Liliane Henriette Charlotte Schueller est née le 21 octobre 1922 à Paris, d’Eugène Schueller et de Louis Madeleine Berthe Doncieux.
En 1909, Eugène Schueller, le père de Liliane Bettencourt invente un produit rajeunissant pour teindre les cheveux sans les abîmer.
Ce produit est qualifié de révolutionnaire et la découverte est baptisée « Auréole » référence faite au cercle brillant dont les peintres et les sculpteurs entourent la tête de Dieu.
En 1911, Eugène Schueller ouvre une société, la « Société Française de Teintures inoffensives pour Cheveux ».
Avec le rachat de la marque « Monsavon » en 1920, la société nouvellement créée connaît un développement des plus enviables.
Entre 1936 et 1937, l’unique fille d’Eugène Schueller et de Louis Madeleine Berthe Doncieux, Liliane Schueller-Bettencourt intègre la société de son père en tant que stagiaire.
Pour maîtriser le fonctionnement de l’entreprise et ses produits, Liliane Schueller passe de service en service.
En 1939, la société devient une SA et prend le nom de « Oréal ».
En 1950, Liliane Schueller épouse André Bettencourt, membre du gouvernement des Présidents français René Coty, Charles de Gaulle et Georges Pompidou.
André Bettencourt devient également l’associé d’Eugène Schueller dans la société « Oréal ».
Le 10 juillet 1953, naît Françoise Bettencourt, la fille d’André Bettencourt et Liliane Schueller-Bettencourt.
Au décès de son père en 1957, Liliane Bettencourt devient l’unique héritière de la société « Oréal » et cet héritage fait d’elle, la femme la plus riche de France et la 15ème fortune mondiale.
L’édition du quotidien « Le Monde » du 7 juillet 2005 classe Liliane Bettencourt, seconde fortune mondiale avec 11 milliards 669 millions d’Euros ou 5 billions 555 milliards 268 millions 641 mille 404 Francs CFA
Quant au magazine américain « Forbes », il évaluait, en 2007, la fortune de Liliane Bettencourt à 20 milliards 7 millions de Dollars ou 9 billions 532 milliards 900 millions 005 mille 581 Francs CFA.
En 2008, selon le même magazine, la fortune de Liliane Bettencourt s’est s’élevée à 22 milliards 9 millions de Dollars soit 10 billions 475 milliards 886 millions 5 mille 234 Francs CFA
Intéressée par l’art et le cinéma, Liliane Bettencourt tout en s’associant aux décisions stratégiques de la société refuse de prendre la direction de celle-ci, au décès de son père.
Le 6 avril 1984, à Fiesole en Toscane en Italie, Françoise Bettencourt, la fille de Liliane Bettencourt devient la femme de Jean-Pierre Meyers, petit fils de l’ancien Rabbin de Neuilly sur Seine. Ils ont deux (2) fils, Jean-Victor né en 1986 et Nicolas né en 1988.
En 1987, Liliane Bettencourt créé avec son mari, la « Fondation Bettencourt-Schueller » qui est l’une des fondations les plus cotées de France qui finit par être déclarée d’utilité publique le 22 décembre 1987.
En 2003, la fondation finance une association médicale dédiée à la prise en charge des malades du VIH/Sida de l’Afrique, la Solidarité Thérapeutique et Initiatives contre le Sida ou « Solthis » à hauteur de 2 millions d’Euros par an ou 1 milliard 311 millions 914 mille Francs CFA.
André Bettencourt meurt en 2007 et Liliane Bettencourt décide de partager sa fortune reçue de Dieu à travers sa fondation. Elle finance les recherches scientifiques, les actions culturelles, sociales et humanitaires et accorde en 2007, environ 7 millions d’Euros ou 4 milliards 591 millions 699 mille Francs CFA à divers projets.
De manière personnelle, Liliane Bettencourt fait des dons à des personnes qu’elle apprécie.
Ainsi, son Exécuteur testamentaire et Trésorier bénévole de l’association « Solthis », Gilles Brücker, Professeur en Santé publique à Paris-XI a été entendu par la Brigade financière pour avoir reçu de l’héritière, la somme d’un million d’Euros ou 655 milliards 957 millions de Francs CFA.
Egalement, Gilles Brücker s’est vu demander des explications sur l’aide que sa fille a obtenue de la milliardaire pour acquérir un appartement.
Lindsay Owen-Jones, ancien PDG de la structure de Liliane Bettencourt aurait reçu sous forme de dons, la somme de 160 millions d’Euros ou 104 milliards 953 millions 120 mille Francs CFA.
Le photographe François-Marie Banier né en 1947 à Paris a connu l’héritière en 1994 et la même année de leur rencontre, a fait établir une relation de parrainage entre eux. François-Marie Banier et Liliane Bettencourt sont devenus de très bons amis et ce dernier est le confident et le favori de l’héritière.
Le photographe aurait reçu tout au long de leur amitié, près de 1 milliard d’Euros ou 655 milliards 957 millions de Francs CFA composés de dons, chèques, assurances-vie, œuvres d’art…
En plus de ces avantages financiers, François-Marie Banier a signé deux contrats avec la société « Oréal ». Le premier a été conclu avec la société de François-Marie Banier, « Hency » pour des conseils artistiques, l’organisation d’expositions et la publication de livres portant le logo de la société « Oréal ».
Le contrat signé en 2002 et qui prend fin en 2011 lui rapporte 405.000 Euros ou 265 millions 662 mille 585 Francs CFA par an.
Le second contrat de convention de parrainage fait gagner la somme de 305.000 Euros ou 200 millions 66 mille 885 Francs CFA par an à François-Marie Banier. Il perçoit au total, 465 millions 729 mille 470 Francs CFA par an. Le comédien Pascal Greggory, compagnon de François-Marie Banier et le Commissaire des expositions de François-Marie Banier, Martin d’Orgival ont bénéficié des largesses de Liliane Bettencourt.
Considérant que sa mère âgée de quatre vingt sept (87) ans est abusée par François-Marie Banier et ses proches, Françoise Bettencourt-Meyers a porté plainte au Tribunal correctionnel de Nanterre, le 19 décembre 2007 contre X pour « Abus de faiblesse ».
Françoise Bettencourt-Meyers indique que toutes les sommes qui pourraient être réunies à travers cette procédure judiciaire serviront à aider des œuvres sociales.
Parallèlement à l’action pénale contre François-Marie Banier, Françoise Bettencourt-Meyers demande l’ouverture d’une procédure de protection judiciaire de sa mère au juge de Tutelles de Neuilly-sur-Seine, afin que celle-ci soit mise sous tutelle.
La mise sous tutelle a pour conséquence de faire représenter Liliane Bettencourt pour une grande partie des actes de la vie civile et elle ne pourra plus poser seule, certains actes comme faire des dons ou signer des contrats.
Or, Liliane Bettencourt dit avoir toute sa tête et refuse que l’on dise qu’elle est abusée par François-Marie Banier.
Elle estime à travers l’unique entretien qu’elle a accordé au « Journal Du Dimanche », en décembre 2008 que François-Marie Banier est un artiste qui mérite son aide puisque plein d’ingéniosité et d’idées.
En l’absence de certificat médical attestant d’un problème neurologique de Liliane Bettencourt, la demande de protection judiciaire a été refusée par le juge de Tutelles.
Après plusieurs mois d’enquête, le 24 septembre 2008, François-Marie Banier et deux (2) de ses amis ont été placés en garde à vue par la Brigade financière de la Police Judiciaire de Paris.
Entretemps, l’avocat de Françoise Bettencourt-Meyers, Maître Olivier Metzner rencontre le Procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye et lui remet un an de conversations privées enregistrées clandestinement par le Majordome de Liliane Bettencourt, Pascal Bonnedoy de mai 2009 à mai 2010 au domicile de l’héritière.
Les enregistrements pirates portent sur des échanges entre Liliane Bettencourt et ses Conseillers dont Patrice de Maistre, administrateur de la société Clymène et de la fortune personnelle de l’héritière.
Les conversations mentionnent les évasions fiscales sur la fortune de la milliardaire et les dons faits au Président français Nicolas Sarkozy, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Valérie Pecresse et le ministre du Travail Eric Woerth.
Egalement, les enregistrements font ressortir les interventions de l’entourage du Président français Nicolas Sarkozy auprès du Procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye pour qu’il permette à Liliane Bettencourt de gagner son procès.
Le but de la remise de ces enregistrements au juge est celui de montrer la vulnérabilité psychologique de Liliane Bettencourt.
Le 11 février 2010, Liliane Bettencourt lègue la somme de 552 millions d’Euros ou 362 milliards 88 millions 264 mille Francs CFA à sa Fondation Bettencourt-Schueller pour la construction d’un centre de recherche médicale. Cette somme représente la plus importante donation privée en France.
Dans un entretien accordé le 2 juillet 2010 à TF1, Françoise Bettencourt-Meyers dit au sujet de sa mère et de François-Marie Banier : « Jusqu’en 1993, ma mère et moi étions comme les deux doigts de la main. Nous avions tous ensemble une vie de famille très heureuse. Cet été là (en 1987), François-Marie Banier a été invité à passer quelques jours dans notre maison en Bretagne. Au cours d’un déjeuner familial, Banier a eu envers mon père des propos méprisants, humiliants, qui nous ont vraiment choqués, mon mari et moi, et cela devant nos enfants. J’ai trouvé cela totalement insupportable. Tout le monde a baissé les yeux… Personne n’a rien osé dire. C’est à ce moment-là que j’ai su que je ne pouvais pas composer avec cette personne. Dès l’été suivant, j’ai prévenu mes parents que je ne voulais plus me retrouver en sa présence. Et les choses se sont dégradées petit à petit ».
Le procès de la fille de Liliane Bettencourt contre François-Marie Banier, fixé pour avril 2010 a été reporté au 1er juillet puis au 6 juillet 2010.
Cette dernière date a été reportée à nouveau et le procès a été fixé à une date indéterminée pour supplément d’informations sur les enregistrements pirates du Majordome.
Les écoutes clandestines ont engendré cinq (5) enquêtes.
La première enquête concerne Florence Woerth, la femme du ministre Eric Woerth. La Justice veut savoir comment elle a été embauchée en 2007 chez Clymène, société de gestion de la fortune de Liliane Bettencourt lorsque son époux était ministre du budget.
La deuxième enquête est engagée contre le ministre Eric Woerth lui-même pour présomption de conflit d’intérêt et financement illégal de Parti politique.
Eric Woerth est accusé d’avoir favorisé l’embauche de sa femme, Florence Woerth chez Clymène alors qu’il était ministre chargé du budget et a, en retour, accordé des facilités fiscales à la milliardaire.
Le ministre Eric Woerth, Trésorier du parti politique UMP est mis en cause par Claire Thibout, l’ex-comptable de Liliane Bettencourt qui affirme avoir remis au ministre Eric Woerth, de ses propres mains, la somme de 150.000 Euros ou 98 millions 393 mille 550 Francs CFA en liquide sur instruction de Patrice de Maistre de la part de Liliane Bettencourt.
Les révélations de Claire Thibout sont mises en doute parce qu’elle aurait reçu 200 mille Euros ou 131 millions 191 mille
400 Francs CFA des mains de la fille de Liliane Bettencourt.
Mais Françoise Bettencourt-Meyers dit avoir voulu respecter la volonté de son défunt père qui lui aurait demandé de remettre cette somme à l’ex-comptable.
Eric Woerth nie toutes ces accusations et un rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) qui dépend de Bercy, c’est-à-dire du ministère du Budget l’a blanchi de toute intervention dans les affaires fiscales de Liliane Bettencourt.
La troisième enquête porte sur la personne de Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de la milliardaire. Liliane Bettencourt a porté plainte contre sa fille pour atteinte à sa vie privée avec les enregistrements clandestins. Françoise Bettencourt est accusée par sa mère d’être à l’origine des écoutes réalisées à son domicile.
Sur réquisition du Procureur de Nanterre, Philippe Courroye, des perquisitions ont été faites par les policiers de la Brigade financières au domicile de Françoise Bettencourt, en face de la résidence de sa mère à Neuilly-Sur-Seine, le 28 juillet 2010 à 6H30 en l’absence de la concernée.
Le juge veut déterminer la raison pour laquelle les enregistrements incriminés ont été réalisés et pour le compte de qui ont-ils été faits.
Une quatrième enquête est menée contre la milliardaire Liliane Bettencourt. Elle est entendue pour évasions fiscales vers la Suisse, blanchiment d’argent et fraude fiscale.
Liliane Bettencourt a reconnu l’existence de deux (2) comptes en Suisse de 78 millions d’Euros ou 51 milliards 164 millions 646 mille Francs CFA qui n’ont pas été déclarés.
Liliane Bettencourt a assuré le Fisc de la régularisation prochaine de la situation.
Le 15 juillet 2010, l’administrateur de la fortune de Liliane Bettencourt Patrice de Maistre, le photographe François-Marie Banier, l’avocat Fabrice Goguel et le gérant de l’île d’Arros aux Seychelles ont été placés en garde à vue pour soupçons d’évasions fiscales.
La cinquième enquête porte sur Patrice de Maistre, l’administrateur de la fortune personnelle de Liliane Bettencourt pour le financement de la campagne présidentielle de Monsieur Nicolas Sarkozy en 2007 par la remise en espèces au ministre Eric Woerth de la somme de 150 mille Euros ou 98 millions 393 mille 550 Francs CFA.
Or, les dons privés pour le financement des partis politiques en France sont très réglementés pour éviter que les grandes entreprises aient de l’influence sur le futur Président français.
L’affaire Liliane Bettencourt, conflit familial à l’origine est devenu une affaire politico-fiscale et ne pourra être programmé que lorsque toutes les enquêtes seront achevées.
Le 6 décembre 2010, les avocats de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers et François-Marie Banier ont signé un protocole secret pour mettre fin au différend judiciaire. La fille et la mère se sont réconciliées.
Néanmoins, le 17 octobre 2011, la juge des tutelles de Courbevoie à Hauts-de-Seine décide, sur demande de Françoise Bettencourt-Meyers, de placer Liliane Bettencourt sous tutelle.
Le petit fils de Liliane Bettencourt, Jean-Victor Meyers assurerait l’assistance de l’héritière dans sa vie quotidienne et sa fille Françoise se chargerait de la tutelle de son patrimoine.
Le vendredi 4 novembre 2011, Liliane Bettencourt âgée de quatre vingt neuf (89) ans demande à la Cour d’appel de Versailles d’être placée sous l’unique tutelle de son petit-fils, Jean-Victor Meyers âgé de vingt cinq (25) ans.
Devenu un justiciable depuis le samedi 16 juin 2012 à 00H01 et ne bénéficiant plus de son immunité présidentielle, le domicile et le bureau de l’ancien président français Nicolas Sarkozy ont été perquisitionnés par le juge Jean-Michel Gentil le mardi 3 juillet 2012, dans le cas de la présente affaire.
L’appartement familial appartenant à son épouse Carla Bruni dans le XVIème arrondissement a également été perquisitionné alors que la famille était partie la veille au Canada suivant le communiqué de l’avocat de Monsieur Nicolas Sarkozy, Maître Thierry Herzog.
Le lundi 7 octobre 2013, les juges Jean-Michel Gentil et Valérie Noël chargés du dossier Bettencourt décident d’un non-lieu pour l’ex-Président Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy, seul à bénéficier d’un non-lieu après sa mise en examen pour abus de faiblesse, ne sera pas renvoyé devant le Tribunal Correctionnel dans l’affaire Bettencourt.