avec plus de 90 nouvelles, essais et romans publiés à son actif, c’est aussi l’un des plus prolifiques du pays.

Son désir d’être écrivain naît alors qu’il a 9 ans, à la lecture du Petit Chose et de Jack, d’Alphonse Daudet. Il dévorera ensuite presque tout Pearl Buck (alors qu’il a à peine 15 ans, à la bibliothèque Kennedy de Treichville, la commune d’Abidjan où il est né, puis Pouchkine, auquel il dit devoir les principes clés de son esthétique : simplicité, clarté, rapidité et concision.

Son succès, IBK le doit en partie à la thématique de ses œuvres. Toutes décrivent les états d’âme, tribulations et drames de la femme ivoirienne. Il s’est particulièrement illustré à travers la littérature sentimentale et a signé deux romans de la collection à l’eau de rose lancée par les Nouvelles éditions ivoiriennes (NEI), « Adoras », sous le pseudonyme B. Williams (Sugar Daddy, une jeune fille aime un tonton et Tu seras mon épouse). Tantôt défenseur, tantôt pourfendeur des comportements féminins, à la fois paillard et, ainsi qu’il se définit lui-même, « catholique militant » – et très pratiquant –, IBK est en tout cas devenu la coqueluche de la gent féminine. « Écrire des livres sur des histoires vécues par les femmes, avec des illustrations de jeunes et belles femmes, en couverture fait un tabac, explique-t-il. Les hommes ont toujours été obsédés par les femmes… »

Ses livres sont devenus des best-sellers et, aujourd’hui, sa notoriété dépasse largement les frontières ivoiriennes. À Niamey, à Bamako et à Cotonou, les fan-clubs Isaïe Biton Koulibaly ont essaimé.

Sa carrière en tant qu’auteur a commencé à la fin des années 1970, avec l’écriture d’ouvrages pour enfants, dont La Légende de Sadjo (Centre d’édition et de diffusion africaines, Ceda), puis de nouvelles. De 1979 à 1985, il animera à la radio et à la télévision d’État des talk-shows littéraires.

« Ah ! Les Femmes… » versus « Ah ! Les Hommes… »

Premier grand rendez-vous d’Isaïe Biton Koulibaly avec ses lecteurs en 1982, à la publication du recueil Le Domestique du président, au Ceda. Son plus grand succès sera, en 1987, la parution du recueil de nouvelles Ah ! Les Femmes… (5 000 exemplaires vendus en un mois, un record dans l’édition africaine). Ce dernier a déjà connu plusieurs rééditions et a été traduit en espagnol (¡Ah, Las Mujeres…!) par l’éditeur Primerapersona. Dans la foulée, l’auteur donna une réplique à son best-seller en publiant Ah ! Les Hommes… Son cinquième roman, Et pourtant, elle pleurait (2005, éditions Frat-Mat), a également pulvérisé les records de vente (10 000 exemplaires vendus et épuisé).

Après Le lit est tout le mariage (2009, éditions Frat-Mat), classé parmi les meilleures ventes, son tout dernier roman, Christine (2009, Les Classiques ivoiriens), fait aussi un tabac à Abidjan. Le sujet : une histoire d’amour entre une jeune fille et un vieil homme… Ou comment inciter les jeunes femmes à ne pas « sortir » avec les « seniors » pris par le démon de midi.

En filigrane, le roman aborde les travers du pouvoir et des diplomates africains.

En janvier 2005, Isaïe Biton ­Koulibaly a lancé sa propre maison d’édition, Koralivre, et a racheté les droits de ses livres à succès. À presque 61 ans, il ne s’accorde aucun répit. À ses heures perdues, il écrit une chronique, « Savoir aimer », pour l’hebdomadaire féminin Go Magazine, ainsi que « Les samedis de Biton », pour le quotidien ­L’Intelligent d’Abidjan.

Et il peaufine son dernier ouvrage, qui devrait paraître en fin d’année.

Source : www.jeuneafrique.com