LE SOUDANAIS MO IBRAHIM

Créé en 2006, le « Prix Mo Ibrahim » a été initié pour récompenser l’ancien chef d’Etat ou de Gouvernement africain, élu démocratiquement, qui a quitté ses fonctions au cours des trois dernières années dans le respect des normes établies par la Constitution nationale et a fait preuve d’excellence au cours de son mandat.

Le Prix est constitué d’un chèque de 5 millions de Dollars ou 2 milliards 513 millions 534 mille 122 Francs CFA.

Cette somme est offerte au lauréat pendant dix (10) ans.

De plus, il reçoit un autre chèque de 200.000 Dollars ou 100 millions 541 mille 364 Francs à vie.

Enfin, si le lauréat soutient des activités d’intérêt public ou des grandes causes, il reçoit une dotation de 200.000 Dollars ou 100 millions 541 mille 364 Francs par an.

Le « Prix Mo Ibrahim » est le prix le plus richement doté au monde.

Son initiateur du nom de Mo Ibrahim est un riche entrepreneur soudanais qui a fait sa fortune dans les télécommunications. Sa richesse s’élève 1,8 milliards de Dollars ou 926 billions 651 milliards 650 millions 070 mille Francs CFA.

En octobre 2006, pour soutenir ses actions en faveur de la bonne gouvernance et du leadership d’excellence en Afrique, Mo Ibrahim a créé la « Fondation Mo Ibrahim ».

Pour Mo Ibrahim, l’Afrique ne doit pas perdre l’expérience et l’expertise de ses meilleurs dirigeants lorsqu’ils quittent leur mandat national.

Pour profiter donc de leurs expériences et éviter qu’ils veillent s’éterniser au pouvoir, les africains doivent leur donner les moyens de continuer à jouer un rôle public dans un autre domaine et les célébrer pour le rôle crucial et déterminant que ces anciens chefs d’Etat ont joué dans leurs pays respectifs.

Au lancement du « Prix Mo Ibrahim » en 2006, Nelson Mandela, ancien Président de l’Afrique du Sud a été salué et déclaré « le plus grand et le plus courageux dirigeant de notre génération. »

Nelson Mandela a donc été déclaré « Lauréat d’honneur ».

En 2007, le « Prix Moh Ibrahim » a été décerné à Joachim Alberto Chissano, ancien Président du Mozambique de 1986 à février 2005.

En octobre 1994 au cours des premières élections présidentielles multipartites au Mozambique, Joachim Alberto Chissano fut élu puis réélu en décembre 1999 et bien que le Constitution du Mozambique lui autorisait un troisième mandat, l’ancien Président a refusé de présenter sa candidature.

Joachim Alberto Chissano à contribué à mettre fin à une guerre civile de seize (16) ans et a pu réconcilier la nation divisée du Mozambique de par son humanisme qui l’a amené à ouvrir 15.000 postes sur 30.000 de l’armée régulière aux rebelles de la Renamo.

Le Président Chissano a également abandonné le Marxisme-léninisme pour la démocratie multipartite et l’économie mixte. Il a permis la réduction de la dette du Mozambique et mis en place des réformes qui ont conduit à une croissance économique durable du pays.

Enfin, sous son règne, le système de santé, l’accès à l’éducation et la participation des femmes à la vie du pays ont été améliorés.

Président de l’Union Africaine de 2003-2004, le Président Chissano a défendu l’Afrique sur la scène internationale et œuvré pour la réduction de la dette des pays africains.

Pour l’année 2008, le jury a décerné le « Prix Mo Ibrahim » à Festus Gontobanye Oagae, ancien Président du Botswana de 1998 à 2008.

Le Président Festus Gontobanye Oagae a diversifé l’économie du Botswana et a participé à assurer la prospérité de ce pays.

Pays ravagé par le Sida, le Président du Botswana à accordé une grande partie de son budget national à la lutte contre le Sida.

Les années suivantes, n’ayant pas trouvé de candidats remplissant les conditions exigés, le Comité d’attribution du « Prix Mo Ibrahim » n’en a pas décerné en 2009 et en 2010.

En 2011, le prix a été accordé à l’ancien Président du Cap-Vert, Pedro Verona Pires qui a quitté ses fonctions en 2011.

Le Président Pedro Verona Pires qui a dirigé le Cap-vert de 2001 à 2011 et a, durant cette période fait sortir son pays de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) suivant le classement des Nations Unis.

Sous Pedro Verona Pires, le Cap-Vert a acquis la reconnaissance de la Communauté internationale pour les résultats accomplis dans les divers domaines et de la gouvernance.

Salim Ahmed Salim, Président du Comité d’attribution du prix Mo Ibrahim s’est dit satisfait de ce choix.

Le Président Pedro Verona Pires en recevant son prix a dit : « Il manque à l’Afrique une culture institutionnelle. Les lois fondamentales doivent être respectées, consolidées et développées. »

La « Fondation Mo Ibrahim » intervient également dans plusieurs domaines comme « l’indice Ibrahim », « le forum Ibrahim » et «les Programmes de bourses Ibrahim ».

L’indice Ibrahim a été créé en 2007 pour rendre les données de la gouvernance en Afrique librement disponibles et accessibles à tous et le premier prix a été décerné en 2008 à l’île Maurice.

Le forum Ibrahim mis en place en 2009 est une plate forme d’échanges annuelle de haut niveau des principaux enjeux africains.

Enfin, « les programmes de bourses Ibrahim » ou « les programmes de renforcement des capacités » sont destinés à donner la chance à ceux qui aspirent à devenir les futurs dirigeants africains à accéder aux Institutions Universitaires d’excellence, notamment l’université Ahfad de Khartoum, l’université Américaine du Caire, la London Business School et l’Ecole d’Etudes Orientales et Africaines (SOAS) de l’université de Londres.

Les premières bourses qui ont été distribuées en novembre 2011 propose une gamme de bourses universitaires aux talents du continent africain, en particulier ceux issus de catégories trop souvent privés de l’opportunité de contribuer au développement de leur société.

Cette action de Mo Ibrahim, a pour but d’investir dans l’avenir de la jeunesse africaine pour l’amélioration de la gouvernance sur le continent africain et Mo Ibrahim dira à cet effet : « Si nous ne nous occupons pas de notre avenir, si nous ne nous assurons pas que la jeunesse africaine se voit offrir concrètement les opportunités nécessaires pour réaliser son potentiel, alors il est illusoire d’espérer développer notre continent. »