François Bozizé Yangouvonda a vu le jour le 14 octobre 1946 à Mouila au Gabon.
A l’âge de vingt (20) ans, il entre à L’Ecole spéciale de formation des Officiers d’Active (ESFOA) de Bouar, en Centrafrique.
A l’indépendance de la Centrafrique en juillet 1960, un jeune Instituteur et député de l’assemblée territoriale de l’Afrique noire, David Dacko devient le premier Chef d’Etat de ce pays.
Aidé par la France, Jean-Bedel Bokassa renverse David Dacko le 31 décembre 1965.
Dauphin de l’Empereur Jean-Bedel Bokassa, François Bozizé franchit rapidement les grades et se voit confier de grandes responsabilités dans l’Armée.
Les 15 et 20 janvier 1979, le Général de Brigade, François Bozizé et le Général Mayo Mokola répriment une manifestation de lycéens qui provoque la mort d’une dizaine d’élèves.
Depuis lors et chaque « 18 janvier », en Centrafrique, ce malheureux événement est commémoré sous le nom de Journée des martyrs.
Le 20 septembre 1979, Jean-Bedel Bokassa se rend auprès du Colonel Kadhafi pour un rapprochement des deux (2) Etats.
Le même jour, un commando français infiltré du Service de Documentation Extérieure et de Contre-espionnage (SDECE), appelé aujourd’hui Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), accueille, à l’aéroport de Bangui, un avion de transports militaire, le C-160 Transall.
L’intervention française est baptisée Opération Caban.
Vers 00H30, David Dacko annonce, le renversement de Jean-Bedel Bokassa.
Pour renforcer son soutien à David Dacko, la France, met en œuvre l’Opération Barracuda dirigée par le colonel Bernard Degenne basé au Tchad dans la ville de Ndjamena et convoie, à Bangui, quatre (4) hélicoptères Puma et quatre (4) avions de transport C-160 Transall, engins surnommés Baraccudas.
Les hommes du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine français qui se trouvaient à bord de ces « Baraccudas » sont évacués quatre (4) heures après avoir accompli leur mission.
Au pouvoir, David Dacko nomme François Bozizé, ministre de la défense. Il organise les élections et face à Ange Félix Patassé, il est élu en février 1981.
Ayant eu vent d’éventuels coups d’Etat, le Président Centrafricain démissionne en septembre de la même année.
André Kolingba le remplace et nomme François Bozizé, ministre de l’information.
Le 3 mars 1982, le Président André Kolingba accuse François Bozizé et Ange Félix Patassé de formater un coup d’Etat.
Les deux (2) putschistes s’enfuient pour le Togo mais François Bozizé est extradé en 1989 et emprisonné. Ange Félix Patassé, chef du coup d’Etat reste dans son pays d’exil.
Au cours du procès qui a lieu en 1991, François Bozizé est libéré et se présente sans succès aux élections présidentielles.
Ange Félix Patassé est élu Président de la République Centrafricaine et nomme François Bozizé, Inspecteur général avant de le désigner Chef d’Etat major général de l’Armée.
En octobre 2001, soupçonné d’avoir tenté un coup d’Etat, François Bozizé est limogé et ce dernier s’enfuit au Tchad où il forme une rébellion.
Avec ses rebelles et à partir du Tchad, François Bozizé tente de s’en prendre au Président Ange Félix Patassé mais, gardé par l’armée du Colonel Kadhafi, le Président Patassé demeure au pouvoir.
La France qui estime que l’homme de la Centrafrique, Ange Félix Patassé ne parvient pas à pacifier son pays, le lâche et le 15 mars 2003, François Bozizé rentre à Bangui alors que le Président Ange Félix Patassé est en visite au Niger.
Ange Félix Patassé s’exile au Cameroun puis au Togo mais en février 2003, la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et l’Etat de la Centrafrique portent plainte contre Ange Félix Patassé.
La Cour de Cassation saisie la Cour pénale internationale (CPI) afin qu’elle le juge pour « Crimes de guerre ».
Tout comme son prédécesseur, François Bozizé est confronté à une rébellion menée par l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UDFR).
Trois (3) ans après, le mouvement rebelle, la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) fait son apparition et de nombreuses attaques armées sont perpétrées dans des régions de la Centrafrique.
Le 30 août 2006, la Cour criminelle de Bangui juge Ange Félix Patassé par contumace et le condamne à vingt (20) ans de travaux forcés pour avoir détourné la somme de 70 milliards de Francs CFA.
Ange Félix Patassé revient en Centrafrique le 30 octobre 2008 après avoir bénéficié d’une amnistie. Il participe au dialogue politique de décembre 2008.
Le 21 juin 2008 à Libreville au Gabon, un Accord de Paix Global (APG) est signé entre le Président François Bozizé et les rebelles de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UDFR) et ceux de l’Armée Populaire pour la restauration de la Démocratie (APRD).
Dans cet Accord, les parties décident de la cessation des hostilités, la promulgation d’une loi d’amnistie, le cantonnement des mouvements signataires dès la promulgation de la loi d’amnistie, l’élaboration d’un programme pour la Réhabilitation et la Réinsertion des combattants, la participation des rebelles signataires à la gestion des affaires de l’Etat, la réhabilitation des droits des militaires Centrafricains radiés pour participation à la rébellion et le rétablissement des fonctionnaires civils liés aux mouvements concernés dans leur formation et corps d’origine.
L’UFDR et l’APRD promettent de cesser la lutte armée.
Le FDPC qui avait refusé de signer l’Accord, signe finalement à Syrte, le 3 juillet 2009, sous la supervision du Haut Médiateur Permanent pour la paix et la sécurité de la CEN-SAD et Président en exercice de l’Union Africaine, le Colonel Kadhafi, un acte d’adhésion au processus de Paix en République Centrafricaine.
Le 21 août 2009, en prélude à l’élection présidentielle de 2010, François Bozizé transforme son mouvement de convergence politique en Parti politique sous le nom de « Kwa Na Kwa » ou KNK ou Le Travail, rien que le Travail.
Etaient également candidats à cette élection présidentielle groupée aux législatives du 23 janvier 2011, Demafouth Jean-Jacques de la Nouvelle Alliance pour le Progrès (NAP) ; Nakombo Emile Gros Raymond du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) ; Willité Justin Innocent du Congrès Centrafricain pour la Renaissance (CCR) et Ziguélé Martin du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC).
François Bozizé remporte l’élection avec 64,37% des voix.
Ange Félix Patassé qui occupe la deuxième place avec 21,41 % des voix conteste les résultats pour fraudes massives.
Il créé avec Martin Ziguélé et un autre candidat malheureux, le Front pour l’Annulation des Résultats du scrutin présidentiel et la reprise des Elections (FARE-2011).
Le FARE-2011 prend la résolution de boycotter le deuxième tour des élections législatives du 27 mars 2011 mais, par cette position, ces opposants permettent au parti du Président François Bozizé de remporter la majorité absolue à l’Assemblée nationale avec soixante et un (61) sièges sur cent cinq (105).
Le même mois, Ange Félix Patassé tombe très malade et les autorités centrafricaines refusent de lui accorder l’autorisation de sortir du pays pour se faire soigner à l’extérieur.
Une fois, à bord de l’avion Kenya Airways du 30 mars 2011 et l’autre fois, avec l’avion affrété par le Président Obiang Nguema de la Guinée Equatoriale le 22 mars 2011, il tente sans succès de quitter la Centrafrique.
Le samedi 2 avril 2011, il obtient l’autorisation de partir mais, ayant raté sa correspondance à Douala au Cameroun, Ange Félix Patassé est hospitalisé dans cette ville.
Le mardi 5 avril 2011, Ange Félix Patassé trouve la mort, à l’âge de 74 ans à Douala au Cameroun.
Omar Bongo, au cours d’une discussion avec François Bozizé dit à ce dernier : « Tu dois comprendre quelque chose. Il faut savoir faire de la soupe pour ensuite pouvoir la partager avec tout le monde ».
François Bozizé ne cerne pas le fond du message que voulait lui transmettre son homologue et, les personnes présentes rapportent que le Président François Bozizé régardait d’un air hébété son interlocuteur.
Pour François Bozizé, tant qu’il y a de l’argent, il faut se remplir les poches.
Omar Bongo disait à qui voulait l’entendre que François Bozizé ne ferait pas un bon dirigeant.
En mai 2012, le Président Idriss Deby, un soutien du Président François Bozizé se rend à Bangui et demande publiquement à son homologue d’engager le dialogue avec l’opposition.
Le Président tchadien lui demande en privé de ne pas modifier la Constitution et de s’abstenir de se présenter aux élections prochaines pour ne pas se mettre à dos la communauté internationale.
François Bozizé n’apprécie pas ces conseils étant donné que le Président Idriss Deby, avait, dans une époque récente, modifié la Constitution du Tchad pour pouvoir se représenter à l’élection présidentielle.
Le Président centrafricain se met à soupçonner le Président tchadien de soutenir les rebelles qui souhaitent son départ du pouvoir et accuse d’exactions dans la capitale Centrafricaine, la garde rapprochée mise à sa disposition par le Président Idriss Deby et composée en majorité de tchadiens.
En octobre 2012, le Président Idriss Deby rappelle ses militaires.
François Bozizé s’adresse à l’Afrique du sud pour assurer sa sécurité et le Président Sud africain envoie 400 soldats en Centrafrique.
200 de ces soldats rejoignent Bangui pour aider la trentaine présente dans la capitale centrafricaine dans le cadre d’un Accord de défense signé entre l’Afrique du sud et la Centrafrique en 2007.
Le 10 décembre 2012, les rebelles centrafricains reprennent les armes contre le pouvoir du Président François Bozizé.
Considérant que le Président ne respecte pas les Accords de paix conclus en 2007 et 2008, les factions dissidentes des groupes rebelles UDFR et CPJP créent la Séléka dirigé par un ancien diplomate, Michel Djotodja Am Nondroko.
Les Porte-paroles de la Séléka, Djouma Narkovo et Erix Massi ne manquent aucune occasion pour fustiger le pouvoir du Président François Bozizé. Le père d’Eric Massi, ministre sous François Bozizé a été tué après avoir fait défection.
Les rebelles de la Séléka s’emparent de plusieurs villes notamment, Ndélé, Byria, Bambari et la ville stratégique de Kaga Bandoro.
Le 21 décembre 2012, dans la capitale tchadienne, à N’djamena, les chefs d’Etats de la CEEAC se réunissent et demandent aux rebelles centrafricains de quitter les zones occupées mais, en l’absence d’un Accord de cessez-le-feu, la Séléka continue sa progression.
Toujours en décembre, les rebelles de la Séléka lance leur première offensive sur Bangui mais les militaires tchadiens interviennent pour leur propre sécurité car, le Président de la
République du Tchad accuse les combattants de la Séléka de soutenir les rebelles tchadiens et en janvier 2013, ces combattants rassurent le Président tchadien de ne pas permettre aux rebelles tchadiens de faire de Bangui leur base arrière.
Le 2 janvier 2013, à la radio nationale, Président François Bozizé annonce le limogeage de son fils, Jean-Francis Bozizé, ministre délégué à la Défense et conserve toutes les charges de ce ministère pour mieux régler le problème.
François Bozizé se rend à Libreville au Gabon le jeudi 10 janvier 2013, aux côtés de ses homologues Denis Sassou Nguesso de la République Populaire du Congo (RDC) ; Ali Bongo du Gabon et Idriss Deby du Tchad pour signer un Accord de paix avec les rebelles, sous l’égide de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
Avant son départ pour Libreville, le Président François Bozizé dit : « Cette question (la demande de sa démission par les rebelles) est le langage de tout hors-la-loi. Quelqu’un qui respecte la Constitution ne pourrait pas poser une question pareille. J’ai été élu à double reprise à plus de 70 %. Je suis là et c’est tout… Nous allons écouter. Je n’ai pas peur. J’ai l’habitude. Nous allons à Libreville pour défendre la démocratie. Il faut que les rebelles respectent les décisions du sommet de N’Djamena qui leur demandaient de repartir à leur position de départ…. C’est que des étrangers terroristes agressent le pouvoir centrafricain. Ce sont des mercenaires qui pillent et violent. Ils ont même pillé la station Total de Bambari…. L’Union africaine a pris, dans certaines de ses dispositions, des mesures pour combattre la prise de pouvoir par la violence. C’est dans ce sens que l’Afrique entière s’est mobilisée, et l’Afrique du Sud, pour faire barrage à toutes velléités de renverser un pouvoir démocratiquement élu… Je n’ai pas mis en cause la France. Quand nous parlons de la France en Centrafrique, c’est notre partenaire de toujours qui a été à nos côtés dans les moments difficiles. »
Un Accord est signé le vendredi 11 janvier 2013 entre les rebelles de la Séléka et le Président François Bozizé.
Cet Accord prévoit le maintien du Président François Bozizé au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat prévu pour 2016, la dissolution de l’Assemblée nationale, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale pour organiser les élections législatives dans le délai d’un an, la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition et l’assurance pour le Président de ne pas les révoquer pendant cette transition. Obligation est faite au Premier ministre et les membres de ce gouvernement de ne pas se présenter à l’élection présidentielle.
Quant aux rebelles, ils promettent de se retirer des positions occupées.
A l’issue de la signature de cet Accord, Florian Ndjadder, l’un des Porte-paroles de la Séléka dit : « Nous allons donner notre accord de principe pour un cessez-le feu d’une semaine et observer (la) bonne foi (du président François Bozizé). S’il nous la prouve, nous allons revenir à Libreville pour signer définitivement le cessez- le-feu… Les forces mercenaires venues d’Afrique du Sud doivent quitter le territoire centrafricain, les prisonniers politiques doivent être libérés sans conditions pendant la même période… Nous avons la possibilité de marcher sur Bangui mais par respect des chefs d’Etat de la CEEAC nous allons démontrer que nous voulons la paix… ».
Le 17 janvier 2013, l’opposant Nicolas Tiangaye est nommé Premier ministre par le Président François Bozizé et le 3 février 2013, le gouvernement d’union nationale est formé.
Michel Djotodja, est chargé de la Défense nationale et son mouvement, la Séléka compte quatre (4) autres ministres au sein de ce gouvernement d’union nationale.
Pourtant, le 11 mars 2013, la localité de Bangassou située au Sud-est, à environ 400 km de Bangui et à la frontière de la République démocratique du Congo est attaquée par les hommes du CPJP qui se trouve être membre de la Séléka.
Deux (2) semaines auparavant, la ville de Sido, au Nord, à la frontière avec le Tchad avait été attaquée, puis la ville de Gambo située à une soixantaine de kilomètres de Bangassou.
Ces attaques sont condamnées par le Président François Bozizé qui juge que la Séléka viole les Accords de Libreville.
Egalement, les dirigeants de la Séléka se disent « indignés » par ces attaques et rejette la paternité des ces actes sur le chef rebelle tchadien Nourradine.
Michel Narkoyo, Porte-parole militaire du Séléka dit : « Ceux qui ont attaqué la ville de Sido ne font pas partie de notre mouvement. Donc, nous ne les connaissons pas. J’ai appelé l’un des responsables pour lui demander pourquoi ils ont attaqué la ville. Car, c’est une attaque qui ne se justifie pas ».
Pour se conformer à l’Accord de Libreville, les rebelles se retirent de la ville de Damara.
La Séléka garde le contrôle sur sept (7) localités qui sont Kaga-Bandoro, Ndélé, Bria, Sibut, Alindao, Bambari et Samoandja.
Pour expliquer ce retrait partiel, Michel Narkoyo dit : « Le cantonnement, ça ne nous coûte rien. Nous pouvons faire ça en une fraction de seconde. Notre seul souci, c’est les deux revendications que nous avons exprimées. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a rien fait ».
Cette sortie est désapprouvée par le camp adverse qui dénonce le non respect de l’esprit des Accords de Libreville.
Le vendredi 1er mars 2013, le Séléka sort un communiqué dans lequel, il dit ne pas se reconnaître dans le gouvernement d’union nationale formée à la suite des Accords de Libreville et qualifie de « faible » le Premier ministre de l’opposition, Nicolas Tiangaye.
La Séléka accuse François Bozizé d’avoir instauré un shadow Cabinet ou Cabinet dans l’ombre ; Un Cabinet celui dans lequel les ministres de l’opposition et de la rébellion sont secondés de ministres délégués proches du Président François Bozizé.
Dimanche 17 mars 2013, la coalition rebelle centrafricaine, prend en otage ses propres ministres, les cinq (5) du gouvernement d’union nationale et donne un ultimatum de soixante douze (72) heures au Président François Bozizé pour mettre en application les Accords de paix conclus le 11 janvier à Libreville au Gabon et le refus du pouvoir provoquerait la reprise des hostilités.
Le mercredi 19 mars 2013, les membres de la Séléka mettent en exécution leur menace.
Le jeudi 21 mars 2013, la Séléka s’empare des villes de Bouca et Batangafo situées au Centre-nord.
Le même jour, le Président centrafricain effectue un voyage en Afrique du sud et est reçu par le Président Sud-africain, Jacob Zuma.
Le vendredi 22 mars 2013, le Séléka prend la ville de Bossangoa, le fief du Président François Bozizé et franchit « la ligne rouge » érigée par les Forces multinationales de l’Afrique centrale (FOMAC) en prenant la ville de Damara, située à 75 kilomètres de Bangui, portant ainsi à quatre (4), les villes importantes prises récemment.
Le samedi 23 mars 2013, la France dit avoir envoyé 200 militaires français pour, selon elle, assurer la protection des ressortissants français et étrangers présents en Centrafrique.
Le dimanche 24 mars 2013, la France augmente son effectif à Bangui avec 350 autres militaires soit au total 550 militaires français pour, dit elle, sécuriser l’aéroport de Bangui.
Le même dimanche, au petit matin, autour du Palais présidentiel, des tirs nourris sont entendus entre les rebelles du Séléka et les Forces armées de la Centrafrique (FACA) soutenus des militaires Sud-africains chargés de protéger le régime de François Bozizé.
Les militaires de la FOMAC au nombre de 780 hommes composée à 80% de militaires tchadiens, ne réagit pas à l’attaque des rebelles de la Séléka et les militaires centrafricains plus un supplétif Sud-africains ne parviennent pas à repousser les rebelles de la Séléka.
Les rebelles rentrent à Bangui et s’emparent du palais présidentiel.
Le Président François Bozizé s’enfuit et se réfugie avec sa famille à l’Ambassade de l’Afrique du sud.
Le chef rebelle, Michel Djotodja s’autoproclame Président de la Centrafrique.
Le lundi 25 mars 2013, le nouveau Président de la Centrafrique, Michel Djotodja suspend la Constitution du 27 décembre 2004 et promulgue deux (2) Actes Constitutionnels où le premier lui permet d’assumer les fonctions de Président de la République, Chef de l’Etat et le second porte sur l’organisation provisoire des pouvoirs de l’Etat par l’Acte constitutionnel signé.
Le Président Sud-africain annonce à ces compatriotes, la mort de treize (13) des leurs au cours des combats pour la prise de Bangui par la Séléka.
Cette lourde perte est une première depuis la chute de l’apartheid en Afrique sud.
Le Président centrafricain, Michel Djotodja Am Nondroko, lance samedi une mise en garde contre les auteurs de pillages et les destructions des biens, avertissant que les auteurs, co-auteurs et complices de tels actes seront traduits devant les instances compétentes.
Lors d’une marche de ses partisans à Bangui, le Président donne l’assurance qu’il remettra le pouvoir en 2016, après une transition de trois (3) ans et demande aux centrafricains en fuite ou en exil de revenir au pays.
Enfin, il promet à tous qu’’il n’y aura pas de chasse aux sorcières.
Malgré tout, un courant, celui des mécontents et des déçus de la Séléka menace de renverser le Président Michel Djotodja. Ces derniers se sont alliés au rebelle tchadien Tirman Erdimi en exil à Doha.
Neveu du Président tchadien Idriss Deby, Tirman Erdimi souhaite la chute de son oncle en 2008, il s’était trouvé aux portes du Palais présidentiel tchadien et sans le soutien de la France, rebelles auraient pris le pouvoir au Niger.
Bête noire du Président Idriss Deby, Tirman Erdimi, a été contraint de déposer les armes en mai 2009 après les accords conclus entre le Tchad et le Soudan.
Le courant des mécontents et des déçus de la Séléka ont approché le rebelle tchadien Tirman Erdimi combattre à ses côtés afin de faire d’une pierre deux coups : renverser Idriss Deby du Niger et mettre un terme au règne de Michel Djotodja de la Centrafrique, considéré par eux comme le Vassal du Président Idriss Deby.
Les Observateurs pensent que Tirman Erdimi peut réussir son coup actuellement étant donné que plus de 2000 soldats tchadiens sont hors du Tchad et les plus aguerris combattent auprès des français au Mali.
Le mercredi 27 mars 2013, le Président Michel Djotodja reconduit Nicolas Tiangaye comme Premier Ministre, Chef du Gouvernement de Transition.
Obligé de fuir Bangui en catastrophe avec toute sa famille, le dimanche 24 mars 2013, le Président François Bozizé trouve refuge au Cameroun et le jeudi 28 mars 2013, il demande l’asile au Bénin. Suite à cette requête, Nassirou Arifari Bako, ministre des affaires étrangères du Bénin a dit : « Le Bénin n’a pas encore pris de décision ».