ARTHUR ZANG (CAMEROUNAIS)

Arthur Zang a terminé en juin 2012 l’assemblage de 30 exemplaires du Cardio Pad grâce au soutien financier de l’Etat camerounais (fait suffisamment rare en Afrique pour ne pas être noté et applaudi). En effet, le gouvernement camerounais a octroyé 20 millions de Francs CFA (305 000 euros) à cet ingénieur pour concrétiser une partie de son projet.

Après s’être rendu en Chine pour y acquérir les composants nécessaires à la fabrication de son invention, Arthur Zang a réussi à assembler 30 Cardio Pad à Yaoundé, au Cameroun. Les électrodes équipées d’un Bluetooth et qui seront connectées à la poitrine des patients ont également été fabriquées. Ce dispositif est important car il permet la transmission des fréquences cardiaques au Cardio Pad. Arthur Zang et son équipe doivent maintenant parvenir à connecter le Cardio Pad au réseau de téléphonie mobile des opérateurs ayant une licence au Cameroun : MTN et Orange.

On notera, entre autres, la qualité du design du Cardio Pad qui a été réussi. Ceci prouve que la jeunesse africaine peut allier performance, ergonomie et esthétisme dans son travail.

21 Décembre 2011

Arthur Zang est un Jeune ingénieur en génie informatique, de nationalité camerounaise, qui a développé une tablette tactile (Cardio Pad) à usage médical. Il a été formé au Cameroun à l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique (ENSP) de Yaoundé.

C’est en effectuant son stage académique à l’Hôpital Général de Yaoundé, en 2010, qu’Arthur Zang prend conscience de la difficulté qu’ont les camerounais à accéder aux soins liés au cœur. En effet, il y aurait environ une quarantaine de cardiologues pour environ 20 millions de camerounais. Or, ces cardiologues sont souvent localisés dans les villes de Yaoundé et Douala ; donc pas toujours aisément accessibles, surtout pour les patients qui habitent dans les localités éloignées des grandes villes. C’est en partant de cette réalité que ce jeune ingénieur de 24 ans (en 2011) va penser à concevoir le Cardio Pad.

De façon pratique, le patient est connecté à des électrodes placées sur son cœur; lesquelles sont connectées à un module appelé Cardio Pad Acquisition Mobile (CAM) qui permet, via une interface Bluetooth, de transmettre le signal cardiaque au Cardio Pad, après numérisation du signal. On peut ensuite lire les battements de cœur, la fréquence cardiaque, ainsi que les intervalles entre chaque battement qui s’affichent sur le Cardio Pad, etc. Toutes ces données sont ensuite stockées dans un fichier, puis envoyées sur le Cardio Pad du cardiologue via un réseau de télécommunication mobile.

La mobilité et le stockage des données que confère le Cardio Pad sont deux des atouts majeurs de l’invention. En effet, le cardiologue pourrait ne pas être à l’hôpital, mais recevoir instantanément les résultats d’un patient, faire le diagnostic et administrer le traitement adéquat via son Cardio Pad. C’est de la télémédecine.

Pour parvenir à ce résultat, ce brillantissime inventeur a dû concevoir un système d’acquisition, de traitement et de transmission du signal cardiaque via un réseau de téléphonie mobile (GSM pour l’instant). Mais il a également fallu qu’il développe un logiciel (Mobile Cardio OCG) qui permet d’acquérir, d’amplifier et de filtrer les fréquences cardiaques d’un malade. N’ayant pas de formation avancée en électronique, Arthur Zang a dû s’inscrire dans une université indienne pour suivre, à distance, des cours d’électronique numérique et de systèmes embarqués. C’est à la fin de cette formation qu’il a pu concevoir la tablette tactile Cardio Pad sur le plan électronique. Il a dû commander les composants en Chine pour un coût évalué à environ 600 000 F CFA (environ 1000 Euros). Après l’assemblage des différents composants, Arthur Zang a ensuite installé son système d’exploitation et ses logiciels.

Le Cardio Pad est constitué d’un écran tactile LCD de 10 pouces. Toutefois, son inventeur prévoit différentes tailles en fonction des usages (7, 8 et 9 pouces).

Si ce n’est pas encore fait, espérant qu’Arthur Zang a entamé le processus d’obtention de son Brevet auprès de l’OAPI (Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle) et/ou de l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle) afin de protéger son invention. En effet, les inventeurs africains doivent également vivre de leurs inventions !

 

SON INVENTION :

Source :www.kumatoo.com