YOUSSOUF FOFANA ET LA BANDE DES BARBARES

Youssouf Fofana né le 2 août 1980 à Paris, de Bakary Fofana et de Fatoumata, tente sans succès d’obtenir un BEP, option comptabilité au Lycée Professionnel de Montrouge en France.

En France, Youssouf Fofana et une vingtaine de jeunes qui se font appeler « la bande des barbares» persuadent une mineure du nom de Yalda de servir d’appât pour prendre en otage des juifs qu’ils trouvent riches et très solidaires.

Pour eux, un juif n’hésiterait pas à payer une rançon.

Transportée dans un quartier habité par des juifs, dans la cylindrée de Youssouf Fofana, la jeune Yalda doit se procurer les numéros de téléphone de juifs exerçant dans le domaine de la téléphonie et le le 21 janvier 2006, le jeune juif, Ilan Halimi est pris en otage et emprisonné dans une cave de la cité de Bagneux en France.

Youssouf Fofana et sa bande, la bande des barbares réclament, avant de libérer Ilan Halimi, à la communauté juive, par l’intermédiaire d’un rabbin, la somme de 450 mille Euros ou 295 millions 180 mille 650 Francs CFA.

Or, Ilan Halimi jeune juif de vingt trois (23) ans est d’une famille modeste, incapable de réunir la somme demandée.

Ilan Halimi reste donc trois (3) semaines avec ses ravisseurs. Il subit des tortures tous les jours par Youssouf Fofana et sa bande. Ils le brûlent avec des mégots de cigarettes et le poignardent sur plusieurs parties du corps, la joue, la gorge, le flanc et le bas de la nuque.

La bande a décidé de faire couler son sang tous les jours jusqu’à ce que la raçon soit versée mais, Youssouf Fofana qui ne souhaite pas laisser son ADN sur le jeune juif demande à ses amis de laver ce dernier avec de l’acide.

Et, le 13 février 2006, lorsque le jeune Juif est retrouvé agonisant au bord d’une route dans l’Essonne son corps est brûlé à 80 %.

Il meurt pendant son transfert à l’hôpital.

Le 15 février 2006, après son forfait, Youssouf Fofana prend l’avion pour la Côte d’Ivoire d’où il appelle les parents et la fiancée du jeune juif pour les narguer et les menacer.

La France réclame son extradition.

Youssouf Fofana se déclare d’origine ivoirienne et ses avocats tentent de s’opposer à son extradition.

Né en France et possédant un passeport français dans lequel il a été apposé le visa avec lequel il s’est rendu en Côte d’Ivoire, Youssouf Fofana est considéré par les autorités ivoiriennes comme un ressortissant français.

Le 2 mars 2006, le Président Gbagbo Laurent, signe le décret n° 2006-15 autorisant son extradition.

Le samedi 4 mars 2006, aux environs de 11H30, l’Airbus A-130 affrété par l’Etat français avec une dizaine de gendarmes français décollent de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan pour Paris avec Youssouf Fofana à bord. Ils arrivent en France à 17H35 et Youssouf Fofana est présenté au juge d’instruction vers 20H00, le même samedi.

Il est aussitôt mis en examen pour assassinat et est écroué.

En prison, Youssouf Fofana multiplie les injures antisémites à l’encontre des policiers, des juges d’instruction Corinne Goetzmann et Baudouin Thouvenot chargés du dossier, du Procureur de la République de France et du Président français Nicolas Sarkozy.

Pendant l’instruction de l’affaire, lorsque le juge lui demande les raisons pour lesquelles le jeune juif a été choisi, Youssouf Fofana indique qu’Allah et son prophète n’aiment pas les juifs et signe les procès-verbaux de son interrogatoire des mots « A mort Israël ». Les provocations et menaces de l’accusé obligent une trentaine d’avocats à renoncer à sa défense.

Le 29 avril 2009, s’ouvre le procès de Youssouf Fofana, des dix-neuf (19) accusés dont neuf (9) filles, des étudiants et des chômeurs d’origine française, africaine, maghrébine et portugaise.

162 témoins et 50 experts sont appelés à la barre.

La pauvre mère ; la mère qui se doit d’épauler ses enfants quelque soit le chemin choisit par ces derniers, se rend à l’audience mais les manifestants regroupés autour du Tribunal pour dénoncer l’acte de Youssouf Fofana lui adressent des injures et essaient de la frapper sans y parvenir car, protégée par ses proches.

Dès l’ouverture du procès, Youssouf Fofana continue les scènes de provocation. Il entre dans la salle d’audience avec un large sourire et lève le doigt en l’air en disant : « Allah vaincra ».

Ensuite à la question de savoir quelle est sa date de naissance, Youssouf Fofana donne la date et le lieu de décès du jeune juif, le 13 février 2006 à Sainte Geneviève des Bois et dit à la fin de ses propos : Arabe Africain Islamiste – Salafiste.

Le vendredi 10 juillet 2009, Youssouf Fofana est condamné par la Cour d’assises des mineurs de Paris, à la plus lourde peine, la perpétuité avec vingt deux (22) ans de sûreté.

A l’annonce du verdict, Youssouf Fofana tapote dans ses mains.

Les deux complices actifs de Youssouf Fofana, Samir Aït Abdelmalek âgé de trente (30) ans et Jean-Christophe Soumbou âgé de vingt trois (23) ans écopent respectivement de quinze (15) ans et dix-huit (18) ans de réclusion.

Yalda, la jeune fille qui avait servi d’appât, mineure au moment des faits mais âgée en 2009 de vingt-et-un (21) ans écope de neuf (9) ans de prison.

La famille d’Ilan Halimi qui juge les sanctions prononcées contre les complices de Youssouf Fofana faibles a, par l’intermédiaire de son avocat, demandé au ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie de susciter un appel du Parquet général.