L’ENTREE DE LA TURQUIE DANS L’UNION EUROPEENNE

La Turquie est un pays situé entre l’Europe et l’Asie mineure.

Elle est positionnée sur deux continents, le continent asiatique et le continent européen.

La Turquie est parfois considérée comme faisant partie de l’Europe et d’autres fois comme un Etat situé en Asie.

Elle partage ses frontières avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Bulgarie, Chypre, la Géorgie, la Grèce, l’Irak, l’Iran et la Syrie.

La population de la Turquie était de 76.805.524 habitants au 31 décembre 2008 sur une superficie de 780.576 Km².

La population de ce pays est en grande partie musulmane et est entourée de plusieurs pays musulmans ; Ce qui pousse les dirigeants des pays européens à refuser l’admission de la Turquie dans l’Union européenne.

Les opposants de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne craignent que la Turquie constitue la charnière entre la culture européenne et la culture musulmane.

Ils évoquent l’éventuel basculement de la Turquie vers l’Iran.

Enfin, ils trouvent déplorable que la Turquie occupe militairement l’Etat Chypre, un pays membre de l’Union européenne.

Pourtant depuis 1948, la Turquie lutte pour rentrer dans l’Europe et elle a rejoint l’Organisation européenne pour la coopération économique en 1948 et le Conseil d’Europe en 1949.

Lorsqu’en 1961, la Turquie exprime son souhait de s’associer à la Communauté économique européenne (CEE), la France s’y oppose.

Le Président français Nicolas Sarkozy, farouche opposant de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne joue de tout son poids pour empêcher cette intégration.

Pour le Président français, la Turquie ne fait pas partie de l’Europe.

Les opposants à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, jugent que la Turquie est hors de la limite de l’Europe parce qu’elle est située sur le détroit de Bosphore et fait donc partie de l’Asie mineure.

Pour eux, les principes qui régissent la culture et la vie des Turcs, notamment la culture musulmane sont contraires à ceux des européens et pire, les Droits de l’homme, en particulier ceux des femmes sont constamment violés en Turquie.

Le Vatican, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la République Tchèque, l’Italie, la Roumanie, la Pologne défendent la Turquie et soutiennent qu’une partie de la Turquie est intégrée à l’Europe et même si cette partie est minime et ne s’élève qu’à 3%, la Turquie est comprise dans l’Europe et elle est en droit d’adhérer à l’Union européenne.

Les défenseurs de la Turquie trouvent nécessaire l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne pour permettre aux européens d’avoir « un pied » dans le monde arabe.

Barack Obama a, lors de sa visite en Turquie, soutenu l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne car la Turquie fait frontière avec l’Iran et l’Irak et elle pourrait constituer un allié stratégique pour l’Amérique.

Pour le Président américain, l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne serait un signal fort des européens envoyé à ce pays musulman.

Le dimanche 5 avril 2009, le Président français Nicolas Sarkozy a réaffirmé sur TF1, qu’il refuse l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne en ces termes : « Je travaille main dans la main avec le président Obama, mais s’agissant de l’Union européenne, c’est aux pays membres de l’Union européenne de décider. J’ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste. Je crois pouvoir dire qu’une immense majorité des Etats membres (de l’UE) est sur la position de la France. La Turquie, c’est un très grand pays allié de l’Europe et allié des Etats-Unis. Elle doit rester un partenaire privilégié, ma position n’a pas changé. »

Frustrée par le débat sur l’entrée ou non de leur pays dans l’Union européenne, la jeune génération turque refuse désormais que leur pays entre dans l’Union Européenne.

Ces jeunes pensent que la Turquie est un grand pays en pleine expansion qui dispose de beaucoup de richesses.

Ils affirment qu’aujourd’hui, l’Europe a plus besoin de la Turquie que le contraire.