LE COMBAT DES TABOULS DU SRI-LANKA

Le Sri-lanka est situé sur une île dans l’océan indien, non loin de l’Inde.

Ce pays de 20.207.880 habitants sur une superficie de 65.610 Km² a pour capitale économique Colombo et pour capitale politique Sri Jayawardenepura Kotte.

Les principales ethnies au Sri-lanka sont le tamoul et le cinghalais.

Les premiers habitants, les Aryens venus du Nord de l’Inde entre les VIe et Ve siècle avant Jésus-Christ ont fondé la première capitale de l’île baptisé « Anuradhapura ».

Vers 250 avant Jésus-Christ, le bouddhisme est introduit par Mahinda sur l’île et l’un des premiers tamouls présent sur l’île au premier siècle avant Jésus-Christ du nom d’Elara est nommé roi.

A la suite d’intenses combats entre cinghalais et tamoul, un cinghalais appelé Dutugemunu est désigné pour diriger l’île. Il fait construire des monastères bouddhistes et des réservoirs d’irrigation.

Entre 1153 et 1186, la civilisation cinghalaise atteint son apogée.

Les premiers portugais arrivés sur l’île en 1505 l’appellent « Ceylan » et introduisent la religion catholique après que l’islam ait connu son essor.

En 1639, les portugais sont chassés par les hollandais et les britanniques qui descendent sur l’île en 1802 font de l’île, une colonie anglaise.

A cette époque, il y avait 73 % de cinghalais en majorité bouddhistes ; 18% de tamouls en majorité hindous ; 7 % de maures musulmans et arabes et 5% de chrétiens à la fois cinghalais et tamouls.

Suivant les écrits, le problème du Sri-lanka est né de son occupation par les colons britanniques qui, pour régner paisiblement sur l’île ont mis les deux peuples cinghalais et tamoul en conflit en accordant des faveurs particulières aux tamouls.

L’attitude des colons a ravivé les tensions.

En 1939, le discours musclé d’un dirigeant tamoul du nom de Ponnamabalan aboutit à une violente confrontation entre les deux (2) communautés.

Le 4 février 1948, le gouvernement modéré dirigé par le Premier ministre Senanayake proclame l’indépendance du Sri-lanka.

A sa mort, des élections sont organisées et un cinghalais, Bandaranaike est porté au pouvoir. De peur de voir la population tamoule augmenter, il décide de diminuer les fonctionnaires de ce groupe ethnique qui passe de 40 % en 1956 à 1 % en 1970.

En 1956, il instaure la langue cinghalaise comme langue officielle et en 1970 le gouvernement effectue une réforme constitutionnelle qui déclare le pays bouddhiste.

En sortant du Commonwealth, le pays change de nom et prend celui de « Sri Lanka » en remplacement de « Ceylan ».

Un jeune tamoul né le 26 novembre 1954 appelé Velupillai Prabhakaran ou V, fils d’un pêcheur Tamoul forme un groupe appelé Tamil New Tigers (TNT).

Le TNT milite dans le sens de la séparation des deux (2) communautés cinghalaise et tamoul et mène des actions de résistance contre le pouvoir en place.

Le groupe change de nom en 1974 pour devenir « Tigres de Libération de l’Eelam » (LTTE).

Pour rétablir la cohésion sociale, les autorités Sri-lankaise prennent une loi en 1977 qui instaure l’égalité entre tamoul et cinghalais.

Le tamoul devient langue officielle tout comme le cinghalais mais en 1983, une guerre civile éclate sur l’île entre le gouvernement central et les Tigres tamouls.

Les tamouls commettent des attentats suicides, des enlèvements, des meurtres et des assassinats.

Quant aux cinghalais, ils incendient les quartiers des tamouls et massacrent les survivants.

La Police tue près de 200 Tigres tamouls dans les confrontations et plus de la moitié de la population tamoule du Sri-lanka se réfugie en France, en Angleterre, aux Etats-Unis, en Australie, au Canada et dans d’autres pays.

Les Tigres tamouls radicalisent leurs actions pour créer un Etat indépendant dans le nord du Sri-lanka.

Soutenus par l’Inde, la Lybie, la Corée du nord et la Palestine, les Tigres tamouls défient le gouvernement central.

Considérant que le pouvoir en place souhaite faire disparaître le peuple tamoul, la communauté internationale feint de ne pas voir les attaques des Tiges tamouls.

La communauté internationale finit néanmoins par se détourner du combat des Tigres tamouls lorsqu’elle réalise que ces derniers violent les Droits des enfants et des femmes, enrôlent des enfants pour combattre auprès d’eux et utilisent des filles appelées «Black Tigers» pour commettre des attentats suicides.

De plus, les Nations-Unies accusent les Tigres tamouls de retenir des civils contre leur gré pour les utiliser comme bouclier humain dans les combats.

De l’autre côté, la Mission de surveillance du cessez-le-feu (SLMM) entre la guérilla tamoule et l’armée srilankaise a mis en cause les forces gouvernementales qui ont, le 4 août 2006, exécuté avec une balle dans la tête, dans leurs locaux, dix-sept (17) membres de l’Organisation Française Action contre la Faim (ACF).

Le 2 janvier 2009, l’armée Sri-lankaise s’empare de Kilinochchi, la capitale politique des Tigres située au Nord du Sri-lanka.

Le 17 mai 2009, Velupillai Prabhakaran meurt dans les combats et la guérilla annonce sa défaite militaire et la fin des combats.

Après s’être emparé du camp des LTTE le 18 mai 2009, le Chef de l’Armée de terre, le général Sarath Fonseka déclare la fin des hostilités devant le Parlement.

L’armée Sri-lankaise a ainsi mis fin à un combat long de trente sept (37) ans qui a fait entre 70 000 et 100 000 morts.

Le 9 novembre 2012 aux environs de 21 heures, un leader des Tigres tamouls, Nada Rajah Mathine Thirane, alias « Parithi » qui sortait du local du Comité de coordination tamoul en France a été abattu rue des Pyrénées, à Paris.