L’ETAT ISLAMIQUE D’IRAK

En 2003, lorsque les Etats-Unis d’Amérique envahissent l’Irak, le jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui créé en Irak, le mouvement djihadiste « Etat Islamique » rattaché à Al-Qaïda et rassemble autour de lui d’autres djihadistes comme ceux du mouvement « Jaiche Al-sunna Wal Jamaa » de l’irakien Abou Bakar Al-Baghdadi ou Abou Dua, son nom de guerre.

Docteur Abou Bakar Al-Baghdadi, de son vrai nom, Ibrahim Al-Badri al-Samarrai combat les américains et les chiites considérés comme les alliés des américains.

Abou Bakar Al-Baghdadi de confession sunnite est né en 1971 à Samarra et a étudié en 1990 à l’Université islamique de Bagdad où il a obtenu un Doctorat d’études islamique, d’où son titre de Docteur.

Excepté le FBI qui avait deux photos de lui, une en couleur et l’autre en blanc et noir, personne n’avait d’informations ou une image de ce djihadiste.

En 2004, Abou Bakar Al-Baghdadi est arrêté par les américains à Falloujah, en Irak, et détenu au camp de détention Bucca pendant cinq ans.

Le 7 juin 2006, pendant sa détention, son mentor Abou Moussab al-Zarqaoui, est tué dans un raid aérien et Abou Omar al-Baghdadi est désigné pour prendre sa succession.

En 2007, Abou Omar al-Baghdadi change le nom du mouvement d’Etat Islamique en « Etat Islamique en Irak » ou « EII ».

Entretemps, lors du retrait des américains de l’Irak en 2009, ils libèrent plus d’un millier de prisonniers dont Abou Bakar Al-Baghdadi qui s’était déjà radicalisé en prison. Dès sa sortie, il commet de nombreux attentats et des exécutions publiques en Irak, au nom de la loi islamique ou la charia.

Abou Omar al-Baghdadi, nouveau chef de l’Etat Islamique, bien que discret, est tué en même temps que le chef d’Al-Qaïda en Irak, Abou Hamza al-Mouhajer, le 18 avril 2010, dans une maison, non loin du lac Tharthar, dans les environs de la ville de Tikrit au cours d’une opération organisée conjointement par les américains et les irakiens.

Abou Bakr al-Baghdadi, l’actuel homme fort de l’Etat Islamique remplace Abou Omar al-Baghdadi en mars 2010 mais à la fin de l’intervention des américains en Irak, l’EII est très affaibli et Abou Bakr al-Baghdadi opte pour un retrait tactique.

Le 2 mai 2011, par un raid américain au Pakistan, baptisé « opération Neptune’s Spear », Oussama ben Laden, grand chef du mouvement Al-Qaïda est tué.

Redevenu puissant et très radical, l’EII refait surface en 2011 et les américains mettent à prix la tête d’Abou Bakr al-Baghdadi pour 10 millions de Dollars ou 5 milliards 771 millions 417 mille 808 Francs CFA.

La puissance de l’EII se voit dans son arsenal militaire provient de l’accaparement des armes des rebelles de la Lybie, de la Syrie et de l’Irak.

Aujourd’hui, l’EII est considéré comme le mouvement djihadiste le plus riche au monde avec une fortune évaluée, par le magazine américain « The Guardian », à 1 milliard 200 millions d’Euros ou 787 milliards 148 millions 400 mille Francs CFA reçue principalement des dons des Etats du Golfe tels que le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie.

La richesse de l’EII s’est constituée aussi à partir des faveurs des tribus irakiennes et syriennes, des rançons des prises d’otages, des saisies opérées sur les biens des commerçants et des banques des zones sous leur contrôle, de l’impôt révolutionnaire exigé des populations des régions conquises.

Ainsi, en Syrie, dans la ville de Raqqa, l’EII oblige les chrétiens au versement d’un impôt annuel portant sur l’or pur. Les personnes aisées sont donc tenues de s’acquitter de 17 grammes d’or pur.

Enfin, les biens de l’EII comprennent des gisements de pétrole dont celui de Deir Ezzor en Syrie et, selon l’homme d’affaires français Jean-Bernard Pinatel, il faudrait estimer la production de pétrole sous le contrôle de l’EII à 90.000 barils par jour au prix de 30 Dollars ou 17 milles 576 Francs CFA le baril, soit 2 millions 700 mille Dollars ou 1 milliard 581 millions 736 mille 471 Francs CFA par jour.

En plus de cette richesse, l’EII a élaboré une stratégie bien structurée en matière de diffusion de ses actions pour éviter les blocages de ses systèmes de communication.

De ce fait, la propagande des crimes, exactions et autres messages de l’EII sont retransmises, depuis plus de dix (10) ans, par leur agence officielle de communication dénommée « Al-Fuqsan Média Production vidéo ».

Il existe également des comptes Twitter régionaux et un Forum de discussion appelé « Al Minbar Jihadi Media Network » qui permet aux sympathisants et membres de l’EII de critiquer leur rival Al-Qaïda et s’exprimer librement, sans voir leur avis sur l’islamisme dur supprimés.

Sur cette plateforme d’échanges, il a été fait appel aux djihadistes pour qu’ils assassinent le Président français François Hollande pour ses interventions au Mali et en Centrafrique. Il y est écrit : « France, nous ne demeurerons pas silencieux…A nos loups solitaires en France, nous disons : assassinez le président, terrifiez son gouvernement maudit, et faites exploser des bombes, effrayez-les, en signe de soutien à ceux qui sont vulnérables en République centrafricaine ! ».

Vers le mois de juin 2011, Abou Bakr al-Baghdadi convoient des combattants en Syrie pour faire la guerre aux hommes du Président Bachar al-Assad, aux opposants laïcs et aux membres du Front Al-Nosra.

En effet, après son retour en 2011, Abou Bakr al-Baghdadi avait refusé de faire allégeance à Al-Qaïda dirigé par l’Egyptien Ayman al-Zawahiri qui a succédé au grand chef Oussama ben Laden.

Abou Bakr al-Baghdadi avait préféré s’allier au Front Al-Nosra qui lutte pour la victoire du Levant c’est-à-dire la victoire du Moyen-Orient composé de la Syrie, du Liban, de la Jordanie, d’Israël et de la Palestine.

Le Front Al-Nosra n’a pas accepté cette nouvelle alliance et a réaffirmé son soutien à Al-Qaïda ; d’où l’animosité qui existe actuellement entre ces mouvements islamistes.

En avril 2014, Abou Bakr al-Baghdadi rebaptise l’EII en « Etat Islamique en Irak et au Levant » ou « EIIL ».

En anglais, le nom de ce mouvement est « Islamic State in Irak and al-Sham » ou « ISIS » avec Sham pour Levant ou encore « Islamic State of Irak and Levant » ou « ISIL ».

En arabe, c’est le mot « «Daech» qui désigne l’EIIL.

Plus tard, l’EIIL déclare être affilié à Al-Qaïda mais Ayman al-Zawahiri apporte un démenti sur Internet et désigne le Front Al-Nosra comme son unique représentant en Syrie.

Le n°1 d’Al-Qaïda reproche à l’EIIL sa radicalité, ses tueries atroces, sa haine contre les chiites et sa volonté absolue de créer un Etat islamique mettant de côté les véritables priorités des islamistes et interpelle Abou Bakr al-Baghdadi à laisser la Syrie au Front Al-Nosra.

L’EIIL refuse et étend un peu plus ses actions en Syrie et combat le Front Al-Nosra.

Beaucoup espéraient voir les sympathisants d’Al-Qaïda se retirer de l’EIIL mais avec plus de 31.000 combattants déjà enregistrés, selon l’estimation de la CIA, l’EIIL est en phase de transnationaliser son mouvement afin de créer un califat sur toute cette région c’est-à-dire un chef religieux musulman qui gouvernera sur la base de la loi islamique ou la charia.

L’EIILenvisage briser les frontières de la Jordanie et du Liban, libérer laPalestineet atteindre l’Occident.

Le porte-parole de l’Etat islamique, Abou Mosa déclare au magazine américain Vice : « Si Dieu le veut, (…) nous lèverons le drapeau d’Allah sur la Maison Blanche ». Il annonce au peuple palestinien que leur arrivée en Palestine pour combattre avec eux, les juifs traités de « juifs barbares » n’est qu’une question de temps.

Pour mettre en application leurs affirmations, les combattants de l’EIIL, à l’aide de bulldozers, procèdent à la destruction de la frontière Irako-syrienne pour contrôler les régions d’Anbar et Ninive.

Le 9 juin 2014, l’EIIL engage une très grande offensive contre l’Irak par des colonnes de combattants de noir vêtus qui portent des cagoules. Les personnes qui résistent à ces attaques se voient lancer contre eux des camions bourrés d’explosifs. Par cette stratégie, l’EIIL parvient à contrôler Fallouja à 60 km à l’ouest de la capitale Bagdad et Ramadi à 100 Km à l’ouest de Bagdad et y commentent de nombreuses exactions.

Le 22 mars 2014, à Raqqa en Syrie, les membres de l’EIIL indiquent sur leur compte Twitter : « Un groupe à moto a jeté une charge explosive au rond-point de Naïm contre un combattant de l’EIIL. Un civil musulman a eu une jambe coupée et un enfant a perdu la vue ….Nos soldats ont immédiatement érigé un barrage et ont réussi à les intercepter. Ils ont ainsi pu arrêter les autres membres de la cellule. Nous avons appliqué le jugement de Dieu pour sept d’entre eux, dont deux par crucifixion. »

Victimes de nombreuses attaques à Kobani, dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 avril 2015, des femmes kurdes de l’YPJ ou Unités de Défense des Femmes tuent 35 islamistes qui voulaient s’emparer dans la région kurde de Kobani, des villages de Bayada et Zormakhar.

La branche principale de défense des Kurdes, les Unités de Défense du Peuple ou YPG réservée aux hommes Kurdes tuent des éléments de l’Etat Islamique dont l’émir Abu Dojan, ainsi que les combattants Fadil ben Abu Antar, Cheikh Abdul Rahman Yemni, Abu Bakr al Masri et Abu Khalid al Jazairi.

Le mardi 10 juin 2014, l’EIIL contrôle la deuxième plus grande ville d’Irak, Mossoul, située sur les ruines de Ninive, d’environ 1.500.000 habitants et abritant les tombes de plusieurs évangélisateurs.

Les djihadistes qui occupent désormais le plus grand barrage, celui de Mossoul menacent de couper l’électricité et inonder les villes avoisinantes.

Un dirigeant de l’Etat Islamique, Abou Mohammed Al-Adnani demandent, le mercredi 11 juin 2014, à ses combattants de marcher sur la capitale Bagdad.

Athil Al-Nujaïfi, un sunnite, gouverneur de la province de Ninive depuis 2009 qui a défendu la réintégration dans la vie politique d’anciens officiers proches de l’ancien Président Saddam Hussein raconte la prise de Mossoul par l’EIIL : « Dès le 6 juin (2014), nous avons commencé à entendre que l’EIIL se trouvait à l’ouest de Mossoul. Nous avons envoyé un message au commandement militaire de la province de Ninive. Ils ont répondu qu’ils se préparaient. Les djihadistes ont rapidement occupé trois quartiers de la ville. Les deux chefs de l’état-major de l’armée irakienne sont venus à Mossoul et m’ont assuré que la situation était sous contrôle. Mais j’ai vu que l’EIIL continuait d’avancer. Je suis retourné les voir le 10 juin au matin. Ils m’ont dit : « Tout est sous contrôle, dans une heure la ville sera reprise, nous avons un plan. » Une heure plus tard, ils s’enfuyaient en hélicoptère. C’était ça leur plan. »

Le vendredi 13 juin 2014, le mouvement islamiste distribue à Mossoul, sous forme de tracts, sa charte composée de 16 commandements dont l’article 5 qui promet l’exécution, la crucifixion, l’amputation des bras ou des jambes ou l’exil à ceux qui s’opposent à la volonté d’Allah ; L’article 8 qui bannit l’alcool, le tabac et la drogue ; L’article 10 qui interdit les manifestations publiques ; L’article 13 qui impose la destruction des statues ; L’article 14 qui impose le port du Niqab par les femmes pour qu’elles soient entièrement couvertes.

Désormais à Mossoul, les déplacements des femmes ne doivent se faire que s’ils sont nécessaires et sous l’autorisation du père, du frère ou du mari avec obligation pour l’un de ces hommes de les accompagner aux endroits où elles veulent se rendre.

L’EIIL change à nouveau de nom et redevient, « Etat Islamique ».

Le 29 juin 2014, au premier jour du Ramadan, à la grande mosquée de Mossoul, dans un enregistrement sur internet, l’EIIL annonce que leur leader Abou Bakr al-Baghdadi, descendant du prophète Mahomet selon eux, est désigné calife sur l’Irak et la Syrie. C’est ce jour que le visage d’Abou Bakr al-Baghdadi est présenté à la face du monde.

En juillet 2014, Ninive, Tikrit, Salaheddine, Diyala, Al-Anbar et Kirkouk tombent sous le contrôle de l’EIIL et dans ce laps de temps, l’EIIL revendique avoir tué dans la seule ville de Tikrit, plus de 1.700 chiites membres de l’Armée de l’air.

Avec la prise de Kirkouk, le Kurdistan habité par les Kurdes et qui partage ses frontières avec l’Irak, la Turquie, l’Iran et la Syrie et a pour capitale la ville d’Erbil se même aux combats.

En effet, les Kurdes qui souhaitent avoir comme capitale la grande ville pétrolière de Kirkouk dans le but inavoué d’avoir leur indépendance économique et arracher plus tard leur indépendance politique à l’Irak qui a toujours retardé le référendum qu’ils demandent, se sentent menacés.

Avec la déroute des forces gouvernementales irakiennes, les peshmergas c’est- à-dire des combattants Kurdes très aguerris lancent, le mardi 30 septembre 201 4, des offensives contre l’EIIL pour reprendre les villes de Kirkouk, Rabiaa au Nord de l’Irak et les villages avoisinants.

Les peshmergas parviennent, avec l’appui des aviations irakiennes et plus de 90 raids des américains, à prendre trois villages de la région de Jalawla, dans la province de Diyala, à l’Est de l’Irak et intercepter l’une des routes utilisées par l’Etat islamique pour convoyer des vivres et du matériels à ses combattants.

Le vendredi 08 août 2014, les Etats-Unis, par voie aérienne, attaquent les positions de l’EIIL en Irak et une semaine après, le vendredi 15 septembre 2014, plus de trente pays se retrouvent à Paris en France pour adopter la stratégie à mener contre l’EIIL en Irak.

Le mardi 19 août 2014, l’EIIL revendique la mort de James Foley, journaliste américain travaillant pour le site Global Post, qu’ils ont enlevé en novembre 2012. Dans une vidéo présentée sur Internet le mercredi 20 août 2014, l’EIIL montre un homme portant un masque, vêtu de noir avec un accent britannique couper la gorge du journaliste.

Les djihadistes menacent les Etats-Unis de tuer le second otage américain, Steve Sotloff, s’ils ne cessent pas leur bombardement contre les positions de l’Etat Islamique en Irak.

La France rejoint, le vendredi 19 septembre 2014, les Etats-Unis dans leur campagne aérienne contre l’Etat Islamique en Irak.

La France effectue des frappes de rafales sur des dépôts logistiques des terroristes au Nord-est de l’Irak, à partir de deux avions de chasse équipés de bombes air-sol guidés par laser GBU-12, un avion de ravitaillement C-135 FR de l’armée de l’air et un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale.

Le mardi 2 septembre 2014, Steve Sotloff, journaliste israélo-américain de 31 ans, enlevé à Alep le 4 août 2013 lorsqu’il tentait d’entrer dans le Nord de la Syrie est décapité par les djihadistes de l’EIIL.

Des parlementaires américains réclament au Président américain Barack Obama de mettre rapidement en place un plan pour vaincre l’Etat Islamique en Syrie et en Irak à la suite de la décapitation des citoyens américains. Des démocrates et des Républicains critiquent Barack Obama pour avoir dit en août 2014 ne pas savoir la stratégie à adopter contre l’Etat Islamique.

Le 30 octobre 2014, l’EIIL décapite l’otage britannique Alan Henning.

En début du mois de novembre 2014, l’Etat Islamique exécute en Irak, dans la province d’Al-Anbar, plus de 200 membres de la tribu sunnites opposés à la doctrine ultra-radiale de l’EIIL.

Le dimanche 16 novembre 2014, l’EIIL revendique, dans une vidéo, la décapitation de l’otage américain Peter Kassing.

Le même mouvement dit, le jeudi 2 janvier 2015, être à la base de l’attentat dans le quartier général du Hezbollah à Beyrouth qui a fait quatre morts.

A proximité d’un grand hôtel à Tripoli hébergeant des missions diplomatiques et sécuritaires, une voiture piégée explose le mardi 27 janvier 2015 sans faire de victimes et l’EIIL dit être à la base de cet autre attentat.

La ville d’Al-Baghdadi à l’ouest de l’Irak, non loin de la base aérienne d’Al-Assad où sont présents près de 300 soldats américains tombe sous le contrôle de l’Etat Islamique le vendredi 13 février 2015.

A la suite de l’attaque du siège du journal satirique « Charlie Hebdo » le mercredi 7 janvier 2015, l’Etat Islamique, à partir de son bastion Mossoulet sans revendiquer la paternité de la tuerie, salue néanmoins, sur leur radio Al-Bayane, l’acte de ces islamistes qu’ils qualifient de «djihadistes héros » comme suit : «…des héros djihadistes ont tué 12 journalistes et blessé dix autres du journal français Charlie Hebdo et ont vengé le prophète Mohamed… le journal en question s’est depuis 2003, à plusieurs reprises, attaqué à la personne du prophète Mohamed….parmi les douze personnes tuées figurent des caricaturistes qui se moquent de l’Islam et le tournent en dérision… »

Le jeudi 26 février 2015, l’Etat Islamique, dans une vidéo, met en application l’article 13 de sa charte qui prescrit la destruction des statues et, à Mossoul, après avoir récité des versets du Coran, ils procèdent à la destruction des répliques archéologiques qui datent, pour certaines du 8ème siècle av. J.-C.

Aujourd’hui, l’Etat Islamique détient plus de 100 personnes qui ont osé fumer ou ouvrir une page Facebook.

De même, l’homme à l’accent britannique qui apparaît dans les vidéos d’exécution des otages occidentaux est identifié. Se faisant appelé Jihadi John, il se nomme en réalité Mohammed Emwazi, issu d’une famille aisée, il est âgé de 26 ans, a un diplôme en Informatique et a grandi à Londres.

Pour beaucoup d’Observateurs, la puissance de l’Etat Islamique est le fait du Premier ministre, Nouri al Maliki, un chiite qui n’a fait que marginaliser les sunnites depuis sa prise de pouvoir alors qu’il connaissait l’existence de l’animosité qui a toujours existé entre chiites et sunnites.

Sous Saddam Hussein, les sunnites, bien que minoritaires en Irak détenaient les postes clés et après l’intervention des américains en Irak en 2003 qui a conduit au renversement du Président Saddam Hussein, le Premier ministre Nouri al Maliki n’a fait que maltraité les sunnites depuis sa prise de fonction en 2006.

Pour protester contre la gouvernance du Premier ministre Maliki, les sunnites après quelques soulèvements intègrent en masse l’Etat Islamique et constituent la plus grande recrue de ce mouvement en plus des libyens, saoudiens, tunisiens, français, belges, américains, britanniques et magrébins.

Le samedi 07 mars 2015, le groupe Boko Haram du Nigéria fait allégeance à l’Etat Islamique.