LA CRISE ECONOMIQUE DE 1929 OU LE « JEUDI NOIR »

La création d’une banque centrale américaine, sur demande des banques commerciales, n’était pas admise par les autorités américaines.

Néanmoins, en 1913, un conglomérat de douze (12) banques parvient, avec l’accord du Congrès américain, à mettre en place la Federal Reserve System (FED) ou Réserve fédérale Américaine.

La FED est une banque qui appartient à des personnes privées et non à l’Etat fédéral des Etats-Unis et elle a pour mission d’éviter l’écoulement du système bancaire au cas où, les déposants des banques venaient, à la suite d’une panique générale pour n’importe quel fait, à retirer au même moment leurs fonds des banques.

Après la guerre mondiale de 1914, plusieurs Etats européens, en particulier, ceux qui avaient financé la guerre étaient ruinés, notamment l’Allemagne, l’Angleterre et la France dans une moindre mesure.

L’Angleterre par exemple avait transféré la majeure partie de ses réserves d’or aux Etats-Unis et s’était considérablement endetté auprès des américains.

Les Etats-Unis d’Amérique, après avoir permis à leurs alliés, l’Angleterre, la France et l’Italie de gagner la guerre, réalisent qu’ils n’ont pas pu atteindre les idéaux fixés par le Président Woodrow Wilson.

Le pays se referme donc sur lui-même et se désintéresse des affaires internationales.

L’Amérique adopte le protectionnisme avec la multiplication des barrières douanières et la limitation de l’immigration à travers les activités du « Ku Klux Klan » qui est une organisation qui affirme la suprématie de la race blanche.

En 1920, les Etats-Unis connaissent une prospérité économique inégalée et extraordinaire et sont classés première puissance commerciale et financière mondiale.

Par la méthode de travail de Frederick Winslow Taylor, ingénieur américain qui impose un minimum d’organisation et de discipline avec le Taylorisme et la méthode de travail de Henry Ford, construction de véhicules, qui institue la production en série basée sur la ligne d’assemblage avec des salaires élevés pour les travailleurs, la production industrielle se fait en masse.

En 1925, les Etats-Unis d’Amérique produisent 44 % de charbon et 51 % d’acier de la production mondiale. La production automobile explose en passant de 400 000 en 1914 à 5 000 000 en 1929.

Il y a également surproduction des récoltes agricoles du fait de la mécanisation de l’agriculture.

En 1926, l’activité florissante des entreprises américaines augmente les spéculations boursières et les américains acquirent énormément de titres dans le but de réaliser des profits importants.

Avec les prêts consentis à des taux réduits, les américains s’endettent pour se procurer des appareils ménagers et des titres boursiers. Ils refusent d’acheter des biens durables parce qu’ils veulent disposer de liquidités pour les transactions boursières.

Les achats des actions et des équipements et l’exportation en masses de devises à l’extérieur fait passer les taux d’intérêts des crédits de 4,06 % à 7,6 % à partir de 1927.

Le 3 septembre 1929, la Bourse de New York, Wall Street atteint son niveau le plus élevé mais les différents acteurs de la Bourse ignorent que les capitalisations boursières sont surévaluées et qu’un fossé s’est creusé entre les cours boursiers et la production réelle.

De plus, il était permis aux spéculateurs qui n’avaient pas de ressources financières d’acquérir des actions à crédit ou de faire des échanges sur des titres de garantie.

Cette politique de crédit mise en œuvre par le banquier américain, Benjamin Strong, gouverneur de la Federal Reserve Bank de New York, l’une des douze (12) banques de la réserve fédérale des Etats-Unis, repose sur une chaîne pyramidale qui peut s’écrouler à tout moment si, les fonds des nouveaux entrants sont insuffisants pour couvrir le paiement des actions des anciens.

De l’autre côté, les surproductions industrielles et agricoles entraînent l’engorgement du marché et les offres deviennent supérieures à la demande.

Les bénéfices industriels diminuent, les prix commencent à plafonner et les détenteurs de valeurs boursières prudents proposent leurs titres à la vente pour en tirer profit au moment où les indices boursiers de Wall Street sont encore élevés.

Plusieurs personnes proposent leurs actions à la vente et avec l’augmentation des offres, les prix chutent.

Le jeudi 29 octobre 1929, dans une panique générale, 13 millions d’actions sont présentées en même à la Bourse de New-York mais restent sans acquéreurs.

Le système s’écroule et ce jour devient le jour le plus difficile pour les américains, d’où le nom de « Jeudi noir » ou « Black Thursday »

Aux environs de midi, le Dow Jones perd 22,6 % de sa valeur.

Le 30 octobre 1929, la Bourse connait une baisse de 30 % et 50 % au cours du mois de novembre.

Ce krach a eu pour conséquence de faire perdre environ 9 milliards de Dollars ou 6 billions 228 milliards 315 millions 201 mille 250 Francs CFA aux détenteurs de titres.

Plus de 10 millions d’américains se retrouvent au chômage.

Les dépenses de construction sont passées de 11 milliards de Dollars à 9 milliards de Dollars et les ventes d’automobiles chutent de plus d’un tiers.

Ces faiblesses se répercutent sur les autres secteurs.

Les banques qui se sont fortement impliquées dans ces transactions tombent en faillite et lorsque la Bank of the United States de New York déclare faillite, 400 000 épargnants voient leurs économies s’envoler.

La crise économique s’est exporté et est devenue mondiale avec la chute des cours boursiers, le rapatriement des fonds américains et la dégringolade des prix du marché mondial.

La crise économique de 1929 né pendant le règne des Républicains a provoqué leur chute et Franklin Delano Roosevelt, candidat démocrate a été élu Président à l’élection présidentielle de 1932.

Le krach de 1929 a été baptisé la « Grande Dépression » américaine.