L’ANTISEMITISME

Les juifs sont un peuple lié à leur religion, le judaïsme.

Les juifs croient en l’existence d’un seul Dieu et nie la divinité de Jésus-Christ, tout comme les musulmans.

L’origine du racisme contre les juifs appelé encore « antisémitisme » est né d’un conflit religieux.

Les chrétiens n’admettaient pas le refus des juifs de croire que Jésus-Christ est le fils de Dieu, le Messie venu pour sauver le monde.

L’antisémitisme date de l’époque de Titus même si ce mot a été créé en 1970 par un allemand du nom d’Antisemitismus.

Après la destruction de Jérusalem par Titus, 1.100.000 juifs sont tués et 97.000 capturés et faits esclaves.

Au IV siècle, Augustin d’Hippone, l’un des principaux pères de l’Eglise latine juge que le véritable peuple de l’alliance est le peuple chrétien car, Dieu se serait détourné des juifs.

A cette époque, chrétiens et juifs voulaient prouver aux romains qu’ils sont les « vrais » détenteurs de la foi et obtenir l’assentiment des empereurs.

Lorsque les chrétiens tentent d’imposer l’adoration des symboles du christianisme aux juifs, ces derniers refusent de peur de porter un culte aux idoles.

Ce refus est jugé inacceptable par les chrétiens qui le qualifient de menace pour la foi chrétienne.

A la suite de la conversion des empereurs romains au christianisme, la religion chrétienne devient l’unique religion officielle de l’Empire.

Les juifs sont mis au ban de la société et les mariages mixtes entre chrétiens et juifs interdits.

Egalement, les juifs sont exclus des fonctions administratives et privés d’occuper de hauts postes de responsabilité.

En 1096, lorsque le Pape Urbain demande aux fidèles de partir en croisade pour libérer Jérusalem des infidèles, une grande partie du peuple juif est tuée. Une année après, plus de 800 juifs sont assassinés à Spire, Worms, Mayence et en Cologne en Allemagne.

Beaucoup optent pour le suicide.

Pour distinguer les chrétiens des juifs, le Pape impose, en 1215, aux juifs de porter des marques spécifiques sur leurs vêtements comme le bonnet pointu appelé « Bonnet juif » ou la « rouelle jaune ou rouge ».

De même, des juifs sont entassés dans des ghettos entourés de murs et interdits de résider longtemps dans les villes et villages.

Accusés d’avoir profané l’hostie, vingt quatre (24) juifs dont deux femmes sont brûlés sur le bûcher qui porte le nom de « Judenberg » ou « colline aux juifs ».

En 1290, plus de 16 000 juifs sont expulsés d’Angleterre.

Egalement, en France, le roi Philippe-le-Bel expulse de nombreux juifs en juillet 1306.

Lorsque la peste noire se propage en Europe, les juifs sont accusés d’être à la base de cette maladie, pour avoir empoisonné les puits pour se venger de l’hostilité anti-juive.

Une fois encore, des milliers de juifs sont massacrés et d’autres expulsés. En 1478, le Pape facilite la création d’une inquisition spéciale en Espagne.

Les juifs restés fidèles au judaïsme après leur conversion forcée au christianisme et qui osent avouer leur appartenance au judaïsme sont brûlés sur le bûcher ou étranglés.

D’un autre côté, des idées préconçues sont développées contre les juifs et lors des « mouvements de nationalités » ou « printemps des peuples », il circulait, après la mort mystérieuse d’un jeune chrétien, que les juifs ont des cornes et des queues et pratiquent des meurtres rituels ou « libelle de sang ».

En France, un soir de septembre 1894, Marie Bastian, une espionne déguisée en femme de ménage récupère dans la poubelle d’un bureau situé dans l’ambassade d’Allemagne à Paris, un bordereau énumérant des documents secrets qui semblaient provenir de l’Etat-major français.

Reconstitués, ces documents montrent la trahison d’un officier français au bénéfice de l’Allemagne.

L’enquête s’oriente vers des officiers récemment brevetés, stagiaires à l’Etat-major et le 6 octobre 1894, Alfred Dreyfus, le juif est désigné coupable, le coupable idéal.

Le 15 octobre, il est arrêté mais douze (12) ans après, la Cour de cassation annule le jugement du Conseil de guerre et le réhabilite.

En Allemagne, Adolphe Hitler planifie un plan pour anéantir définitivement les juifs du continent européen.

Pour Hitler, la perte de la guerre de 1918 n’était pas due à l’incompétence des militaires allemands mais plutôt à la trahison des juifs qui se trouvaient en Allemagne, trahison baptisée « le Coup de poignard dans le dos ».

Ainsi, le 22 juin 1941, après l’agression de l’URSS, Hitler donne l’ordre à ses hommes de tuer plus de 1.500.000 juifs en un mois.

Les criminels du RSHA ou « Einsatzgruppen» allemand ne distinguent pas les adultes non mobilisés, des enfants, des vieillards et des femmes.

En 1979, le journaliste allemand Wilhelm Marr dans son pamphlet anti-juif étend son antijudaïsme aux chrétiens ayant un grand-parent juif et ceux convertis ou descendants de juifs convertis.

Même si aujourd’hui les persécutions massives ont pris fin, les juifs font toujours l’objet d’actes d’antisémitismes.

Les porcs qualifiés d’animaux impurs par les juifs et le signe d’Hitler, bourreau des juifs sont dessinés quelquefois sur les tombes des juifs.

Pourtant, aujourd’hui, les actes antisémites font l’objet de condamnation et en décembre 2007, la justice grecque a condamné pour la première fois, un auteur d’écrits antisémites à quatorze (14) mois de prison avec sursis.

En septembre 2009, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné l’humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala à payer 10.000 Euros ou 6 millions 559 mille 570 Francs CFA pour injures antisémites. Il a été tenu de payer comme dommages et intérêts, 1 Euro, à titre symbolique aux huit (8) associations qui se sont portées partie civile.

L’humoriste Dieudonné avait accueilli l’historien révisionniste Robert Faurisson pour lui décerner le « Prix de l’infréquentabilité», une récompense remise par une personne déguisée en déporté juif.

En France, selon le rapport de la Commission nationale Consultative des Droits de l’homme, les actions violentes antisémites ont été en 1991 de 24 et les menaces de 143 ; en 1992 de 20 et les menaces de 94 ; en 1993 de 14 et les menaces de 156 ; en 1994 de 11 et les menaces de 120 ; en 1995 de 2 et les menaces de 86 ; en 1996 d’un et les menaces de 90 ; en 1997 de 3 et les menaces de 85; en 1998 d’un et les menaces de 74 ; en 1999 de 9 et les menaces de 60 ; en 2000 de 119 et les menaces de 624 et en 2001 de 29 et les menaces de 171.