ZINE EL ABIDINE BEN ALI, EX-PRESIDENT DE LA TUNISIE

Né le 3 septembre 1936 à Hammam-Sousse en Tunisie, Zine El Abidine Ben Ali commence ses études primaires en Tunisie.

Révolté par l’oppression coloniale, il rejoint le mouvement nationaliste et assure la liaison entre la lutte armée et les structures régionales du parti politique tunisien Néo-Destour.

Renvoyé de toutes les écoles de la Tunisie et emprisonné pour son activisme politique, Zine El Abidine Ben Ali ne se décourage pas mais décide de poursuivre ses études supérieures à l’extérieur et son parti politique qui le trouve intelligent et travailleur l’aide à se rendre en France.

A la fin de ses études, Zine El Abidine obtient les diplômes de l’Ecole Spéciale Inter-Armes de Saint-Cyr, de l’Ecole d’Artillerie de Châlons-Sur-Marne de France, de l’Ecole Supérieure de Renseignement et de Sécurité, de l’Ecole d’Artillerie de Campagne Anti-Aérienne des Etats-Unis d’Amérique et un diplôme d’ingénieur électronicien.

En 1964, l’officier d’Etat-major Zine El Abidine Ben Ali devient le Directeur de la Sécurité militaire.

La même année, il épouse Naïma Kefi qui lui donne trois (3) filles, Ghnazoua Ben Ali née le 8 mars 1963, Dorsaf Ben Ali née le 5 juillet 1965 et Cyrine Ben Ali née le 21 août 1971.

En 1974, il est nommé attaché militaire au Maroc.

Du retour d’Espagne, il rejoint le Cabinet du Ministre de la Défense avant d’être nommé Directeur général de la Sûreté nationale.

En avril 1980 et pendant quatre (4) ans, il est nommé Ambassadeur à Varsovie en Pologne, avant d’occuper le poste de Secrétaire d’Etat puis ministre de la Sûreté nationale.

Pendant qu’il dirige la Sûreté nationale, Zine El Abidine Ben Ali fait la connaissance de Leila Trabelsi et entretient des relations extraconjugales avec elle.

Née le 20 juillet 1957 à Tunis, Leila Trabelsi est issue d’une famille modeste avec un père marchand de fruits secs et une mère ménagère dans un quartier pauvre de Tunis et qui ont à leur charge onze (11) enfants dont l’unique fille est Leila.

Leila Trabelsi obtient son brevet et choisit la coiffure, puis la fonction d’Agent de voyage et enfin de Secrétaire de direction.

Leila Trabelsi raconte sa rencontre avec Zine El Abidine Ben Ali : « Je me souviens très bien de ma première rencontre avec mon futur mari. C’était sur la route de La Soukra, à Tunis, un jour du mois de février 1984. J’étais au volant de ma voiture et je rentrais chez moi. Soudain, un véhicule de police m’a dépassée et s’est mis en travers de la chaussée, m’obligeant à m’arrêter. Un monsieur en est sorti, grand, les cheveux de jais. Il m’a demandé calmement mes papiers, puis il a lancé : « Savez-vous pourquoi je vous arrête ? » J’ai répondu : « Oui, je roulais un peu vite. » Nous nous sommes regardés un instant et ce bref regard devait sceller notre destin. Car j’ai senti tout de suite quelque chose qui dépassait la simple circonstance, l’expression du mektoub, « le destin ». L’homme a laissé tomber avec un sourire malicieux: « Je suis obligé de garder votre permis. Vous viendrez le chercher quand vous le pourrez. » Je suis allée récupérer mon permis, bien sûr. Nous avons échangé nos coordonnées, tout naturellement. De fait, je ne connaissais pas très bien l’identité de ce monsieur de l’Intérieur à qui j’avais eu affaire. Il n’était pas encore sous les feux de la rampe, j’avais juste entendu dire par un parent qu’il occupait les fonctions de directeur général de la Sûreté nationale, qu’il avait la réputation d’être sérieux, voire sévère. Pour moi, c’était l’homme que j’attendais, celui qui m’apparaissait d’emblée différent des autres, qui possédait une sorte d’aura à la fois virile et douce, celui avec qui la vie pouvait me surprendre. Pourtant, nous nous sommes perdus de vue. Pourtant, des mois sont passés sans que nous ayons l’occasion de nous croiser à nouveau. Puis, la Providence nous a réunis. Nous nous sommes revus. Je commençais à l’aimer, sans songer vraiment à chercher une place dans sa vie. Il insistait quant à lui, répétant que notre relation n’était en aucune façon passagère : « Je suis sérieux et pas du genre à m’amuser ! » Je lui faisais part de mes scrupules, il était marié et père de trois filles. Il rétorquait qu’il n’avait jamais connu l’amour et que, de toute façon, il n’envisageait pas de rester éternellement avec son épouse. S’il ne m’avait pas rencontrée, il aurait divorcé et se serait remarié avec une autre. « Le destin a voulu que ce soit toi, et c’est tant mieux », jurait-il. Nous avons pris l’habitude de nous retrouver discrètement chez des amis… »

Zine El Abidine Ben Ali devient Secrétaire général adjoint du Parti Socialiste Destourien (PSD) en juin 1980.

Le 16 janvier 1987, Leila Trabelsi accouche d’une fille, Nesrine Ben Ali.

Promu ministre de l’Intérieur en 1986, Zine El Abidine Ben Ali est élevé au rang de ministre d’Etat chargé de l’Intérieur en mai 1987.

En octobre 1987, il est nommé Premier ministre et ministre de l’Intérieur et est chargé du Secrétariat général du PSD.

Le 7 novembre 1987, les sept médecins traitant du Président de la Tunisie, Habib Ben Ali Bourguiba, attestent de son incapacité  à diriger la Tunisie.

Zine El Abidine Ben Ali accède au Pouvoir conformément à l’article 57 de la Constitution de la Tunisie mais beaucoup d’Observateurs qualifient son accession au Pouvoir de « Coup d’Etat médical » quand d’autres saluent cette « prise de Pouvoir en douceur », sans violence, ni effusion de sang.

En dépit de ce changement de pouvoir, le nouveau Président garde beaucoup d’égards pour l’ex-Président Habib Ben Ali Bourguiba.

En 1988, le Président Zine El Abidine Ben Ali divorce d’avec Naïma Kefi.

Unique candidat aux élections présidentielles du 9 avril 1989, Zine El Abidine Ben Ali est réélu à 99, 27 % des voix.

Le 27 février 1988, le Président tunisien change le nom du PSD et le rebaptise Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD). Il met fin à la présidence à vie instituée par son prédécesseur, limite les mandats présidentiels à trois (3), reconnaît les autres Partis politiques à l’exception des Partis islamistes et instaure le respect de l’égalité des sexes.

Lorsque Saddam Hussein envahit le Koweït, des islamistes s’affrontent avec la Police tunisienne dans le quartier « Bab Souika » de Tunis et occupent le 17 février 1991, un bâtiment public après avoir laissé brûler les deux (2) gardiens pieds et mains liés.

Le parti islamiste Ennahda est accusé d’avoir formaté ce coup et le 28 septembre 1991, les autorités tunisiennes disent avoir déjoué un plan islamiste destiné à renverser le Président légalement élu.

Le parti Ennahda est frappé d’interdiction en Tunisie.

Le 26 mars 1992, le Président tunisien épouse Leila Trabelsi et le 17 juillet 1992, elle accouche de sa deuxième fille, Halima Ben Ali.

Juste après son mariage, Leila Ben Ali éloigne du Président, la majorité des proches de l’ex-Première Dame et pour positionner son gendre, le mari de sa fille Nesrine Ben Ali Nesrine, la nouvelle première Dame n’hésite pas à disgracier le favori du Président qui n’est personne d’autre que Slim Chiboub, le mari de la fille du Président issue de son premier mariage nommée Dorsaf Ben Ali.

A l’élection présidentielle du 20 mars 1994, Zine El Abidine Ben Ali, unique candidat est réélu avec 99,91 % des voix.

Cinq ans (5) après, le 24 octobre 1999, face à deux (2) candidats Mohamed Belhaj Amor et Abderrahmane Tlili, Zine El Abidine Ben Ali est réelu avec 99,45 % des voix.

Mohamed Belhaj Amor et Abderrahmane Tlili obtiennent respectivement 0, 31 % et 0, 23 %.

Pour se présenter une 4ème fois à l’élection présidentielle alors que la Constitution limite les mandats à trois (3), le Président Zine El Abidine Ben Ali révise la Constitution et le référendum organisé dans ce cadre le 23 mai 2002 approuve cette révision à 99,52 % selon les résultats du régime.

La disposition amendée supprime la limitation de mandats présidentiels et allonge l’âge pour se présenter l’élection présidentielle à soixante quinze (75) ans.

Le 24 octobre 2004, trois (3) opposants, Mounir Béji, Mohamed Bouchiha et Mohamed Ali Halouani se présentent contre Zine El Abidine Ben Ali mais le Président en exercice obtient 94,49 % des voix.

Mohamed Bouchiha obtient 3,78 % des voix, Mohamed Ali Halouani 0,95 % et Mounir Béji 0,79 %.

Le 30 septembre 2005, le site Internet, « www.yabiladi.com » révèle que dans le Journal officiel tunisien du 30 septembre 2005, une loi approuvé par la Chambre des députés le 26 septembre 2005 dispose : « Les Présidents tunisiens bénéficieront désormais, après leur départ, des mêmes avantages matériels et sécuritaires que ceux dont jouit un président en exercice. Leurs conjoints et leurs enfants également. En cas de décès, son conjoint touche une rente viagère équivalente à 80 % de l’indemnité allouée au Président en exercice, majorée de 10 % pour chaque enfant mineur, sans que le montant total ne dépasse l’indemnité du chef de l’Etat en exercice ».

La même loi accorde l’immunité permanente au Chef de l’Etat pour tous les actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions.

Les opposants au Président dénoncent le fait qu’une loi aussi grave n’ait pas fait l’objet de large diffusion et qu’elle soit passée en catimini, sans l’avis du peuple tunisien.

Le lundi 28 avril 2008, le Président français Nicolas Sarkozy se rend en visite d’Etat en Tunisie accompagné de (7) sept de ses ministres pour discuter coopération nucléaire civile.

L’Agence française du développement est présente en Tunisie avec  Nicolas Sarkozy  pour signer sept (7) conventions de financement avec la Tunisie, particulièrement dans les domaines de l’énergie, du développement durable et du développement urbain et d’une valeur totale de 140 millions d’Euros ou 91 milliards 833 millions 980 mille Francs CFA.

La compagnie aérienne Tunis Air passe donc une commande d’une quinzaine d’appareils à Airbus.

Pendant la visite du Président français, les Observateurs déplorent que le dirigeant du Pays des droits de l’homme n’ait pas abordé le sujet des Droits de l’homme avec son homologue tunisien.

En juin 2008, des manifestations ont lieu dans le Sud-ouest de la Tunisie pour dénoncer le chômage mais l’armée  mate les protestataires.

Encouragé par ses partisans, le Président Zine El Abidine Ben Ali se présente, pour une 5ème fois à l’élection du 25 octobre 2009.

Face à trois (3) opposants, Mohamed Bouchiha, Ahmed Inoubli et Ahmed Brahim, le Président sortant remporte l’élection avec 89,62 % des voix contre 5,01 % pour le premier cité ; 3,80 % pour le deuxième et 1,57 % pour Ahmed Brahim.

Avec le taux élevé du chômage en Tunisie, un jeune tunisien, Mohamed Bouazizi, âgé de (26) ans, qui a abandonné ses études en classe de terminale, est devenu vendeur ambulant de fruits et légumes afin d’aider ses parents et ses frères et sœurs au nombre de six (6) et exerce ce commerce dans le but de s’acheter une camionnette pour remplacer sa charrette.

Sans autorisation pour exercer la vente, il est très souvent l’objet de frustrations de la part du personnel de l’Administration tunisienne chargées d’effectuer les contrôles et, le vendredi 17 décembre 2010, lorsque ces marchandises sont confisquées, qu’il est injurié et giflé par des policiers, Mohamed Bouazizi révoté, s’immole par le feu à Sidi Bouzid, ville située à 265 km de Tunis.

Le 19 décembre 2010, dès les premiers signes de révolte, Leila Ben Ali s’envole pour Dubaï à bord de l’Airbus A340 du Président avec 1500 lingots d’or retiré d’une banque de Tunis d’une valeur de 45 millions d’Euros ou 29 milliards 518 millions 65 mille Francs CFA.

Les services secrets français indiquent qu’elle a pris la fuite pour Dubaï avec son fils Mohamed Zine El-Abidine Ben Ali né le 20 février 2005, laissant le Président seul.

De Dubaï, Leila Ben Ali encourage son époux resté à Tunis à conserver le pouvoir et qu’il pourra toujours compter sur les milices de ses frères ainsi que sur l’appui des pays du Golfe.

La révolte populaire part de l’intérieur du pays où il existe peu de Forces de l’Ordre et le 24 décembre 2010, à Menzel Bouzayane à 60 km de Sidi Bouzid, la population en invoquant  la cherté de la vie d’une part et de l’immolation par le feu de leur compatriote Mohamed Bouazizi, sortent massivement dans les rues.

La Police tire sur la foule et provoque la mort de deux (2) personnes.

Le lundi 27 décembre 2010, la situation empire et le Président dénonce l’instrumentalisation politique de la mort du jeune Mohamed Bouazizi mais, le mardi 28 décembre 2010, le Président rend visite au blessé à l’hôpital des Grands brûlés de Ben Arous de Tunisie.

Parallèlement, pour calmer les manifestants, le Président limoge le ministre de la Communication le 29 décembre 2010 et le 30 décembre 2010, c’est le tour du Gouverneur de la région de Sidi Bouzid d’être lâché.

Les autorités françaises, tout en déplorant les émeutes qui secouent la Tunisie, mettent en garde les manifestants contre les « anathèmes » c’est-à-dire une sentence de malédiction.

Au Centre-ouest de la Tunisie, à Saïda, de grandes manifestations sont organisées le lundi 3 janvier 2011 pour cinq (5) jours.

Des bâtiments officiels sont saccagés et mis à feu.

Le mardi 4 janvier 2011, en début de soirée, le jeune Mohamed Bouazizi décède.

A son enterrement au cimetière de « Garaat Bennour », à 16 km de « Sidi Bouzid », plus de 5.000 personnes en colère accompagnent sa dépouille et scandent : « Adieu Mohamed, nous te vengerons ! », «Ton sang n’aura pas coulé pour rien ! », «Nous te pleurons ce jour, nous ferons pleurer ceux qui ont causé ta perte ! », «Honte au gouvernement !».

Les manifestations sociales s’intensifient dans le pays et les 8, 9 et 10 janvier 2011, dans les localités de Kasserine, Thala, Regueb et Kairouan, les affrontements avec la Police font officiellement vingt et un (21) morts mais la population avance plus de cinquante (50) personnes tuées.

Le lundi 10 janvier 2011, le Président juge que les manifestations en Tunisie sont « des actes terroristes perpétrés par des voyous cagoulés »

Pour calmer les manifestants, le Président promet d’offrir 300.000 emplois supplémentaires aux jeunes à partir de 2012.

Le mercredi 12 janvier 2011, le Premier ministre tunisien, Mohamed Ghannouchi annonce les mesures prises par le Président :

  • Le Ministre de l’Intérieur Rafik Belhaj Kacem est limogé et remplacer par Ahmed Friaâ, un universitaire et ancien membre du gouvernement ;
  • La libération de tous les manifestants arrêtés sauf ceux impliqués dans des actes de vandalisme
  • et la mise en place d’une Commission d’enquête sur la corruption pour répondre aux attentes de l’opposition et des ONG.

Ces mesures ne calment toujours pas la population et les manifestations se transposent à Tunis et dans la banlieue populaire d’Ettadhamen. L’armée se déploie en masse à Tunis et à Ettadhamen.

Hamma Hammami, Chef du parti politique Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT), d’extrême gauche interdit en Tunisie a été, selon son épouse Radia Nasraou, arrêté parce qu’il serait intervenu sur des télévisions étrangères pour critiquer le Président tunisien.

Après les affrontements qui ont fait environ huit (8) morts, un couvre-feu nocturne est instauré à Tunis et sa banlieue.

A l’Assemblée nationale française, le ministre des Affaires étrangères et européennes, Michelle Alliot-Marie propose « Le savoir-faire français à la Police tunisienne en matière de sécurité pour réprimer la révolution ».

Cette proposition est critiquée aussi bien en Tunisie qu’en France compte tenu du fait que la Police tunisienne est déjà accusée d’avoir tiré à balles réelles sur les protestataires.

Le jeudi 13 janvier 2011, l’armée se retire de la ville de Tunis mais la fait quadriller par une force spéciale.

Lors d’une émission télévisée, le Président Zine El Abidine Ben Ali s’engage à quitter le pouvoir au terme de son mandat prévu pour 2014 et ordonne la fin des tirs contre les manifestants.

Tous en disant avoir été trompé sur l’ampleur de la crise sociale en Tunisie, Zine El Abidine Ben Ali promet accorder la liberté totale pour l’information, l’accès à Internet et la baisse des prix des produits. Les sites internet Dailymotion et You Tube bloqués en Tunisie deviennent accessibles le jeudi soir.

Le Président au cours de sa troisième sortie télévisée, dit : « Je vous ai compris. Pas de présidence à vie et je refuse de toucher à la limite d’âge fixée par la Constitution. Assez de tirs à balles réelles. Assez de violences, assez de violences. Je refuse de voir de nouvelles victimes tomber. Personne ne serait plus inquiété à moins qu’il tente de se saisir de l’arme d’un agent de l’ordre. La situation aujourd’hui nécessite un profond changement et de travailler main dans la main pour le bien du pays… »

Quelques minutes après son discours, ses partisans sortent dans les rues et chantent en cœur : « Ben Ali », « Ben Ali ».

Pendant l’intervention télévisée du Président, à « Kairouan », les manifestants continuent à protester mais les forces de l’ordre font usage de leurs armes et tuent deux (2) personnes.

A 60 Km de Tunis, la station balnéaire de Hammamet, prisée des touristes européens est pillée.

Les miliciens du régime tuent la population tunisienne  et une ONG annonce que la révolution tunisienne a fait soixante six (66) morts dont treize (13) à Tunis.

Le « Service américain de Surveillance des sites Islamistes » ou « SITE » annonce que le leader d’Al Qaïda au Maghreb (Aqmi), Abou Moussab Abdel Wadoud a appelé les manifestants à la lutte armée pour renverser le Président Zine El Abidine Ben Ali.

Deux (2) figures importantes du régime, Kamel Morjan, ministre des Affaires étrangères et Rachid Ammar, Général de Corps d’armée, chef d’état-major démissionnent et demandent au Président de s’en aller également pour empêcher un bain de sang.

Kamel Morjan et Rachid Ammar préviennent le Président que les américains pourraient les lâcher définitivement et les sanctionner si d’autres victimes civiles venaient à être déclarées.

Le Porte-parole de la présidence, Abdelaziz Ben Dhia parvient à convaincre le Président après lui avoir dit de «s’éclipser » de la Tunisie pour quelques jours au risque de faire sombrer la Tunisie dans le chaos.

Le vendredi 14 janvier 2011 à 14H50, Mezri Haddad, Ambassadeur de Tunisie auprès de l’UNESCO, présenté comme modéré adresse sa lettre de démission au Président tunisien et dit sur le plateau de la télévision BFMTV : « Je ne veux pas que la Tunisie bascule dans l’intégrisme ; je veux qu’elle bascule dans la démocratie…Je ne veux pas cautionner l’évolution de la situation ».

A 18H15, les grands partis d’opposition qui avaient admis la mise en œuvre des réformes annoncées par le Président tunisien font volte-face et demandent au Président de démissionner.

Dans l’après-midi, le Président Zine El Abidine Ben Ali annonce le limogeage du gouvernement et la tenue d’élections législatives.

Les milliers de manifestants refusent de lui accorder ce privilège et crient « Ben Ali Dehors ! », « Ben Ali Dehors ! », « Du pain, de l’eau, Oui. Mais non à Ben Ali !», «Ben Ali, assassin, Ben Ali doit partir !» et chantent l’hymne national.

En fin de compte, Zine El Abidine Ben Ali qui a décidé de quitter le pouvoir choisit dans un premier temps de se rendre à Malte qui est proche de Tunis mais il change de décision et préfère Paris où il pourra bénéficier d’une grande couverture médiatique.

Sous la pression des autorités américaines, le Président français Nicolas Sarkozy refuse d’accueillir Zine El Abidine Ben Ali en France et traite ce dernier de dictateur qui s’est accaparé des richesses de son pays.

Hillary Clinton appelle le prince Nayef Ben Soltane de l’Arabie Saoudite d’accueillir le Président déchu.

Le vendredi 14 janvier 2011, Zine El Abidine Ben Ali quitte son pays pour l’Arabie Saoudite.

Après son départ, l’état d’urgence est décrété et un couvre-feu de 18 heures à 6 heures est instauré.

Nesrine Ben Ali et Halima Ben Ali, les deux (2) filles du Président déchu et de Leila Ben Ali quittent la Tunisie le même vendredi et arrivent en jet privé au domicile de l’Ambassadeur de la Tunisie en France et lorsque des tunisiens tentent de faire le siège devant cette résidence, elles s’installent dans des suites royales d’un grand hôtel cinq (5) étoiles à Disneyland Paris avec plus de cinquante (50) gardes de corps.

Slim Chiboub, le mari de la fille de l’ex-Président est arrêté mais connu pour n’étant pas un ami de Leila Ben Ali, il est exfiltré vers un pays du Golf.

A 22H02, Le Président américain Barack Obama salue le courage et la dignité du peuple tunisien.

Le samedi 15 janvier 2011, à 01H05, l’hélicoptère affrété par le Guide libyen, Mouammar Kadhafi pour transporter le Président tunisien déchu atterrit à Djeddah en Arabie Saoudite.

Le Conseil constitutionnel tunisien déclare la vacance définitive du pouvoir et la nomination de Fouad Mebazaa comme Président de la Tunisie par intérim pour organiser l’élection présidentielle dans soixante (60) jours.

Le Président français Nicolas Sarkozy dit : « Paris a pris les dispositions nécessaires pour que les mouvements financiers suspects concernant des avoirs tunisiens en France soient bloqués administrativement ».

Les enquêteurs de la cellule française de lutte anti-blanchiment, Tracfin sont donc interdits de permettre aux clans Ben Ali et Trabelsi de transférer leur argent placé en France dans un autre Etat.

Le mercredi 26 janvier 2011, Lazhar Karoui Chebbi, ministre de la Justice tunisienne lance des mandats d’arrêt internationaux contre le Président déchu Zine El Abidine Ben Ali, son épouse Leila Ben Ali et cent quatre vingt huit (188) autres personnes.

Le jeudi 17 février 2011, Zine El Abidine Ben Ali âgé de soixante quatorze (74) ans est victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) et  dans le coma à l’hôpital du Roi Fayçal de Djeddah en Arabie Saoudite sous un nom d’emprunt.

En France, la Gauche demande la démission de Michelle Alliot-Marie pour avoir passé ses vacances en Tunisie avec son compagnon Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement et ses parents à alors que les émeutes en Tunisie faisaient rage.

De plus, Michelle Alliot-Marie aurait, le 29 décembre 2010, utilisé gratuitement le jet privé de Aziz Miled, un proche du beau-frère du Président déchu pour se rendre dans le Grand Sud à « Tozeur » afin d’éviter les révoltes qui se déroulaient dans ce pays.

Le 27 février 2011, Michelle Alliot-Marie est débarquée du gouvernement après un mini-remaniement.

Le dimanche 23 octobre 2011, les premières élections libres après vingt trois (23) ans de règne de Zine El Abidine Ben Ali, sont organisées pour élire la future Assemblée constituante qui sera chargée de réécrire la Constitution tunisienne et mettre en place un gouvernement de transition.

L’élection est une réussite avec le taux de participation qui dépasse les 70 %.

Le jeudi 27 octobre 2011, Kamel Jendoubi, Président de la Commission électorale proclame les résultats :

Le parti Ennahda : 41,47 % des voix qui équivaut à 90 sièges sur un total de 217 ;

Le Parti du Congrès pour la République (CPR), parti nationaliste de gauche : 13,82 % soit 30 sièges ;

le parti Ettakatol, parti de gauche : 9,68 % soit 21 sièges ;

Hechmi Haadmi, richissime homme d’affaires tunisien : 19 sièges bien que six de ses circonscriptions aient été invalidées pour irrégularités de financement ;

Le Parti Démocrate Progressiste (PDP), parti historique tunisien du Centre : 17 sièges.

Le Parti du Président déchu, le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RDC) est dissout le lundi 21 février 2011 sur demande des manifestants.

Dans un communiqué conjoint du Chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton et de Stefan Füle, Commissaire en charge des relations avec les pays voisins de l’Union européenne, le Parti islamiste « Ennahda » est félicité comme suit : « Nous saluons les candidats et les partis qui ont pris part à ce processus démocratique. Nous félicitons également le parti Ennahda, qui a recueilli le plus grand nombre de voix. L’UE se réjouit à la perspective de collaborer étroitement avec la nouvelle assemblée et les autorités et institutions tunisiennes pour répondre aux aspirations des Tunisiens à la démocratie, à la liberté, à la justice sociale et à la dignité. L’assemblée constituante devra s’atteler à cette tâche fondamentale dans un esprit de consensus afin de construire un nouvel Etat démocratique ».

Le numéro 2 du parti islamiste Ennahda, Hamadi Jebali, âgé de soixante deux (62) ans informe l’opinion nationale et internationale qu’il présenterait sa candidature à la direction du prochain gouvernement.

Pour beaucoup d’analystes, l’épouse du Président déchu, Leila Ben Ali serait à la base de la « révolte du Jasmin ».

Elle serait parvenue à faire de Zine El Abidine Ben Ali, un « Béni-oui-oui », ce qui a conduit le Président à la déroute.

Surnommée « La Imelda Marcos du monde arabe », nom de l’ex-Première Dame des Philippines qui symbolisait l’extravagance, Leila Ben Ali portait également le surnom de « Régente » ou encore « Femme fatale » et certains jugement qu’elle est la femme la plus détestée de Tunisie.

En effet, la population tunisienne l’accuse, elle et sa famille, d’avoir frauduleusement mis la main sur des pans entiers de l’économie tunisienne.

Les tunisiens ne manquent pas de se moquer du « Clan Trabelsi » ou « Smalta Trabelsi ». Elle, ses parents et ses dix (10) frères, sont traités de « Nouveaux riches » qui affectionnent le Bling Bling et lors d’un shopping à Paris, Leila Ben Ali avait même refusé de régler la note d’un manteau de 30.000 Euros  ou 19 millions 678 mille 710 Francs CFA de la Maison Dior et toutes les démarches entreprises par cette boutique auprès de l’Ambassade de Tunisie en France pour se faire payer sont restées vaines.

Le frère de Leila Ben Ali, Belhassen Trabelsi possédait la Compagnie aérienne Kathago Airlines, une radio privée, un réseau de distribution Ford, une société immobilière, des usines d’assemblage d’automobiles, plusieurs hôtels de luxe…

Il se disait que Belhassen Trabelsi expropriait et extorquait des pots-de-vin pour permettre à des demandeurs de contrats d’en obtenir de juteux de l’Administration tunisienne.

Imed Trabelsi, le neveu de Leila Ben Ali, avait volé en 2006, un yacht appartenant à un banquier français dans le Port de Bastia.

Les journalistes Nicolas Beaux et Catherine Gracier, qui avaient enquêté sur le vol de ce Yacht ont affirmé qu’Imed Trabelsi était capable de faire embastiller un adversaire ou libérer un trafiquant après avoir donné simplement un coup de fil.

A côté du Clan Trabelsi, il y a le Clan Ben Ali qui a également contribué à la chute du Président Zine El Abidine Ben Ali. Cyrine Mabrouk, la fille issue du premier mariage de l’ex-Président tunisien dirigeait le premier fournisseur d’accès Internet en Tunisie et son époux Marwane Mabrouk était le PDG d’Orange Tunisie.

Le frère aîné du Président, Moncef Ben Ali, gérait ses affaires à partir de Paris, dans le quartier Belleville. Mis en cause dans un trafic international de drogue et condamné en 1992 à dix (10) ans de prison par la 14ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Paris, dans l’affaire Couscous connexion, Moncef Ben Ali a été interdit à vie d’accéder au territoire français.

En 1996, Moncef Ben Ali a été retrouvé mort dans un appartement de Tunis.

Après la fuite du couple présidentiel, il est présenté, sur les chaînes de télévisions tunisiennes, une salle du Palais présidentiel remplie de lingots d’or et de billets de banque exprimés en Dollars, Euros, monnaie tunisienne et autres.

Aujourd’hui, le magazine « Forbes » évalue la richesse de Zine El Abidine Ben Ali à 5 milliards d’Euros ou 3 billions 279 milliards 789 millions 999 mille 999 Francs CFA.

Les clans Ben Ali et Trabelsi auraient de grandes résidences en France et à Dubaï. Le parc automobile de ces clans serait plus important que le parc autos de la famille royale d’Angleterre.

Le dimanche 20 février 2011, l’extradition de l’Arabie Saoudite de l’ex-Président Zine El Abidine Ben Ali est demandée par la Tunisie pour incitation à l’homicide volontaire et provocation de la discorde entre les citoyens en les poussant à s’entre-tuer.

La demande d’extradition de Leila Ben Ali est adressée aux autorités saoudiennes le lundi 21 février 2011, pour acquisition illégale de biens mobiliers et immobiliers et transferts illicites de devises à l’étranger.

Le procès par contumace qui s’est tenu en une journée en Tunisie, le lundi 20 juin 2011, s’est achevé par la condamnation de l’ex-Président à une peine d’emprisonnement de trente cinq (35) ans assortie d’une amende de 50 millions de Dinars ou 25 millions d’Euros ou 16 milliards 398 millions 925 mille Francs CFA.

Leila Ben Ali écope de trente cinq (35) ans d’emprisonnement et une amende de 41 millions de Dinars ou 20,5 millions d’Euros ou 13 milliards 447 millions 118 mille 500 Francs CFA.

L’avocat du Président tunisien déchu, Me Jean-Yves Leborgne réagit à la condamnation par contumace de Ben Ali en disant : « Il faut tuer un homme pour tuer un régime ».

Depuis sa fuite de Tunisie, Ben Ali consacre la plus grande partie de son temps à la lecture et à la prière. Il serait content de sa vie dans la villa de Jeddah qui paraîtrait plus conviviale.

Quant à Leila Ben Ali, elle ne se plaît pas en Arabie Saoudite parce que l’austérité des mœurs ne lui conviendrait pas et l’ex-Président Zine El Abiddine ne serait plus le même car moins docile, il n’hésite plus à rabrouer et à humilier son épouse devant le personnel de maison ou les quelques invités qu’ils reçoivent.

De ce fait, en septembre 2011, les journalistes rapportent que Leila Ben Ali a tenté de se suicider mais de source médicale saoudienne, le poison absorbé et la nature du poison n’auraient jamais pu la tuer.

De plus, sa tentative de mettre fin à ses jours s’est faite dans la journée devant plusieurs personnes.

Beaucoup disent qu’elle veut, par son geste, importuner les autorités saoudiennes afin d’obtenir leur expulsion de l’Arabie Saoudite pour les Émiraties arabes unis.

Le 21 juin 2012 aux Editions du Moment, Leila Ben Ali a publié un ouvrage intitulé « Ma vérité » et dans cet ouvrage, elle se défend d’avoir été « la tête pensante » du Président Ben Ali et écrit : « A peine étais-je installée à Carthage que la légende courut selon laquelle je décidais de tout. Je nommais tout le personnel de la République, du chaouch 1 d’administration au ministre, je soufflais les avancements et les limogeages, j’assurais le succès ou la ruine des carrières. Il se trouve que je n’ai jamais nommé ou « dénommé » un responsable quelconque. Je n’entrais d’ailleurs jamais en contact avec eux, ce domaine relevant des prérogatives du Président. Prétendre que j’influençais mon mari dans ses décisions, que je m’immisçais dans son domaine personnel, c’est oublier que le général Ben Ali, connu pour son fort caractère, n’aurait jamais laissé personne décider pour lui en politique, et encore moins sa femme. Comment moi qui ne suis même pas autorisée à m’habiller comme je le veux, ni à sortir librement, aurais-je su décider des affaires de l’Etat ? J’étais une femme soumise et heureuse de l’être, comme l’a toujours constaté mon entourage.La réalité est que j’étais loin de faire la pluie et le beau temps dans la politique tunisienne, et il est pour le moins ridicule de me prêter des manœuvres comme le limogeage de tel PDG ou tel commis de l’Etat, voire telle pression sur le corps enseignant – pour faire réussir mes filles… Dans ce cas, pourquoi ne serais-je pas intervenue en faveur de l’une de mes nièces, la fille de ma sœur défunte Mounira, qui a obtenu son bac à la troisième tentative ? Quand je voulais protester contre de telles allégations, les conseillers de mon mari m’en empêchaient : « Il ne faut surtout pas prêter l’oreille à ces ragots ! » Nicolas Sarkozy lui-même était de cet avis. Pour preuve, apprenant, sans doute via le Parquet, que nous voulions intenter une action en justice lors de la sortie du livre de Nicolas Beau, Sarkozy a téléphoné à Ben Ali pour l’en dissuader. Un drôle de paradoxe : il est quand même le président français qui, de toute la Ve République, a le plus souvent saisi la justice de son pays. Plus grave que d’exercer le contrôle sur les décisions de Ben Ali, l’on m’a progressivement prêté la volonté de me mêler moi-même de politique, dans la mesure où je prenais la parole lors de cérémonies officielles. L’on peut légitimement me poser la question : pourquoi quelqu’un qui affirme ne pas s’occuper de politique irait-il présider des inaugurations et prononcer des discours ? Je peux esquiver en répondant que rien n’interdit qu’une femme de chef d’Etat participe à la vie publique de son pays. De même que je peux rappeler n’avoir pas fait une seule apparition publique pendant les treize premières années aux côtés du Président. J’avoue que, une fois sur scène, je pouvais savourer la perspective de faire enrager les conservateurs de tous bords pour lesquels une femme moderne, engagée dans la vie de la cité et défendant la cause féminine, est à abattre. Qui plus est, une femme du peuple, devenue Première dame, en tenant le haut du pavé, ne pouvait qu’agacer l’arrogance des bien-nés. J’ai commencé à apparaître lors de la création de l’Organisation des femmes arabes. Mais, en réalité, je n’ai jamais aimé la vie publique et je ne détestais rien tant que les cérémonies officielles. Je n’acceptais qu’une invitation sur dix, mais c’était déjà une de trop. Chaque fois les conseillers de Ben Ali étaient là, s’obstinant à me pousser sur le devant de la scène. Ce n’était pas pour mes beaux yeux : ils avaient trouvé ainsi le moyen de flatter le Président en le persuadant de me « montrer » en public. Les cabinets des ministères, l’Union des femmes, les associations renchérissaient, affirmant qu’il était tout à fait normal pour une Première dame d’être présente aux côtés de son mari. C’est ainsi que l’on me « sortait », notamment pour les campagnes électorales de Ben Ali. L’organisation en était confiée au chef de la Sécurité présidentielle, Ali Seriati, au chef du Protocole du moment, ainsi qu’aux conseillers du Président. La première fois que l’on m’a demandé de faire un speech, j’étais morte de peur. Les conseilleurs se fichaient de mes états d’âme, ils avaient choisi et préparé les discours, je n’avais plus qu’à les lire. Immanquablement, je rentrais chez moi lessivée, à bout de nerfs. L’on peut me rétorquer avec raison, là aussi, que j’ai cédé à la volonté de ceux qui me poussaient sur scène et que je n’avais qu’à me rebiffer. Sans doute. Mais je peux affirmer que ce n’était jamais par volonté délibérée, ni de gaieté de cœur. Je préférais de loin m’occuper de mes associations, hors caméra, car je prenais davantage plaisir à dresser l’inventaire des besoins, à faire les enveloppes et à préparer les dons qu’à me faire applaudir par des publics de circonstance. Le rythme s’est accéléré au cours de la période 2010–2011. Je me rends compte aujourd’hui que j’ai fait beaucoup trop d’apparitions, même s’il s’agissait du congrès de l’Organisation des femmes arabes que Tunis devait accueillir ces années-là. Désormais, je découvrais tous les jours ma photo à la une des journaux, parfois des éditoriaux me prêtaient des mots que je n’avais jamais tenus. J’en ai parlé à mon mari et, un soir, j’ai appelé moi-même chez lui notre conseiller Abdalwahab Abdallah. C’était la première fois de ma vie. J’ai demandé pourquoi je figurais quotidiennement en ouverture des journaux. Il s’est défaussé sur le directeur de l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE), Oussama Romdhani, devenu par la suite ministre de la Communication. Ce que je sais aujourd’hui, c’est que j’aurais dû m’abstenir de prononcer des discours. Mais surtout j’aurais dû m’interroger sur la fréquence à laquelle, en cette année précédant la « Révolution », on m’a tant exhibée. Cela faisait sans doute partie de « leurs » plans… »

Le vendredi 28 mars 2014, la Banque mondiale, dans un rapport indique que la famille Ben Ali a empoché, pendant les vingt trois (23) ans de règne de l’ex-Président Ben Ali, la somme de 50 milliards de Dollars ou 23 billions 929 milliards 664 millions 082 mille 771 Francs CFA soit environ un quart des bénéfices du secteur privé du pays.

Selon ce même rapport, le clan Ben Ali a confisqué 550 propriétés immobilières, 48 bateaux et yachts, 367 comptes bancaires et environ 400 entreprises.