JOURNALISTE

1– LA QUALITE DE JOURNALISTE PROFESSIONNEL

Est journaliste professionnel, dans les conditions prévues par la présente loi, toute personne physique :

a) justifiant d’un diplôme supérieur délivré par une école professionnelle de journalisme, à défaut, d’une licence de l’enseignement supérieur assortie d’une formation professionnelle de deux (2) ans ou à défaut, d’une maîtrise de l’enseignement supérieur ou d’un diplôme équivalent, assorti d’une formation professionnelle d’un an dispensée dans une école de journalisme agréée ou reconnue par l’Etat, ou d’un stage professionnel d’un an ;

a) ayant pour occupation principale, régulière et rétribuée, la recherche, la collecte, la sélection, l’exploitation et la présentation de l’information ;

a) exerçant cette activité dans une ou plusieurs publications quotidiennes ou périodiques, ou dans une ou plusieurs entreprises de communication audiovisuelle, ou dans une ou plusieurs agences de presse soumises à la Convention collective ou au Statut général de la Fonction Publique.

La qualité de journaliste professionnel est attestée par la carte d’identité de journaliste professionnel.

Les fonctions occupées par les Journalistes professionnels et professionnels de la communication sont définies ci-après :

Directeur de la rédaction : responsable de la conception et de la réalisation du journal ;

Rédacteur en chef : assure la conception du journal sous l’autorité du directeur de la rédaction. Il a autorité sur l’assemble du personnel rédactionnel;

Rédacteur en chef technique : au niveau de la rédaction, il est responsable de la conception, de la réalisation technique et des relations avec l’imprimerie ;

Rédacteur en chef adjoint : assiste ou supplée le rédacteur en chef ;

Secrétaire général de la rédaction : anime et coordonne les différents services rédactionnels suivant les directives du directeur de la rédaction et des rédacteurs en chef ;

Premier secrétaire de rédaction : en contact quotidien avec les chefs des services de rédaction et de publicité, il détermine la pagination, supervise toute le mise en pages et veille au montage jusqu’au bon à copier ;

Chef de service : dirige et coordonne le travail d’une équipe de rédacteurs, secrétaire de rédaction, .photographes, documentalistes ou correcteurs ;

Chef d’agence : responsable d’une agence implantée dans une zone déterminée dont il anime et coordonne les activités rédactionnelles et administratives ;

Grand reporter : journaliste d’autorité professionnelle reconnue, effectuant habituellement des enquêtes et reportages approfondis à caractère personnel. Il dépend directement du rédacteur en chef ;

Sous-chef de service : assiste ou supplée le chef de service ;

Chef de rubrique : journaliste chargé d’un secteur d’information spécialisé ;

Secrétaire de rédaction : a la responsabilité de la qualité de la présentation et de la conception d’une ou plusieurs pages. Il peut être appelé à effectuer des travaux de rédaction ;

Maquettiste : responsable de la conception graphique, de l’agencement des textes et de l’illustration d’une ou de plusieurs pages ;

Rédacteur titulaire : Journaliste expérimenté, confirmé au terme de la période de stage professionnel ;

Correcteur sur copie : veille à la qualité de la forme des textes à composer ;

Traducteur : chargé de la traduction de documents de travail ou d’articles dans une ou plusieurs langues ;

Documentaliste titulaire : concourt au fonctionnement des services de documentation auquel il est affecté. Il recherche des documents, les classe et constitue des dossiers de presse ;

Aide-documentaliste : il concourt à l’ensemble des tâches techniques du service auquel il est affecté. Il est assiste le documentaliste ;

Photographe titulaire : photographe diplômé ou photographe confirmé après deux ans de formation. Photographe ayant deux ans d’expérience professionnelle ;

Photographe stagiaire : photographe recruté sans expérience professionnelle ;

Reporter-dessinateur : conçoit, crée, met en œuvre et exécute tout document dessiné à caractère rédactionnel, à l’exécution formelle de tout texte ou dessins publicitaires ;

Rédacteur et secrétaire de rédaction stagiaire : rédacteur et secrétaire de rédaction diplômés d’écoles supérieures assujettis à une période de deux ans avant la délivrance de carte professionnelle de journaliste. Cette période est de trois (3) ans pour les non titulaires de diplômes professionnels.

 

2 – LES DIPLÔMES EXIGES POUR ACCEDER A CE CORPORATION

Les diplômes admis sont :

  • le diplôme supérieur délivré par une école professionnelle de journalisme ;
  • ou la licence de l’enseignement supérieur assortie d’une formation professionnelle de deux (2) ans
  • ou à défaut la maîtrise de l’enseignement supérieur ou d’un diplôme équivalent, assorti d’une formation professionnelle d’un an dispensée dans une école de journalisme agréée ou reconnue par l’Etat, ou d’un stage professionnel d’un an.

 

3 – LES CONDITIONS A REMPLIR POUR DEVENIR JOURNALISTE PROFESSIONNEL

Le recrutement de journaliste professionnel se fait :

a) sur titre (écoles supérieures de journalisme reconnues ou agréées par l’Etat, enseignement supérieur) ;

b) sur présentation de la carte d’identité de journaliste professionnel.

Le journaliste professionnel, engagé par un établissement ou une entreprise presse, est soumis à une période d’essai qui ne peut excéder :

a) trois (3) mois pour les diplômés des écoles de journalisme ;

b) six (6) mois pour les diplômés d’enseignement supérieur ayant suivi un stage professionnel d’un ou de deux ans.

Pendant la période d’essai, les parties ont la faculté réciproque, de rompre le contrat sans indemnités ni préavis.

La période d’essai est renouvelable une seule fois. Lorsque cette période doit
être renouvelée, le travailleur doit en être informé au moins un mois.

Si l’employeur n’a pas informé le travailleur dans le délai ci-dessus, et s’il compte renouveler l’essai, il devra :

a) soit avoir l’accord du travailleur ;

b) soit, dans la négative, lui verser une indemnité spéciale fixée comme suit :

* quinze (15) jours de salaire lorsque la période d’essai est de trois mois,

* un (1) mois de salaire lorsque la période d’essai est de 6 mois.

La résiliation du contrat au cours du renouvellement de la période d’essai ouvre droit au paiement d’une indemnité compensatrice de préavis correspondant à celle de la catégorie du travailleur.

L’aspirant journaliste sans diplôme de journalisme ne pourra être recruté en tant que journaliste professionnel qu’après une période de stage pratique d’un ou deux ans consécutifs dans une rédaction. Il percevra pendant le stage pratique une indemnité de cent mille francs (100 000 FCFA).

 

4 – LE LIEU DE FORMATION DU JOURNALISTE PROFESSIONNEL

La formation des journalistes se fait dans les écoles supérieures de journalisme reconnues ou agréées par l’Etat, enseignement supérieur ou un stage dans un organe de presse.

 

5 – LES ATTRIBUTIONS DU JOURNALISTE PROFESSIONNEL

Le journaliste recueille des informations, les vérifie et les rend accessibles au public.

Le journaliste professionnel a pour occupation principale, régulière et rétribuée, la recherche, la collecte, la sélection, l’exploitation et la présentation de l’information.

 

6 – LES OBLIGATIONS ET LA DISCIPLINE CHEZ LE JOURNALISTE PROFESSIONNEL

La durée hebdomadaire du travail est fixée dans les limites de la législation en vigueur.

Les heures normales de travail ou de service qu’elles soient effectuées le jour, la nuit ou le dimanche ne donnent pas lieu à majoration.

Les journalistes peuvent être requis à tout moment par leurs entreprises ou établissements si les circonstances l’exigent.

Si pour des raisons de service, le repos hebdomadaire n’a pu être observé, il y a lieu de le compenser par un repos équivalent la semaine qui suit celle du surcroit de travail ou tout autre repos compensatoire fixé d’accord partie.

Il en sera de même pour le travail effectué pendant les jours fériés fixés par les dispositions réglementaires ou conventionnelles.

 

7 – LE MARIAGE DU JOURNALISTE PROFESSIONNEL

Le mariage du journaliste professionnel n’est pas soumis à autorisation.

Le journaliste professionnel est donc libre de se marier à la personne choisie.

 

8 – LES DROITS DU JOURNALISTE PROFESSIONNEL

Le journaliste professionnel a droit :

a) Frais de mission et de reportages :

En cas de déplacement du journaliste professionnel ou du professionnel de la communication pour une mission de service ne donnant pas lieu à mutation, les frais de transport, de repas, de coucher sont à la charge de l’entreprise.

L’ensemble de ces dépenses fait l’objet d’une indemnité forfaitaire convenue à l’avance. Dans le cas contraire, les frais sont remboursés sur présentation des justificatifs correspondants.

Ces frais de missions et de reportages font l’objet d’une avance versée à l’intéressé avant son départ. Cette avance correspond à l’estimation des frais qui seront probablement engagés durant le déplacement. La situation est régularisée au retour soit par un complément versé au journaliste, soit par un remboursement de ce dernier.

D’une manière générale, tous les frais engagés par le journaliste dans et pour l’exercice de son travail lui sont remboursés (expédition de télex, achats de photos, etc….) sur présentation de justificatifs.

L’utilisation d’un véhicule personnel à des fins professionnelles donne également lieu à un remboursement.

Si cette utilisation est permanente, le remboursement prend la forme d’une indemnité forfaitaire de voiture convenue d’un accord commun.

b) Indemnité de transport :

Une indemnité mensuelle de transport est allouée au travailleur.

Tous les déplacements à caractère professionnel sont à la charge de l’employeur.

Ce dernier doit :

  • soit mettre une voiture de service à la disposition des journalistes et reporters photographes pour les reportages et autres déplacements professionnels ;
  • soit indemniser les journalistes et professionnels de la communication qui utilisent leur voiture personnelle à des fins professionnelles.

L’indemnité compensatrice doit tenir compte de l’amortissement du véhicule, des d’assurance et d’essence.

c) Prime de responsabilité :

Les chefs de service titulaires à qui il ne sera pas alloué des indemnités pour heures supplémentaires et tenus par responsables de la bonne marche du service qui leur est confié, perçoivent une prime mensuelle dite « prime de responsabilité » dont le montant est fixé de commun accord entre le rédacteur en chef et l’employeur.

d) Indemnité de logement :

Le journaliste professionnel ou le professionnel de la communication logé par les soins de l’employeur jouit sans restriction de cet avantage.

Lorsque le logement n’est pas fourni, le journaliste professionnel ou le professionnel de la communication classé à la catégorie 100 et au-delà perçoit une indemnité de logement représentant un minimum de 13% du salaire de sa catégorie professionnelle.

e) Prestation maladie :

Les frais médicaux, pharmaceutiques et chirurgicaux du journaliste professionnel et de leur famille légale seront pris en compte à raison de 80% dans le cadre d’une assurance-maladie entreprise.

L’employeur et le journaliste professionnel participeront selon un pourcentage à débattre aux frais de la police souscrite par l’entreprise.

f) prestations « verres correcteurs et montures » :

L’employeur prendra à sa charge sur présentation d’une ordonnance les coûts :

a) des verres correcteurs à concurrence de 80% ;

b) des montures ordinaires à concurrence de 60 %.

Ces coûts sont plafonnés à deux cent mille francs (200 000 FCFA) pour une durée de deux ans.

 

9 – LA PROTECTION PARTICULIERE DU JOURNALISTE PROFESSIONNEL

Le journaliste ne bénéficie pas d’une protection particulière.

 

10 – LA REMUNERATION DU JOURNALISTE PROFESSIONNEL

Le journaliste professionnel ou le professionnel de la communication fixe librement son salaire avec l’organe de presse ou l’entreprise de communication audiovisuelle.

Cependant, le journaliste professionnel ou le professionnel de la communication, classé dans une catégorie, fait l’objet d’un avancement automatique par échelon tous les deux ans ou, à l’issue d’une période plus courte, sur proposition de son supérieur hiérarchique.

Le passage d’une catégorie à une autre intervient par voie de promotion, en fonction des emplois disponibles et des aptitudes professionnelles.

ns le travail sont indispensables et à privilégier par le candidat à la profession d’Expert comptable.