Aung San Suu Kyi, fille du Général Aung San, père de la libération de la Birmanie, est née le 19 juin 1945 à Rangoon.
Le général Aung San est le pionnier de la première guerre Anglo-Birmane de 1824 à 1826 et est signataire du «Traité Yandabo» qui a rendu la Birmanie colonie de la couronne Britannique.
En 1852, une guerre entre Anglais et Birmans transforme la Birmanie en une province de l’Inde Britannique et colonie Britannique en 1937.
Pour libérer la Birmanie de l’occupant Britannique, le Japon envahit ce pays pendant la deuxième guerre mondiale.
L’armée de l’indépendance Birmane dirigée par le général Aung San soutien le Japon qui parvient à chasser les Britanniques.
Le Japon prend la place des Britanniques en Birmanie mais le Général s’allie à la Grande-Bretagne et est assassiné en 1947.
La Birmanie devient un pays indépendant en 1948 et U Nu, membre de l’armée de l’Indépendance de la Birmanie, Anti-Fascist People’S Freedom League (AFPFL) est désigné Premier ministre.
Le Premier ministre U Nu essuie des révoltes civiles et fait appel à l’armée du général Ne Win pour rétablir l’ordre.
En 1960, l’élection présidentielle porte le Premier ministre U Nu au pouvoir.
De nouvelles révoltes surviennent en 1962 et le Président fait à nouveau appel au général Ne Win mais ce dernier en profite pour faire son coup d’Etat.
Devenu Président, le général Ne Win nationalise les entreprises et supprime la liberté de presse mais ces mesures provoquent la chute de l’économie de la Birmanie.
L’opposante Birmane Aung San Suu Kyi, qui n’avait que deux (2) ans lorsque son père fut assassiné, part avec sa mère à New Delhi en Inde après la nomination de celle-ci au poste d’ambassadeur de la Birmanie en Inde.
Aung San Suu Kyi débute son cursus scolaire en Inde.
En 1964, Aung San Suu Kyi se rend en Grande-Bretagne où elle effectue son premier cycle en Philosophie, au Collège St Hugh’s Collège jusqu’en 1967.
Au cours de sa formation, elle fait la rencontre de Michael Aris, étudiant en civilisations Tibétaines.
Elle fait le deuxième cycle à New-York et devient Secrétaire Assistante dans le Comité des Questions Administratives et Budgétaires des Nations-Unies.
Elle et Michael Aris se marient en 1972 et partent habiter au Bhoutan.
A leur retour en Grande-Bretagne en 1973, elle donne naissance à Alexandre en 1973 et Kim en 1977.
En 1988, Aung San Suu Kyi retourne en Birmanie pour soigner sa mère malade et à son arrivée, elle tombe sur des manifestations populaires qui demandent au Président de la Birmanie de partir.
Le Général démissionne le 23 juillet 1988 mais les manifestations ne prennent pas fin et en août, Aung San Suu Kyi commence son combat pacifique pour l’instauration de la démocratie en Birmanie.
Elle adresse plusieurs courriers aux birmans et tient un discours public à Rangoon devant de milliers de personnes, violant ainsi la décision de l’organe dirigeante de la Birmanie le State Law Order Restoration Council (SLORC) ou Conseil d’Etat pour la restauration de la loi et de l’ordre, qui interdit le rassemblement de plus de quatre (4) personnes.
En 1989, la Birmanie est rebaptisée «Myanmar » par le nouveau régime, avec pour capital « Yangoon » au lieu de « Rangoon ».
La junte militaire annonce l’élection présidentielle pour 1990 mais interdit la participation d’Aung San Suu Kyi à cette élection.
Elle est assignée à résidence surveillée le 20 juillet 1989 mais bien que placée à résidence surveillée, le parti politique d’Aung San Suu Kyi, le National League For Democracy (NLD) remporte les élections avec 80 % des voix mais la junte militaire n’accepte pas ces résultats et prolonge sa mise en résidence surveillée jusqu’en 1995.
En 1991, l’opposante birmane gagne le prix Nobel de la Paix mais la junte militaire refuse qu’elle se rende à Oslo, en Norvège, pour recevoir son prix.
Ses deux (2) fils et son époux la représentent le 14 octobre 1991 à la cérémonie de remise de prix.
Pendant son assignation, elle ne voit qu’une seule fois, en 1992, son époux et ses deux (2) fils.
L’assignation à résidence d’Aung San Suu Kyi est levée le 10 juillet 1995 avec interdiction de sortir de la capitale Yangoon et lorsque son époux atteint du cancer de la prostate, émet le souhait de venir en Birmanie pour voir son épouse avant de mourir, les autorités birmanes refusent et suggèrent plutôt à Aung San Suu Kyi de se rendre en Grande-Bretagne pour le voir.
Craignant de se voir refuser l’accès à la Birmanie après sa visite, elle rejette la proposition de la junte militaire.
L’époux d’Aung San Suu Kyi meurt en 1999 sans avoir vu sa femme.
Cette dernière continue de militer pour exiger l’instauration de la démocratie en Birmanie et sa tentative de se rendre au Nord du pays en 2000 lui vaut une nouvelle assignation à résidence.
Elle est libérée en 2002.
En 2003, la junte militaire change de nom et se fait appeler State Peace and Development Council (SPDC).
Le SPDC procède à l’arrestation d’Aung San Suu Kyi le 30 mai 2003 après lui avoir tendu une embuscade.
Plusieurs personnes meurent dans l’attaque et Aung San Suu Kyi est arrêtée et emprisonnée.
La junte militaire qui ne souhaite pas la voir se présenter à l’élection présidentielle, la place en détention le 7 mai 2009 pour activités subversives. La Junte accuse la lauréate du prix Nobel d’avoir violé son assignation à résidence en hébergeant un américain.
Or, cet américain nommé John Yettaw, un ex-militaire âgé de cinquante quatre (54) ans s’était invité chez Aung San Suu Kyi en traversant à la nage le lac Inya situé non loin du domicile de l’opposante et y est demeuré deux (2) jours contre son gré.
Pendant son procès, l’américain explique qu’il avait eu une « vision » qui indiquait qu’Aung San Suu Kyi allait se faire assassiner et il s’est donc senti obligé de la prévenir.
A trois (3) semaines de l’expiration de son ordre d’assignation qui dure depuis plus de vingt (20) ans, Aung San Suu Kyi âgée de soixante trois (63) ans, se retrouve, le 18 mai 2009, devant le Tribunal de la prison d’Insein, au Nord de Yangoon.
Le verdict rendu en août 2009, condamne l’opposante à trois (3) ans de prison, réduits à dix-huit (18) mois.
L’américain écope de sept (7) ans de prison.
Aung San Suu Kyi est libérée le 13 novembre 2010 et à sa sortie de prison, devant ses partisans en délire, elle demande la réconciliation en disant : « Nous devons travailler ensemble, à l’unisson, à l’avenir du pays ».
Le mercredi 30 mars 2011, le général Thein Sein arrive au pouvoir, à la faveur d’une auto-dissolution de la junte.
Le dimanche 14 août 2011, Aung San Suu Kyi effectue son premier déplacement politique dans la province de Bago, hors de Rangoon et attire des foules. Elle lance un appel à l’unité.
L’opposante birmane Aung San Suu Kyi a rencontré pour la première fois, le samedi 20 août 2011, pendant environ une heure au palais présidentiel, le nouveau Président civil de la Birmanie, l’ancien général Thein Sein.
Le vendredi 18 novembre 2011, à la suite des réformes annoncées par le gouvernement civil, la porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), formation politique d’Aung San Suu Kyi décide de s’inscrire en vue des prochaines élections qui auront lieu en Birmanie.
Aung San Suu Kyi annonce le vendredi 21 novembre 2011 qu’elle se lancerait dans la course. Elle dit à cet effet : « Si une personne est impliquée en politique, elle doit faire tout ce qui est nécessaire. Si je sens que je dois participer aux élections, je le ferai…La route s’annonce remplie d’embûche et le chemin vers la démocratie est sans fin…. ».