LE JUGE ANGELO DJIDJOHO HOUSSOU

Angelo Djidjoho Houssou, né le 5 avril 1976 à Cotonou au Bénin est magistrat au Tribunal de première instance de 1ère classe de Cotonou au Benin.

Diplômé en administration générale (1998), titulaire d’une maîtrise en droit des affaires et carrières judiciaires (2001) et d’un diplôme d’études approfondies (Dea) en droit de la personne humaine et démocratie (2005), il a été, pendant plusieurs années, assistant juridique à la Cour constitutionnelle du Bénin de 2000 à 2006.

Ce juge d’instruction passionné du droit est projeté sous les feux de la rampe en 2012 quand le parquet lui confie deux grands dossiers : l’un portant sur la tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat et l’autre sur un projet de coup d’Etat au Bénin.

Le 20 octobre 2012, le milliardaire agro-industriel Patrice Talon, (aujourd’hui Présidet de la République du Bénin) a-t-il vraiment voulu empoisonner son ami de président Thomas Boni Yayi en complicité avec Ibrahim Mama Cissé, médecin du chef de l’Etat, et Zouberah Kora-Seka, sa nièce.

Si au départ les ingrédients d’un polar tropical étaient réunis, ils sont nombreux, ceux qui s’interrogent sur la réalité de ces deux dossiers d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat.

S’agit-il de faits établis ou d’un règlement de comptes entre vieux copains ?

Car au commencement était une amitié qui liait le président de l’Etat du Bénin Boni Yayi au magnat industriel Patrice Talon, pour qui des pans entiers de l’économie béninoise avaient été taillés pour lui : il régnait sur la filière coton, et sa société « Bénin Control SA » supervisait le trafic du Port autonome de Cotonou.

Et comme pour lui renvoyer l’ascenseur, Patrice Talon a injecté de l’argent dans les campagnes présidentielles de 2006 et 2011 de Boni Yayi. La même année 2011 est survenue la disgrâce de ce Midas béninois et sa fuite vers la France, avec à ses trousses une demi-douzaine de procédures judiciaires.

Et comme un pathos ne vient jamais seul, cette accusation d’attenter à la vie du président et ce mandat d’arrêt sont venus compliquer la vie de celui qui faisait la pluie et le beau temps à Cotonou il y a à peine 3 ans.

Le 16 mai, survient l’ordonnance de clôture du dossier, décision courageuse prise par le juge Angelo Houssou qui a instruit à sa charge et à décharge on suppose, était parvenu à un non-lieu, c’est-à-dire en langage pour profane, qu’il n’y a pas lieu de poursuivre.

Décision de non-lieu qui lui vaut le surnom de « Juge Courageux ».

Le 17 mai 2013, à Kraké Plage à la frontière entre le Bénin et le Nigeria, Angelo Houssou a été interpellé par les forces de sécurité, et selon l’information officielle, il était en possession de son passeport, sur lequel figurait un visa américain délivré le 14 mai courant, et un kit pour un long voyage.

En clair, selon les autorités, le juge d’instruction était en fuite, et elles ont préféré le mettre en lieu sûr, pour sa propre sécurité !!!

Ci-dessous la note de la Police nationale du Bénin :

« En début d’après midi du vendredi 17 mai 2013, différentes informations parvenues à Monsieur le Directeur Général de la Police Nationale, ont suscité un regain d’inquiétude au sujet de la sécurité de la personne de Monsieur HOUSSOU Djidjoho Angelo, juge au sixième Cabinet d’Instruction du Tribunal de première instance de première classe de Cotonou. Il ressort notamment de ces différentes informations que le Magistrat était devenu introuvable malgré les précautions prises par le gouvernement pour le sécuriser en recourant au service des forces armées béninoises. A vingt deux heures trente minutes, le magistrat HOUSSOU Djidjoho Angelo, a été retrouvé en compagnie des nommés HOUESSINON Nazaire et SALAMI Kassirath Modjissiola Lai au poste frontalier de Sèmè-Kraké, voyageant en direction du Nigéria à bord du véhicule Lexus immatriculé IPZ 3935 RB. En effet, Monsieur HOUSSOU Djidjoho Angelo en toute quiétude s’apprêtait à remplir les formatés policières de visa de sortie de son passeport avant d’être identifié par les fonctionnaires de Police. Ces formalités lui ont alors été refusées. La lecture de son passeport, permet de savoir que le Magistrat bénéficie d’un visa d’entrée aux Etats-Unis pour une durée de trois (03) ans à lui délivré le 15 mai 2013. Par ailleurs, le Magistrat était porteur de trois grandes valises et de deux sacs à main dont le contenu peut laisser penser qu’il a décidé de quitter le Bénin pour s’installer aux Etats-Unis alors qu’il a prétexté aller en week-end à Lagos où son intégrité physique n’est garantie. La Police Nationale, tient à rassurer le peuple béninois sur le bien fondé de ces précautions qui n’ont d’autres raisons d’être que la sécurité de cette autorité judiciaire qui, curieusement, a choisi de voyager par temps de nuit vers Lagos par voie terrestre en dépit de la situation d’insécurité dans la sous région. Il est à préciser que le Magistrat HOUSSOU Djidjoho Angelo est ramené à son domicile où sa sécurité sera particulièrement renforcée. Je vous remercie. Cotonou, le 18 mai 2013. La Direction Générale de la Police Nationale. »

A l’évidence, c’est le énième feuilleton digne d’un film policier dans cette affaire d’empoisonnement.

A la vérité aussi, cette histoire se dégonfle chaque jour comme un soufflet.

Et voilà que sous le prétexte qu’il veut filer à la béninoise, il est alpagué pour sa propre sécurité.

Au Bénin, le Chef de l’État Boni Yayi est aux trousses du juge Angelo Houssou.

Des menaces sur sa vie privée, la filature à chaque instant par la police nationale, sous prétexte de sécurité, il est soumis à des conditions de sécurité drastique, bref tout était mis en œuvre pour rendre la vie dure au juge Angelo Houssou qui n’a fait que dire le droit.

A la suite d’informations crédibles faisant état de menaces et d’atteinte à sa vie, le juge Angelo Houssou a été contraint à l’exil aux Usa le 07 décembre 2013.

Toutes les tentatives du pouvoir Yayi pour le ramener aux pays ont été vaines. Au finish, le courageux juge a eu le droit d’asile et vit désormais aux Etats-Unis.

On pensait le scénario Angelo Houssou complètement clos. Mais erreur. Le gouvernement Yayi vient de sortir une nouvelle trouvaille.

C’est un individu qui s’est présenté sur l’une des chaînes de télévision privée sous le nom de Moussilimou Abibola Alao et qui serait le neveu de l’avocat de Boni Yayi, Maître Sadikou Alao, ce dimanche 11 mai 2014 pour étaler des mensonges sur la vie privée du juge Angelo Houssou et l’accuser de corruption afin de le décrédibiliser aux yeux de l’opinion publique nationale et internationale.

Il semblerait que cet individu séjournerait depuis un mois au Bénin aux frais du gouvernement béninois.

Il est logé au Novotel dans une chambre dont la nuitée avoisine 78.000 F Cfa alors qu’il est chauffeur de taxi aux Etats-Unis.

Il a tenté d’ailleurs une procédure expéditive et inhabituelle pour retirer son enfant confié de commun accord et à sa demande aux parents de son ex-épouse, mais heureusement l’avocat de la famille de son ex-épouse Maître Orounla a déjoué le coup et a fait échouer la procédure.

Il serait actuellement recherché aux Etats-Unis pour avoir violenté son épouse qui a déposé une plainte et a demandé divorce.

Voilà une atteinte à la vie privée d’un juge qui n’a fait qu’accomplir son devoir.

Mais hier, sur cette même chaîne de télévision, son avocat, Maître Orounla n’a fait qu’une bouchée cet individu qui a été commis pour cette sale besogne.

Depuis un an, le pouvoir Yayi avance des arguments de corruption sans pouvoir les justifier.

Voilà un gouvernement qui a tout l’appareil d’Etat en mains mais incapable de prouver ces affirmations. Ici encore les accusations de corruption sont apparues mais sans aucun fondement.

Pourquoi ne peut-il pas se plaindre aux Etats-Unis qui restent un pays reconnu de droit sur le plan international et c’est au Bénin qu’il vient se plaindre ?

Il devient alors une proie facile pour des mains invisibles qui n’en demandent pas plus. Manipulation, quand tu nous tiens !

Le samedi 15 août 2015, l’aéroport international Bernadin Cardinal Gantin de Cotonou est noir de monde.

Cette affluence qui ne s’observe pas souvent est justifiée par l’arrivée du juge Angelo Houssou Le juge Angelo Djidjoho Houssou est de retour sur la terre de ses ancêtres.

Sources : www.27avril.com et wwww.providentiel-news.overblog.com